mardi 30 juin 2009

Bilan : Mad Men (saison 1)



Bienvenue dans les années 1960. Ses brushings toujours parfaits, ses costumes tirés à quatre épingles, ses familles modèles. En décrivant la vie de ces cadres new-yorkais de la publicité, Mad Men va briser une à une les images figées de l'époque. La force de la série repose en effet sur la construction et le développement des personnages plus que sur l'histoire en elle-même. Avec la découverte de chaque personnage et le sujet de société qui est abordé à chaque épisode ou presque, c'est la plongée dans un univers qui apparaît beaucoup plus complexe et moins lisse que sur les images d'Épinal diffusées par les médias de l'époque. Je ne prétendrai pas avoir connu les vraies années 1960 aux États-Unis, mais pour avoir étudié en détail cette période de l'histoire américaine pendant mes études universitaires, je sais que la réalité était bien différente. N'oublions pas que nous sommes ici en pleine Guerre Froide et que les médias diffusaient alors au monde des images d'une société parfaite pour lutter contre un communisme réputé être le mal incarné.
Bref.

L'introduction dans l'univers des hommes de la Madison Avenue se fait par l'arrivée de Peggy, jeune fille de la campagne qui arrive à New-York pour travailler comme secrétaire chez Serling & Cooper, l'agence de publicité qui sert de cadre à l'histoire. A travers le regard de Peggy (dont je n'ai jamais pu bien saisir pendant toute cette première saison si elle était vraiment si naïve qu'elle le laisse transparaître), nous entrons dans un monde où le cynisme est roi, et les scènes de brainstorming ou de présentation de campagnes publicitaires aux clients sont d'ailleurs sur ce point absolument délicieuses. Comment vendre des cigarettes alors que le ministère de la santé vient de les déclarer dangereuses ? Comment faire face aux exigences du client qui s'obstine dans une voie marketing discutable ?

Mais ce qui m'a le plus interpellée dans Mad Men, c'est la description des rapports hommes-femmes. La série se déroule à une période où le sexisme est une norme mais on sent déjà une certaine évolution à quelques années de la révolution sexuelle à la fin des années 1960. Et l'évolution la plus frappante dans cette saison est pour moi celle des femmes. Lorsque s'ouvre la série, les femmes qui travaillent chez Sterling & Cooper sont toutes célibataires, les femmes mariées ne travaillent pas ou plus (Betty, la femme de Don Draper, était autrefois mannequin) et sont l'image parfaite de la mère de famille modèle. Peu à peu, ce modèle s'effrite et on se rend compte que Peggy est plus ambitieuse qu'elle ne le laisse paraître, que Betty (sosie de Grace Kelly) regrette son ancienne carrière et a du mal à gérer la vie de famille avec un mari absent (et qui tient tout de même particulièrement la forme avec 2 maîtresses à satisfaire en plus de sa femme, chapeau bas...).
Joan, la supérieure de Peggy (sorte de secrétaire en chef), se révèle être la maîtresse du patron de l'agence et semble assumer parfaitement son rôle de concubine sans vouloir prendre la place de la femme officielle. Elle incarne la femme fatale de l'époque mais elle est bien consciente de sa place de femme dans un monde d'homme et ne va rien faire pour changer cela, ce qui lui donne à première vue un avantage et une assurance sur les autres femmes de la série mais en fin de compte, c'est elle qui reste la plus soumise aux codes de l'époque. J'ai été particulièrement touchée par ce personnage qui cache sa fragilité derrière un mur d'assurance.
Midge, première maîtresse de Don, est le genre de femme artiste bohème sans attaches mais qui laisse percevoir petit à petit qu'elle a aussi besoin d'une certaine stabilité, pas forcément avec Don d'ailleurs.
Et pour finir, Rachel Menken, la seule femme client de l'agence, est elle aussi bien consciente de sa condition de femme dans un monde d'homme mais contrairement à Joan, elle veut être leur égal et se retrouve très troublée dans ses convictions lorsqu'elle commence à tomber sous le charme de Don. Tous ces stéréotypes de femmes sont effrités tout au long de la saison, comme si on grattait le vernis pour voir ce qui se trouve dessous.

Mais les hommes sont évidemment très et même plus présents que les femmes dans cette saison. A commencer par le héros, Don Draper, homme mystérieux tout droit sorti d'un film noir des années 1940. A part Don, qui semble incarner ce héros fort à la Bogart, les autres hommes de l'agence, sont décrits comme étant plutôt faibles et comme de grands enfants. Pete Campbell par exemple, le rival de Don à l'agence, est vu comme un petit enfant trop gâté et frustré qui voudrait bien ressembler à Don Draper mais qui sait très bien qu'il ne lui arrivera jamais à la cheville. Il agit toujours de manière très impulsive et comme s'il avait quelque chose à prouver. Il semble aussi se laisser totalement mener par les femmes et par ses parents/beaux-parents.

La série aborde également rapidement le sujet de l'homosexualité, aussi bien masculine que féminine, de manière particulièrement fine et en totale adéquation avec l'époque.

D'un point de vue technique, la réalisation est absolument magnifique avec des plans rappelant ceux utilisés par le cinéma de l'époque et une photographie toute en nuances.

Le seul reproche que je pourrais faire à cette première saison est son rythme parfois trop lent, nécessaire à l'élaboration et à la description de certains sentiments mais qui crée des longueurs, qui peuvent s'avérer gênantes sur certains épisodes.

Mad Men décrit finalement très bien la période charnière que sont les années 1960 dans l'histoire des États-Unis, entre changement et nostalgie, entre envie de briser les carcans et de garder une certaine stabilité, le tout grâce à des personnages particulièrement bien construits.

lundi 29 juin 2009

Pilote : Make It or Break It



Petit rappel des faits : Emily vient d'emménager dans le Colorado et elle va devoir faire ses preuves pour s'intégrer à l'équipe de gymnastes en vue de participer aux Jeux Olympiques.

Ah, la gym... Les justaucorps moches fluos, les figures improbables, les accessoires... Petite, j'ai fait de la danse, je n'ai donc pas de souvenirs de GRS (mais j'en ai d'autres). Mais la GRS est un sport que personnellement je ne peux pas regarder. Pas parce que je trouve ça chiant (quoique...) mais parce que j'ai toujours une peur bleue de voir un gymnaste se casser le cou en retombant sur la tête après un saut. C'est comme ça, à chaque fois, ça me fait un haut-le-cœur par avance (j'ai la même peur pour les plongeurs acrobatiques...). Bref tout ça pour dire que les scènes de GRS de ce pilote ont été assez pénibles à regarder pour moi, et il y en a beaucoup.
Cet univers m'a d'ailleurs rappelé Cynthia ou le rythme de la vie que je regardais à l'époque sur la 5 (oui, ça date donc mes souvenirs sont un peu vagues), animé japonais mettant en scène une jeune fille rêvant de devenir gymnaste.
Et entre les scènes d'acrobaties en justaucorps, il faut bien avouer que dans ce pilote de Make It or Break It c'était le vide intersidéral. L'épisode a enchaîné cliché sur cliché. La nouvelle, la blonde bitchy et jalouse, la brune sympa, la pauvresse qui travaille dur pour réussir, la règle incontournable du « pas de petit ami avant les JO » qui est évidemment brisée dès le premier quart d'heure, le frère en chaise roulante, et j'en passe. Bref c'est du CW ABC Family tout craché.
Le pilote nous a aussi permis de retrouver de « grandes gloires » (hum, hum) de la télévision, entre autres Candace Cameron Bure pour 15 secondes top chrono et Susan Ward, à l'opposé de son rôle dans Sunset Beach, dans le rôle de la mère irresponsable de la nouvelle, toujours maquillée comme un camion volé et qui met une robe de soirée d'un rouge à s'en faire exploser la rétine pour aller au concours de gym de sa fille... Évidemment le coach (qui n'est autre que le Dr Malucci, chers fans d'Urgences) ne peut pas rester insensible à tant de subtiles touches de séduction et on imagine bien que ces deux-là vont fricoter sous le nez des gymnastes dans les prochains épisodes.

