mardi 21 avril 2009

Pilote : Sit Down Shut Up

Petits rappels des faits : Sit Down Shut Up se déroule dans un lycée et va voir évoluer des professeurs plus déjantés les uns que les autres.

Nouvelle série d'animation de la Fox, Sit Down Shut Up ne brille pas vraiment. Je n'ai pas beaucoup ri pendant ce pilote, l'humour étant lourd, facile et très (trop) répétitif. D'autre part, je n'ai pas aimé le principel à la Roger Rabbit de mettre du dessin dans des décors réels. J'imagine que c'est un choix artistique, mais visuellement je trouve que ça fait franchement cheap. Les dessins ne sont quant à eux pas originaux, on a l'impression d'être devant n'importe quel dessin animé de Nickelodeon, c'est dommage de ne pas avoir réussi à donner une identité visuelle forte à la série par des dessins possédant déjà leur personnalité.
Concernant les personnages, c'est du réchauffé. La série s'inspire apparemment d'une série australienne mais les personnages dépeints ont déjà été vus dans absolument tous les teen show ayant des scènes dans une école. La proviseur pas commode, son assistant débile (qui s'autoproclame « ass principal » et plus tard « ass coach » au cas où on aurait pas bien compris la première fois...), le prof d'allemand torturé, le prof d'anglais beau gosse, le prof de sport nul, la prof de sciences activiste et hippie, le prof de théâtre bi, la bibliothécaire pas aimable et pour terminer le « gardien » qui fait aussi le ménage et les réparations (enfin Willy dans les Simpsons, quoi) qui se trouve être musulman et qui ne parle pas anglais et qui est donc doublé. Voilà. Plus cliché tu meurs. Surtout que ces clichés ont déjà été utilisés dans d'autres films ou séries pour être parodiés, ce qui renforce la sensation de lourdeur présente pendant les 21 (longues) minutes de ce pilote.
L'histoire proposée dans ce pilote n'est pas très originale non plus : le lycée (public) voit ses subventions réduites et doit trouver un financement ou renvoyer un prof. Il se trouve qu'au final les deux solutions seront adoptées, après des péripéties peu enthousiasmantes.

Verdict ? Il ne faudra pas compter sur moi pour suivre les aventures de cette bande de profs franchement à