Verdict ? Rien de plus à ajouter, si vous aimez les séries familiales et que vous adorez la GRS (ben quoi, ça peut arriver à des gens très bien...), Make It or Break It est fait pour vous, vous allez adorer vous passionner devant les aventures de nos gymnastes en herbe (que j'ai affectueusement surnommées Bitchy, Pinky, Newbie et Purple parce que je n'ai pas retenu leurs prénoms...). Pour les autres, vous pouvez vous abstenir...

vendredi 26 juin 2009

Pilote : The Philanthropist


Petit rappel des faits : Teddy Rist est milliardaire et à la tête d'un groupe d'entreprises florissant. Après un voyage d'affaire au Nigeria où il est pris dans un déluge (au sens propre), il prend conscience de la futilité de sa vie et décide de repartir lui-même en Afrique pour aider les habitants du village détruit par le déluge.

Autant le dire tout de suite, The Philanthropist a un sujet un peu délicat. Je dois dire que pendant tout le pilote, j'ai éprouvé une certaine gêne, la question « Mais dans le fond, tout cela n'est-il pas un peu colonialiste ? » revenant sans cesse dans mon esprit. J'imagine qu'en tant qu'Européenne, c'est une question qui me vient immédiatement à l'esprit alors que ce n'est pas forcément le cas pour un Américain. Cependant, là où la série a plutôt bien géré la chose, c'est que les Africains n'y sont pas dépeints comme un peuple qui n'attend que l'aide du riche Blanc américain. Même si on n'échappe pas aux clichés de la corruption et de la médicalisation (j'ai un peu de mal à croire que tous les habitants des villages voisins ont accouru à l'hôpital de fortune pour se faire vacciner... Déjà dans nos contrées, il existe certains courants contre la vaccination, je doute qu'en Afrique, surtout au fin fond de la brousse dans des villages qu'on nous dépeints comme en marge de la civilisation, les gens accourent pour se faire vacciner... Se faire soigner, oui, se faire vacciner, je suis plus sceptique... M'enfin c'est une fiction, me direz-vous), les autorités semblent ne pas vouloir particulièrement de l'aide de notre philanthrope et se méfier à juste titre de ses intentions.
Ensuite pour ce qui est de l'histoire en elle-même, j'avoue que j'étais un peu comme la fille du bar à qui Teddy raconte ses aventures pendant tout l'épisode (procédé scénaristique un peu facile d'ailleurs), j'avais un peu de mal à y croire. Le type qui comme ça sur un coup de tête décide d'aller sauver un enfant d'Afrique telle une Madonna au Malawi (dans la dernière scène en Afrique, Teddy retrouve le petit garçon qu'il avait sauvé pendant le déluge et comme son fils à lui est mort, évidemment vous voyez le parallèle facile, il lui aurait suffit de faire construire un orphelinat dans le village et hop ! on ramène le petit Omar aux États-Unis pour l'adopter...) en nous précisant bien que c'est pas son genre, ben il est quand même super fort, il arrive à se démerder tout seul dans la jungle, à échapper à des mecs qui lui tient dessus à la kalachnikov ou à une morsure de serpent... Moi la grande citadine qui manque de s'évanouir dès qu'elle voit une araignée et ne supporte pas la boue sur ses chaussures, je rigole doucement.
La réalisation quand à elle est plutôt bien soignée. La scène du déluge m'a quand même fortement fait penser à Titanic. Toute cette eau, Teddy qui sacrifie sa place dans le canot de sauvetage pour un enfant et le type un peu con qui veut sauver sa peau et qui saute sur le canot en hurlant « non je ne veux pas mourir! » (ou un truc du genre) et qui le fait chavirer, oui, finalement en y repensant il ne manquait que Céline Dion. A part ça, les ralentis utilisés pour intensifier la tension dramatique sont plutôt bien utilisés et les transitions entre l'histoire de Teddy (dans le passé) et les scènes dans le bar (dans le présent) sont bien gérées. Ces scènes sont d'ailleurs très drôles grâce à l'incrédulité de la barmaid qui a un peu de mal à avaler l'histoire de Teddy.
Une chose m'a aussi déçue : j'aurais aimé plus de Neve Campbell. Elle fait clairement de la figuration dans ce pilote et c'est dommage (comme Jesse L Martin d'ailleurs). A la fin de l'épisode, Teddy dit vouloir laisser les affaires philanthropiques à Olivia (le personnage de Neve, donc). On se doute bien qu'il ne va pas lui laisser bien longtemps mais j'aimerais qu'elle soit plus présente. Elle représente une sorte de contre-poids à l'idéalisme sans bornes de Teddy et je pense que le personnage peut se révéler indispensable sur la longueur pour éviter de tomber dans les bons sentiments dégoulinants à la 7th Heaven. Et puis on l'aura compris, elle représente le love interest de Teddy, ce qui est d'autant plus intéressant qu'elle est mariée et qu'ils ont déjà un passé commun. A développer, donc.

Verdict ? The Philanthropist n'est pas le genre de séries que j'affectionne particulièrement. Les séries d'aventure teintées d'humour, ce n'est pas trop mon truc. Surtout quand elles ont un petit côté bisounours genre « oh tiens si j'allais faire le bien autour de moi et à la fin tout le monde est content ? ». Cependant pour les amateurs du genre, elle se laisse très bien regarder. Il sera sûrement intéressant de voir où les aventures de Teddy l'amèneront par la suite. Mais pour cet été, ce sera sans moi.

mercredi 24 juin 2009

Bilan : Occupation



Chose promise, chose due, me revoilà pour dresser le bilan d'Occupation dont j'avais parlé la semaine dernière. Et le bilan est très positif. Si le premier épisode s'attardait sur le retour à la maison des soldats pour mieux repartir en Irak, les deux épisodes suivants se passent quasiment exclusivement en Irak. Les questions politiques sont donc plus présentes, et le fait que la mini série couvre 5 ans permet d'en aborder plusieurs comme les enlèvements, le manque de moyens pour les soins, la sécurité et le développement des milices privées, la mauvaise gestion et la corruption. Cependant, loin de porter un quelconque jugement ou d'apporter une solution toute faite, le but ici est de rendre compte de la situation. Le parallèle entre la « descente aux enfers » des trois soldats et la dégradation du pays est d'ailleurs saisissant. On a l'impression d'une course vers ce qui ne peut se finir que par un drame. Ce changement est d'ailleurs aussi marqué par un plus grand sérieux dès le deuxième épisode, les touches d'humour apportées par le personnage de Danny disparaissent peu à peu pour laisser entièrement place à la dimension dramatique. L'écriture est excellente, j'ai été surprise plus d'une fois et on se laisse totalement émouvoir par cette mini-fresque.
L'histoire d'amour entre Mike et Alyia qui se créait dans le premier épisode est plus ou moins mise entre parenthèses pour des raisons que je vous laisserai soin de découvrir, mais son développement en retrait laisse transparaître de jolis moments entre les deux personnages.
Pas grand chose à dire de plus par rapport à mon post de la semaine dernière sans vous dévoiler l'intégralité de l'intrigue, ce qui n'est pas mon intention. Je vous invite donc fortement à regarder Occupation, la BBC nous ayant livré une fiction d'une qualité assez rare pour ne pas passer à côté.

vendredi 19 juin 2009

Pilote : HawthoRNe



Petit rappel des faits : Christina Hawthorne est infirmière en chef dans un hôpital de Caroline du Nord. Mère célibataire, elle doit également gérer son quotidien professionnel mouvementé.

Je m'apperçois en l'écrivant que le pitch sur le papier est sensiblement le même que celui de Nurse Jackie... Mais bon c'est parce que j'ai essayé d'être la plus neutre possible. En vérité, le pitch serait plutôt : Christina Hawthorne dirige l'hôpital. Mère courage (son mari est mort et elle doit affronter seule la crise d'adolescence de sa fille et la crise tout court de sa belle-mère), elle est aussi une infirmière plus qu'accomplie car meilleure que tous les médecins de l'hôpital réunis. La question posée par ce pilote est : Christina a-t-elle un seul défaut ? (la réponse est évidemment non).
HawthoRNe (non, non ma touche MAJ ne s'est pas bloquée, RN veut dire Registered Nurse, bah oui, on a pensé à tout à la prod...) a réalisé le pari insensé de réunir absolument TOUS les clichés sur les infirmières. Et les infirmiers. Non parce qu'on est moderne, il y a aussi des hommes. Qui rêvent d'être médecin, ça va de soi. Les femmes, non. Elles sont bien dans leur rôle d'infirmière. Donc les infirmières sortent avec des ambulanciers, elles savent tout mieux que les médecins qui sont débiles, absents, étrangers (oui il y a un médecin japonais qui ne parle pas anglais. Quel hôpital engagerait un médecin qui ne peut pas se faire comprendre par ses patients, je vous le demande ? Un hôpital dirigé par des infirmières probablement...) et incompétents. Mais heureusement, Christina notre super héroïne qui parle toute seule (non pardon, elle parle aux cendres de son mari, je ne sais pas quelle option est la pire) est prête à n'importe quelle heure du jour et de la nuit pour aller sauver la veuve et l'orphelin ! Et avec tout ça, elle a même le temps de faire taire tout le monde au conseil d'administration de l'hôpital (qui n'y connaissent rien évidemment) pour éviter les réductions de budget. Oui, ce cliché là aussi était présent. Mais ça n'est pas fini ! Nous avons donc aussi eu droit en vrac à la sans-abri schizophrène, au bébé à moitié mort, aux services sociaux incompréhensifs, aux méchants policiers et au mec qui veut se suicider mais qui s'en sort et qui veut même vivre à la fin, tout ça grâce évidemment grâce à notre infirmière de choc. Tout cela a d'ailleurs été très bien résumé dans une phrase énoncée fièrement par un des second rôles : « Only nurses know for sure. ». Et bah voilà si ça c'est pas une super tagline pour la série !
L'autre grand cliché de la série, c'est la musique. Bon, on a l'habitude d'avoir du pop-rock à toutes les sauces dans toutes les séries maintenant mais ici point de pop-rock. Ici, du RN'B et de la soul cheap. Oui, on met de la musique étiquetée Afro-américaine pour une héroïne Afro-américaine... Si ça c'est pas le summum du cliché...

Si je devais tout de même retenir un point positif, en cherchant bien, le personnage de Bobby l'infirmière est assez frais et pétillant. Malheureusement, elle est victime elle-même d'un élément qui est parti pour devenir un boulet : elle a une jambe prosthétique, ce qui lui a valu des blagues dépassées et pas drôles sur sa jambe « de bois » et qui risquent de devenir récurrentes... Mais je fais confiance aux scénaristes, elle aura sûrement droit à sa scène émotion quand on nous apprendra qu'en fait elle était infirmière militaire et qu'elle a perdu sa jambe en Irak...

Verdict ? Vous l'aurez compris, HawthoRNe est un cliché ambulant. Si on regarde le pilote au second degré, ça peut être drôle. Mais bon, de là à regarder un autre épisode, faut pas déconner...
Par contre je m'insurge quand je vois le nombre de critiques qui OSENT comparer ce machin à Urgences. Urgences était réaliste. On était ému devant Urgences. Les seules larmes que j'ai versées devant HawthoRNe étaient des larmes de rire tellement tout était cliché jusqu'à l'os. Alors par pitié, non. Stop avec la relève d'ER. Faites comme Christina à la fin du pilote, mettez les cendres de la série dans une urne et laissez-les s'envoler dans une mini montgolfière (ça vous paraît ridicule ? Je vous rassure, ça l'était, mais maintenant vous comprenez pourquoi j'ai choisi cette photo pour illustrer ma critique ;) ) et qu'on arrête de vouloir trouver un successeur à Urgences. Surtout quand le successeur en question est aussi nul que ça.

jeudi 18 juin 2009

Oyez, oyez, annonce exceptionnelle !

Vous aimez les séries médicales ? Vous ne les aimez pas ? Vous fanasmez sur les infirmières ? Vous aimez Jada Pinkett ? Vous n'avez pas envie de regarder la grand messe du 20h ? Vous avez déjà vu l'épisode 14 de la saison 4 de Malcolm ?

Ne cherchez plus : venez suivre en direct le visionnage du pilote de HawthoRNe par lady et myself sur Twitter ce soir à 20h !

Le principe ? lady et moi allons commenter l'épisode pilote en direct live (chose que nous avions déjà expérimenté ici et ). Et vu les premiers échos que j'ai eu sur ce pilote, je sens qu'on va en voir des choses à dire (surtout que la comparaison avec Nurse Jackie s'annonce avec une victoire de Jackie par KO à 100 contre 1) !

Alors c'est par là que ça se passe sur les comptes Twitter de lady et de freescully. Et une fois l'évènement passé, vous savez quoi ? Vous pourrez toujours continuer à me sur Twitter, et vous serez informé de toute l'actu de The C-View et de sa créatrice de génie ! Elle est pas belle la laïfe en 2.0 ? ^_^

A tout à l'heure !

PS : je précise que pour ceux qui vraiment ont un mot du médecin et ne peuvent pas suivre l'évènement, vous aurez quand même droit à une critique en bonne et due forme demain !

Pilote : Occupation



Petit rappel des faits : Mike, Danny et Lee sont militaires. Après avoir servi en Irak, ils vont devoir faire face à leur quotidien de retour à la vie civile.

Occupation est la nouvelle mini série en trois parties de la BBC. C'est ma première série sur l'Irak je ne ferai donc aucune comparaison avec d'autres comme Generation Kill par exemple. Oui, je dis première série parce que si j'avais bien essayé de regarder Over There, je m'étais résolue à arrêter avant la fin du pilote de peur de littéralement mourir d'ennui.
Les premières minutes d'introduction nous emmènent en Irak avec les soldats. Nous sommes en mars 2003, la guerre vient d'éclater. Et c'est en plein Bassora que nos trois soldats sont en mission avec leur unité. Toute cette introduction est filmée caméra à l'épaule pour nous plonger au cœur de l'action. Et nous assistons à un événement qui, tout aussi tragique et à la fois ironique qu'il soit, définit parfaitement l'origine du changement des soldats face à leur quotidien, chacun à leur manière. Alors que les soldats de l'unité sont prêts à donner l'assaut dans l'appartement où se cachent des insurgés qui leur tiraient dessus dans la rue, une grenade explose, un soldat est blessé et une petite fille estropiée. Dans cette scène, on ressent toute la tension qui manquera plus tard à Danny une fois rentrés chez lui, la tragédie de la guerre qui poussera Lee à vouloir y retourner pour aider et c'est à la suite de cet accident que Mike rencontrera Alyia, charmante doctoresse irakienne de qui il tombera amoureux. Mais on n'a pas vraiment le temps de se plonger dans l'univers de la guerre, on retourne très vite en Angleterre. Parce que là où ce premier épisode d'Occupation se démarque, c'est qu'il ne nous montre pas la guerre, il nous montre ses effets sur les soldats lorsqu'ils retournent à la vie civile. Comment affronter ce quotidien quand on a tant changé ? Nous suivons donc trois d'entre eux qui, après l'euphorie du retour à la maison, se rendent compte qu'ils ont changé et que leur ancienne vie ne leur convient plus. Les trois personnages se scindent en deux groupes dans ce pilote. Mike va remettre en question son couple et sa vie de famille, Danny et Lee vont quant à eux rejoindre d'autres soldats pour monter une société privée de sécurité et retourner en Irak.
Le pilote est très bien écrit et les personnages sont assez complexes pour qu'on puisse déjà assister à une évolution entre le début et la fin de l'épisode. Bon vous me direz, heureusement, parce que cette mini-série n'étant qu'en trois parties, il vaut mieux ne pas perdre son temps. Les dialogues sont percutants et si certaines scènes sont poignantes, notamment l'introduction en Irak, le personnage de Danny amène un peu d'humour, comme pour relâcher la pression exercée par la frustration de ces soldats. A ce titre, la toute dernière scène que je vous laisserai le plaisir de savourer sans rien vous en dévoiler, est très drôle, même si elle s'inscrit dans une atmosphère particulièrement tendue.
Ce premier épisode n'aborde pas vraiment les questions politiques liées à la guerre, à peine quelques mentions des problèmes de gestion sur le terrain et la première scène dans laquelle une enfant innocente est blessée sans probablement vraiment comprendre pourquoi. On s'intéresse surtout au point de vue personnel des soldats et c'est la construction des personnages et leur évolution qui est montrée.


Verdict ? Pilote de très bonne facture pour Occupation, l'angle sous lequel est traitée la guerre est intéressant et le tout fonctionne bien grâce à une écriture qui mélange à la fois l'ironie, le dramatique et l'introspection. Les deux autres épisodes sont diffusés dans la foulée, rendez-vous donc la semaine prochaine pour un bilan complet de la mini série.

mercredi 17 juin 2009

Et de 100 !

Et voilà, c'est mon 100ème billet sur The C-View. Cela fait aussi presque un an que ce blog est né, sous le regard endormi bienveillant de Choupette mon chat adoré, ma mascotte, vous l'aurez compris. 

Et telle une Halle Berry en pleurs aux Oscars, je voudrais remercier tous ceux qui ont le courage de lire mon humble prose et encore plus ceux qui me laissent des commentaires, que je lis toujours avec plaisir.

Et aujourd'hui je voudrais qu'on parle de vous. Quelles sont les série (ou la série) qui ont déclanché chez vous cette téléphagie, cette envie insoutenable d'en savoir plus, et qui pousse au final à découvrir de nouvelles choses ?

En ce qui me concerne, même si j'ai commencé à regarder des séries avec ma grand-mère (le Cosby Show, Madame est servie, Ma sorcière bien-aimée, La petite maison dans la prairie, etc) dès mon plus jeune âge, je crois que 3 séries marquent pour moi l'accession à la téléphagie, survenue un peu plus tard, au début de l'âge ingrat, dans 3 genres bien différents : Friends, Urgences et... Beverly Hills. Oui, ces trois séries, ce sont les trois premières que j'ai suivies avec passion (sur 10 saisons de Beverly Hills, je n'ai loupé qu'un seul épisode et croyez-moi à l'époque ce fut un véritable drame...) et qui m'ont donné envie par la suite d'en découvrir d'autres. Ce sont des séries que je regarderai toujours d'une façon particulière, et même si aujourd'hui mes goûts ont changé, même si aujourd'hui j'ai un certain désamour pour les sitcom, même si je n'aime plus les teen shows dans un monde de riches, ces séries ont forgé les bases de ma téléphagie, ce sont pour moi des points de repères incontournables (même si je suis pleinement consciente de leurs défauts). 

Mais assez parlé de moi, et vous alors ?

mardi 16 juin 2009

Pilote : Hope Springs



Petit rappel des faits : Après une dernière arnaque, Ellie et ses copines décident de partir vivre au soleil. Quand leurs plans tombent à l'eau, elles se réfugient dans un petit village d'Écosse moins tranquille qu'il n'y paraît.

Ah, l'Écosse... Hier il faisait un temps très écossais, je ne sais pas si c'est ce qui m'a poussée à lancer le pilote de Hope Springs ou le souvenir de magnifiques vacances il y a trois ans... Bref, la nouvelle série de la BBC avec Alex Kingston a un pitch intéressant, bien que déjà vu, surtout au cinéma. Le problème c'est que le pilote ne décolle pas beaucoup. La réalisation est plutôt soignée dans les premières minutes, en fait toute l'arnaque du début est bien maîtrisée (avec même l'utilisation d'un split screen justifié, pas juste pour faire comme 24). Le jeu des actrices est plutôt bon, je me suis même fait avoir pendant 30 secondes au jeu de l'arnaque, non, je dois reconnaître que l'intro n'est pas mal du tout. Mais les choses se gâtent dès que la petite troupe arrive en Écosse. Le jeu d'Alex Kingston devient très inconsistant, sa copine blonde est un peu hystérique mais c'est la seule qui paraît un peu crédible et les deux autres filles font de la figuration, en particulier une qui joue encore plus mal que Sarah Wynter (je n'ai pas retenu leurs noms, c'est pour dire). Le personnage de la petite vieille chez qui elles se réfugient est la bonne surprise de cette partie en Écosse. Ce personnage d'abord bougon et cupide devient peu à peu au contact des filles (et surtout d'Ellie) une de ces dames âgées attachantes et imposantes, mais très drôles.
En ce qui concerne le reste, tout est très convenu. Les personnages et les situations sont prévisibles à des kilomètres et le jeu des acteurs reste plus proche d'un Coronation Street que d'un Spooks (ah, Coronation Street, je la cite mais je n'ai jamais vu un épisode en entier, peut-être que pour ne pas mourir idiote, je devrais voir les pilotes de Coronation Street et Eastenders... Enfin si quelqu'un arrive à les sortir du fin fond des archives de la BBC). Les mystères du village et de ses habitants ne sont plus vraiment des mystères à la fin du pilote, même si rien n'est clairement expliqué, on devine facilement la résolution des enjeux posés dans ce pilote. La réalisation quant à elle devient plate, on revient ici aussi plus dans un contexte de soap que de série à mystère. C'est dommage, ça avait pourtant bien commencé.

Verdict ? Malheureusement, Hope Springs ne parvient pas à susciter assez d'intérêt pour pousser la découverte au-delà du pilote. A part quelques répliques assez drôle et une introduction bien maîtrisée, la série reste très convenue et ne surprend pas. Il reste les verts paysages d'Écosse, les accents à couper au couteau (je suggère l'achat d'un décodeur pour ceux qui ont déjà du mal avec les accents anglais), et les moutons, car oui, les clichés aussi ont la peau dure à Hope Springs.

vendredi 12 juin 2009

Pilote : Royal Pains



Petit rappel des faits : Après avoir été renvoyé de l'hôpital où il travaille, le Dr Hank Lawson devient concierge doctor (médecin qu'on peut appeler à toute heure et qui fait tout acte médical) dans les Hamptons.

Et encore une série médicale, une ! Ce qui est intéressant dans Royal Pains, c'est que le médical n'est que prétexte à une comédie, ce qui est déjà un bon point. Pas question ici de larme à l'oeil suite à un gros drame avec un enjeu de vie ou de mort, de longues maladies ou accidents déchirants. Non, ici, nous sommes dans la comédie, même si le pilote met un peu de temps à démarrer, le temps d'expliquer la situation de Hank.
Mais une fois qu'on est dans les Hamptons, la série décolle. Ah, les Hamptons... J'aurais au moins appris qu'il existe un « West Hamptons or Worse Hamptons » avec des pauvres parce que pour moi les Hamptons, c'était un ghetto de riches. Ce bon docteur est un peu réticent à cette nouvelle proposition de job qui se fait dans des circonstances, il est vrai peu communes. Il lui fauda soigner quelques riches patients et (surtout) la promesse d'un love interest (ou deux, je pense que le Boris, là, n'est pas totalement insensible au charme de Hank... Enfin ça m'étonnerait que notre doc tourne gay mais ça peut être une deuxième lecture...) pour se décider à rester.
La comédie réside ici justement dans le contraste avec les patients, en comparaison aux patiens « classiques » de séries médicales. Les riches habitants des Hamptons vivent vraiment dans leur monde, ce qui les rend complètement décalés et donne lieu à des situations loufoques comme lorsqu'une patiente du docteur lui demande de lui « regonfler son pneu » (comprendre : son sein siliconé qui s'est affaissé). Les dialogues sont bien écrits et même si certaines situations sont un peu convenues, on n'est pas dans la lourdeur. Sauf peut-être en ce qui concerne le frère de Hank, qui est un peu le comique de service et qui a tendance à en faire des caisses. Ça fait aussi partie du personnage, j'espère qu'on aura l'occasion de le voir se développer un peu.
Ça faisait un moment que je n'avais pas vu Mark Feuerstein dans une série et c'est toujours un plaisir de le retrouver. Il est impeccable dans son rôle, il faudrait peut-être juste qu'il pique un peu de décontraction à l'acteur qui joue son frère et ce sera parfait !

Verdict ? Royal Pains est une bonne série d'été, ça se laisse regarder sans problème, c'est frais, c'est drôle, c'est comme un cocktail sur un transat au bord d'une plage (des Hamptons bien sûr), alors pourquoi résister ?

jeudi 11 juin 2009

Movie : Dead Like Me, Life After Death



Petit rappel des faits : George et les autres reapers ont un nouveau patron, Cameron. Il préfère profiter de la vie que de s'occuper de son travail de faucheur, ce qui a des répercussions sur toute l'équipe.

Autant le dire tout de suite, je n'attendais pas grand chose de ce film. Voilà maintenant 4 ans que la série s'est achevée et je trouve que reprendre les choses si longtemps après n'est pas forcément une bonne idée, même si j'aurais aimé voir une saison 3 à l'époque. Et je crois que j'aurais mieux fait de m'abstenir quand au visionnage de ce direct-to-dvd.
Bon, on va commencer par les points positifs. Ou plutôt le point positif. George brise une des règles fondamentales de Rube, qui consiste à ne pas revoir sa famille, et elle entre en contact avec sa soeur. Cette histoire est celle qui prédomine l'ensemble du film et ça n'est pas un mal, c'est aussi la plus intéressante. Reggie avait toujours refusé la mort de George dans la série, et alors qu'elle semble l'avoir enfin acceptée, George refait surface. Les moments entre les deux soeurs qui ne se parlaient pas du vivant de George montrent une belle évolution des deux personnages. Et même si elles savent toutes les deux qu'elles devront se séparer, elles retrouvent une complicité perdue qui les aident l'une et l'autre à terminer leur deuil.

Pour le reste, j'ai été totalement déçue. La réalisation est différente de celle de la série, et entrecoupée par des transitions (et une longue introduction au début du film) sous forme de pages d'un comic book. Qu'est-ce que ça vient faire là ? Je ne comprends pas l'intérêt de faire un direct-to-dvd pour « clore » la série si c'est pour s'en détacher autant au niveau réalisation. Pas qu'elle soit mauvaise, mais c'est un film qui fait suite à une série, ce serait bien de s'en inspirer un minimum.
D'autre part, même si c'était agréable de retrouver presque toute la troupe (j'y reviens tout de suite, je garde le pire pour la fin...), leur temps à l'écran est trop court et j'ai eu l'impression que ça n'était là que pour meubler dans l'histoire de George. Ils n'ont le droit qu'à une succession de scènes bouche-trou comiques, sans aucun enjeu dramatique. C'est vraiment dommage, mais cela est sûrement dû à une volonté de toucher un public plus large que la base de fans de la série, ce qui est encore une fois une erreur. D'un point de vue tout à fait personnel, je regrette beaucoup les 7 secondes top chrono d'apparition de Crystal (qui avait pourtant eu droit à un petit développement dans la saison 2) et je l'ai attendu tout le film mais non : Dolores n'a pas prononcé sa blague « Herbig brown eyes » et franchement, même si son chat Murrey a eu sa place dans le film, Dolores n'est pas vraiment Dolores sans cette réplique...
J'ai aussi regretté le cruel manque de cynisme qui caractérisait tant George. Cela marque certes l'évolution du personnage qui s'est assagie, mais du coup, elle n'est plus aussi piquante qu'avant. Et puis Milly (le pendant de George pour les vivants) a changé de tête... Et elle est jolie. Une Milly moche était plus drôle en contraste avec le fait que l'actrice interprétant George a commencé sa carrière par du mannequinat.

Et j'en viens aux deux énormes points noirs du film : l'absence de Rube et le changement d'actrice pour Daisy Adair.
Si on pouvait penser que la série était principalement basée sur George, on se rend compte dans ce film qu'un autre personnage est indispensable à la série, et c'est Rube, le chef, le mentor. Sans lui, ce film est très loin de la série. Il était de ces personnages mystérieux qui donnent une âme aux histoires. Il faisait toujours preuve d'une grande humanité et tranchait par là-même avec les membres de l'équipe. Le nouveau patron en comparaison est aussi barré que Mason, sans avoir le même humour. Et puis bon, Henry Ian Cusick dans Lost, il est très bien, mais il faut bien admettre qu'il est loin d'avoir le charisme de Mandy Pattinkin. Et ça aussi, ça fait un vide.
Mais alors le pire du pire (et je m'attendais à du mauvais mais ça a été encore pire que ce que j'avais osé imaginé), c'est le remplacement de Laura Harris par Sarah Wynter dans le rôle de Daisy Adair. Non, non, non et non ! Pourquoi ne pas simplement changer le personnage, après tout, Rube n'est pas là, il n'aurait pas été inconcevable que Daisy ne soit plus là non plus. Dans la série, j'avais pourtant eu du mal à voir arriver Daisy Adair après le départ de Betty jouée par Rebecca Gayheart. Mais finalement, j'avais appris à aimer ce personnage, qui cachait ses faiblesses derrière sa superficialité. Et Laura Harris, on s'en rend encore plus compte après visionnage du film, n'incarnait pas le personnage, elle l'habitait. Alors déjà, une Daisy Adair qui n'aurait pas les traits de Laura Harris était un non-sens, mais alors donner ce rôle à Sarah Wynter, c'est une hérésie. Elle m'avait déjà gonflé pendant toute une saison de 24 (elle y jouait d'ailleurs la soeur de Laura Harris) où elle avait quand même réussi l'exploit de jouer dans 24 épisodes avec une seule et unique expression faciale : le lapin pris dans les phares d'une voiture. Mais alors là, c'est confirmé, elle est très très mauvaise actrice. Elle a passé tout le film à essayer de faire une pâle copie du jeu de Laura Harris, mais tout ce qu'on voit, c'est un jeu pathétique qui sonne faux, digne d'un élève de première année du cours Florent (et je sais de quoi je parle).

Verdict ? A peine le générique de fin terminé, j'ai filé sur Amazon acheter les coffrets des deux saisons de la série. Il me faudra bien ça pour oublier cet incident de parcours...

Pilote : The Goode Family



Petit rappel des faits : La famille Goode veut absolument faire ce qui est bien, aussi bien écologiquement que socialement, tout en étant politiquement correcte.

The Goode Family est la nouvelle série de Mike Judge, le père de Beavis & Butt-Head et de King of the Hill. Et dès les premières minutes du pilote, ça se voit. Déjà dans les dessins, si caractéristiques de ses séries animées, mais aussi dans le ton employé visant la satire de la société américaine. Personnellement, je n'ai jamais été une fan absolue des séries de Mike Judge mais sans les suivre régulièrement, c'était typiquement le genre de série que je regardais volontiers lorsque je tombais dessus. C'est donc sans aprioris que j'ai lancé le pilote de The Goode Family.

Et j'ai bien ri pendant ce pilote. Il faut dire que cette famille qui cherche constamment à se conformer aux pressions de la société est assez bien vue. Les Goode sont écolos, jusqu'à l'extrême. Enfin il s'agit surtout des parents, qui imposent leur mode de vie à leur famille. Ils sont végétaliens et obligent donc leur chien à l'être, ce qui a pour conséquence la mystérieuse disparition de nombreux petits animaux dans le quartier (des lapins, des poissons, des rongeurs, vous voyez, quoi, le genre qui tient dans la gueule d'un chien...). Ils conduisent une hybride, mais comme la voiture, c'est mal, ils ne la conduisent qu'en cas d'urgence. Ils font leurs courses dans un supermarché bio/commerce équitable/commerce local/agriculture raisonnée mais c'est le drame à la caisse quand la mère a oublié ses sacs réutilisables. Ils ont même adopté leur fils en Afrique (mais comme ils ont oublié de coché une case, il vient d'Afrique du Sud et est Blanc). Mais le plus important dans tout ça, c'est qu'ils culpabilisent. Parce que dans le fond, ils voudraient bien vivre normalement, ou en tout cas ne pas être dans cet extrême. D'ailleurs quand le fils Ubuntu conduit la voiture, il se demande s'il a eu raison parce que la voiture, même pour une urgence, c'est mal, ça consomme de l'essence, et là le père lui dit « It's ok Ubuntu, what's important is that you feel guilty about it. », le tout avec un grand sourire. La trame de fond de l'épisode se joue sur les groupes d'ados qui prônent la chasteté, ce qui donne l'occasion d'une autre critique acerbe.
La série promet donc de se moquer de l'absurdité de certains concepts poussés à l'extrême. Cependant j'ai peur qu'elle en fasse vite le tour. C'est sûrement la raison pour laquelle je n'ai regardé les séries de Mike Judge qu'à l'occasion, si elles sont drôles, je pense qu'elles sont cependant un peu répétitives. Et il est vrai que certains gags datent un peu, comme les vannes sur Al Gore. Cependant au vu des audiences de la série aux Etats-Unis, elle ne risque pas de se répéter trop longtemps...

Verdict ? Après un assez bon pilote, je vais laisser leur chance aux Goode (et puis c'est l'été, c'est vache maigre) encore quelques épisodes. Histoire de voir si la suite arrive à tenir la distance.

mercredi 10 juin 2009

Pilote : Nurse Jackie



Petit rappel des faits : Jackie est infirmière dans un hôpital de New-York et va faire de son mieux pour conjuguer ses problèmes personnels et soigner au mieux les patients.

Bon c'est sûr, comme ça sur le papier, on est en droit de se dire « ah ouais super, la dépouille d'Urgences n'est même pas encore froide que toutes les chaînes nous proposent une nouvelle série médicale pour surfer sur le filon. » Mais il n'en est rien. La nouvelle dramédie de Showtime avec Edie Falco nous plonge au-delà d'un univers strictement médical, elle nous plonge dans l'univers de Jackie. A première vue, on pourrait la prendre pour une version féminine de Gregory House, même défonce aux antalgiques (je ne savais d'ailleurs pas qu'on pouvait sniffer l'intérieur des pilules comme de la coke), même cynisme apparent, même univers médical. Mais Jackie est bien différente, là où House est plus préoccupé par sa propre réussite, le patient n'étant qu'un moyen d'y parvenir, Jackie, elle, s'intéresse vraiment à la santé de ses patients. Ce qui est bien illustré dans un dialogue entre Jackie et son amie médecin qui lui explique pourquoi elle est médecin alors que Jackie est infirmière, le tout emprunté d'un délicieux cynisme. Et c'est bien le sentiment qui m'a habitée pendant le visionnage de ce pilote : c'est tout simplement délicieux. Car au-delà de cette forme de cynisme qui nous fait rire jaune, Jackie amorce une réflexion sur elle-même et sur ses choix, qui n'est pas développée dans le pilote qui sert avant tout à nous présenter l'univers de Jackie et à mettre en place les personnages, mais qui est bien présente malgré tout. Cette réflexion a quelque chose de spirituel, l'omniprésence des réflexions de Jackie en voix off, la présence divine dans cet hôpital qui semble jumelé avec une église, on y voit des bonnes sœurs dans les couloirs dont certains ressemblent plus au déambulatoire d'une église qu'aux couloirs d'un hôpital, et où se rend Jackie pendant ses pauses. Cette dimension religieuse dans la quête de soi est un angle intéressant mis en opposition avec le cynisme apparent dont fait preuve Jackie et sa vie plutôt tumultueuse.

La réalisation est soignée, j'ai beaucoup aimé les deux premières minutes du pilote avec Jackie, comme dans du coton, comme en plein trip, avant de s'ouvrir une capsule, sniffer les granulés (« 16 grains, no more no less ») et boum, retour à la réalité. La mise en scène des trente dernières secondes, sur la dernière phrase qui résume bien les enjeux de la série (« Make me good God, but not yet ») était bien pensée, Jackie dans la lumière sur la première partie de la phrase qui fait un pas en arrière pour se retrouver dans la pénombre sur la deuxième partie, était une belle façon de conclure ce pilote.

Verdict ? J'ai été absolument charmée par ce pilote, je n'ai pour l'instant pas de critique négative à faire, rendez-vous en fin de saison pour un bilan plus détaillé, en tout cas pour le moment, c'est avec plaisir que je suivrai les aventures de Nurse Jackie.

mardi 9 juin 2009

Bilan : Sons of Anarchy (saison 1)



Je n'étais pas forcément très enthousiaste à l'idée de regarder une série sur des motards. Pas que je n'aime pas les bikers, mais les possibilités scénaristiques me semblaient un peu limitées. Et puis un jour d'avril, je me suis lancée. J'ai enfin visionné le pilote de Sons of Anarchy. Et quelle ne fut pas ma surprise de constater que je m'étais vraiment trompée. J'ai dévoré cette première saison, trouvant les épisodes de mieux en mieux, allant crescendo vers un final qui s'annonce très prometteur pour la prochaine saison.
La série raconte l'histoire de Kurt Cobain Jackson "Jax" Teller (la ressemblance m'a tout de suite frappée, est-ce que c'est parce que j'ai vu le pilote un 5 avril ?), membre du club de motards de Californie Sons of Anarchy, dont son père, décédé dans des conditions pas très claires, est le fondateur. Inutile de préciser que les membres du clubs ne se réunissent pas uniquement pour passer de délicieux dimanches à rouler cheveux au vent, mais pour d'autres activités tout aussi distrayantes telles que la vente d'arme et les règlements de comptes musclés entre autres. Le remplaçant du père de Jax à la tête du club est un ancien proche du paternel, Clay, qui a épousé la femme du feu chef et mère de Jax, Gemma. Et on se rend compte tout de suite que ces deux-là ne sont pas si innocents que ça dans la mort du patriarche. Bon je vais m'arrêter là dans l'histoire pour ne spoiler personne.

Une des références totalement assumée de la série est son parallèle scénaristique avec Hamlet de Shakespeare. Mais pourquoi je n'ai pas su ça avant ? J'aurais sauté dessus tout de suite ! William et moi, c'est une grande histoire, mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui... Même si on peut imaginer que le personnage de Gemma est plus calqué sur une Lady McBeth que sur la reine du Danemark dans Hamlet, cela donne une dimension dramatique intéressante à la série et qui colle bien à l'univers de nos bikers voyous, gangsters mais pas trop, avec encore un sens de l'honneur comme on n'en voit plus depuis les films noirs des années 1940 (ah, Bogey...). La première saison est construite sur la prise de conscience de Jax sur ce qui se passe dans le club et les changements depuis la mort de son père. Si la première partie de la saison installe le climat, nous présente les personnages (par ailleurs très bien construits, c'est assez rare pour être souligné), la deuxième partie s'enchaîne comme un train roulant à toute allure et qu'on ne peut plus arrêter jusqu'à l'évènement tragique qui marquera une rupture entre Jax d'un côté, et Clay et Gemma de l'autre.
A ce propos, je tiens à souligner la magnifique performance de Katey Sagal dans le rôle de Gemma, elle crève l'écran et ne laisse pas beaucoup de place aux autres. Sans compter que son rôle est probablement le seul rôle féminin vraiment intéressant et complexe (son mari étant le créateur de la série, ce n'est sûrement pas un hasard), alors que les autres sont plutôt binaires. Et pour ceux qui me suivent sur Twitter, certains se souviennent peut-être qu'il y a quelque temps j'avais fait un commentaire comme quoi Ally Walker ne savait jouer que des femmes torturées et que ça en devenait lassant, et bien je dois dire qu'elle m'a surprise dans SOA. Elle y incarne un agent de l'ATF (l'agence gouvernementale américaine chargée de l'application des lois sur les armes à feu, l'alcool et le tabac, quel mélange...explosif...) pendant toute la deuxième partie de la saison et pour une fois, oh miracle, elle n'est pas torturée ! Elle y est même plutôt drôle, dans ce rôle d'agent borné qui cherche par tous les moyens à arriver à ses fins, surnommée affectueusement The Bitch par tous les personnages ou presque.
La réalisation est soignée, en particulier celle du season finale, qui, un peu à la manière d'une pièce de théâtre, se découpe en actes, chaque acte se terminant par une chanson et une transition visuelle sur chaque personnage, comme une pause avant d'enchaîner la suite. Comme pour nous laisser respirer, dans ce final à l'intensité dramatique poussée suite au drame de l'épisode précédent. J'ai trouvé cette manière de faire originale, sans détonner avec le reste, juste un sentiment d'emphase de la dramaturgie des personnages, un clin d'oeil à la référence théâtrale, sans en faire des caisses.

Si je devais émettre des réserves sur cette première saison de SOA, je dirais que son déroulement général est du coup assez prévisible pour qui connaît la pièce de Shakespeare. Pas tant au niveau des histoires racontées mais au niveau du triangle Gemma-Clay-Jax (et du personnage qui n'est pas à l'écran mais bien présent tout au long de cette saison, JT Teller, le père de Jax). Je ne suis pas non plus convaincue par le personnage et le jeu de Maggie Siff, dans le rôle de l'ex de Jax qui veut mais qui veut pas mais qui veut quand même se remettre avec lui... ou pas. C'est mon opinion tout personnelle mais je préfère largement les personnages féminins forts comme celui de Gemma aux personnages féminins indécis. Quant à son jeu, je l'ai trouvée meilleure dans Mad Men (dont je reparlerai prochainement).

Voilà donc je vous recommande chaudement cette série qui est prévue pour bientôt sur M6 (en espérant qu'elle lui réserve un meilleur traitement qu'à Rome...) et je terminerai par cette phrase prononcée par Ally Walker dans l'épisode 6 et qui résume bien mon avis sur la série : « Tatoos and chivalry : delicious combination... »

mercredi 3 juin 2009

Pilote : Mental

Petit rappel des faits : Le Dr Jack Gallagher prend ses nouvelles fonctions de directeur du service de psychiatrie d'un hôpital de Los Angeles. Ses méthodes un peu particulières vont perturber ses collègues qui devront composer avec ce nouveau venu.

Bon puisqu'elle a déjà été faite partout, je vais commencer par là. Mental n'est pas House. Jack Gallagher et Gregory House n'ont rien, mais alors rien en commun, en tout cas en ce qui concerne les personnages. Après, on retrouve des similitudes entre les deux séries, comme la relation de Gallagher avec sa patronne (dont j'ai oublié le nom mais qui jouait dans Law & Order CI) qui essaie d'imiter la relation entre House et Cuddy. Le principe de l'équipe aussi mais on est déjà plus dans le principe général de toutes les séries policières depuis la naissance de CSI. Et le modèle copié par Mental dans sa forme est bien celui des séries policières, comme House l'avait fait avant elle (les similitudes entre House et Sherlock Holmes sont nombreuses et le déroulement de la série est plus proche d'une série policière que d'une série médicale classique). Donc nous suivons le Dr Gallagher dans son exploration de l'esprit d'un patient (visiblement la série se dirige vers un épisode = un patient, ce qui est assez bizarre pour une série se déroulant en milieu psychiatrique, où les consultations sont rarement uniques...) afin de découvrir quel mal le ronge et comment l'en guérir (ou tout du moins comment s'en accommoder au quotidien parce qu'une maladie psychique est tout de même difficile voire impossible à guérir, en tout cas en un épisode). Tout repose sur la personnalité et les méthodes peu orthodoxes du médecin mais j'ai été frappée par la ressemblance du personnage avec celui, non pas de House (qui en est l'anti-thèse), mais de Patrick Jane de The Mentalist (bon là je sais, vous vous dites, elle est complètement obsédée par The Mentalist, freescully, heureusement qu'elle arrête de regarder cette série... :)). J'y ai vu les mêmes cabotinages d'un bout à l'autre de l'épisode, la pointe de sérieux quand il faut, les méthodes que tous ses collègues trouvent débiles mais qui finissent par fonctionner et tout le monde est content, l'optimisme constant, la légère manipulation pas méchante pour obtenir ce qu'on veut, la même façon très théâtrale de se mouvoir, etc. Je n'ai pas suivi Castle cette saison, mais le personnage étant en gros le même que celui de The Mentalist, je rattacherais donc plutôt Mental à ce type de séries qu'à House.
Donc forcément ça sent le déjà vu version overdose et je je me suis franchement ennuyée pendant ce pilote. Les seuls moments que j'ai trouvé intéressants et même plutôt drôles pour certains sont les passages vus du point de vue des malades. Je dois dire que la vieille nymphomane qui fantasme sur Gallagher m'a bien fait rire ! Ce n'est pas non plus d'une originalité folle mais ces passages sont les moins classiques de ce pilote. L'histoire principale sur le patient schizophrène est d'un classique à dormir, il est malade, sa soeur veut le faire enfermer mais oh miracle ce bon docteur réussi non seulement à le calmer, mais le tout sans médicaments ou presque (oui, il est très fort ce bon docteur) pour qu'il puisse continuer à dessiner (car c'est un génie du dessin évidemment) et à s'occuper de ses neuveux qu'il retrouve dans une scène qu'on pourrait dérire par "aaaaaaawwwwwwww"... Bref, si un logiciel pouvait générer automatiquement des scénarios, il aurait pu sortir celui-là. Malheureusement l'histoire secondaire du patient qui souffre d'un trouble affectif était plus intéressante, mais peu abordée et j'ai eu l'impression qu'elle était là pour meubler.
Ce n'est peut-être qu'un détail mais la série a été tournée en Colombie pour des questions de budget. Et visuellement, ça se voit. Ce ne serait pas si grave si le scénario était exceptionnel, mais malheureusement ce n'est pas le cas, et c'est un point négatif de plus pour Mental. J'espère que ça s'arrangera un peu par la suite, pas que ce soit horrible à regarder, loin de là, mais on est habitués à mieux...

Verdict ? Je n'ai pas du tout accroché avec Mental. C'est dommage car l'idée de départ pouvait être intéressante, mais le concept global de la série est calqué sur du vu et revu et rerevu cette année. Je ne passerais donc pas l'été avec le Dr Gallagher !

mardi 2 juin 2009

Bilan : Skins (saison 1)

Oh, baby, baby, it's a wild world... C'est sur la chanson de Cat Stevens que s'achève la première saison de Skins. Et il est bien un peu fou, le monde des ados de Bristol. Ou d'ailleurs, en fait. Je crois que la série est assez universelle et bien que certaines situations soient poussées à l'extrême, j'ai retrouvé beaucoup de ma propre adolescence dans cette première saison. La série fait preuve d'une bonne dose de réalisme pour décrire une période pas franchement très facile à vivre mais ne tombe pas non plus dans le pathos ou le drama facile des histoires de cœur d'artichaut des ados. Tout est décrit avec beaucoup d'humour, ce qui rend les personnages particulièrement attachants, dans leur futilité comme dans leurs failles. Par exemple, j'ai trouvé la scène dans laquelle Cassie explique à Sid comment cacher à la perfection son anorexie très drôle en apparence bien que très grave sur le fond. Et surtout tellement vraie.
La série bénéficie sûrement du fait qu'elle soit écrite par de jeunes adultes, le temps n'ayant pas encore adouci leur regard sur cette période de leur vie, ce qui leur permet de la décrire de manière plus juste. Mais si les personnages des ados sont très réussis, ceux des adultes ne le sont pas vraiment et sont dépeints comme de grands enfants irresponsables et stupides. Je n'y vois cependant pas là une faiblesse d'écriture, mais plutôt une double lecture. La première est que c'est tout simplement la vision des adultes par les ados eux-mêmes. Le refus de l'autorité des adultes les place sur le même plan que les ados tout en état en dehors de leur monde, d'où cette impression de copinage (ou plus si affinités d'ailleurs) teintée d'incompréhension et d'impression de stupidité : les relations des adolescents avec leurs parents montrent bien qu'ils regardent le monde des adultes avec incompréhension comme dans cette scène très drôle dans laquelle Sid engueule son père (pour qu'il aille retrouver sa femme avec qui il s'est disputé) comme un parents crierait sur un enfant parce qu'il a fait une bêtise.
Ma deuxième interprétation est que les adultes dans la série (qui fait la part belle aux ados) sont décrits comme beaucoup d'adolescents sont souvent décrits par les adultes dans la vie/d'autres teen shows. Petite pique et juste retour des choses.
J'ai beaucoup aimé le format des épisodes, chacun centré sur l'un des personnages. Pas question ici de points de vue différents sur une même situation, l'histoire avance tout au long de la saison mais chaque épisode nous permet de passer au-delà de la barrière forte de chaque personnage pour approfondir sa personnalité et découvrir ses faiblesses, ses angoisses.
Il est aussi intéressant de constater que si les personnages viennent de milieux sociaux variés (aussi bien de milieu aisé que de la classe moyenne ou de la classe ouvrière), cela n'a que très peu d'incidence sur leurs relations. Au-delà de leurs différences, ils vivent ensemble leurs délires, leurs amitiés, leurs amours, leurs défonces, leurs doutes. Et c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai retrouvé un peu de moi dans les aventures des adolescents de Skins, dont la première saison se termine comme une bulle qui éclate.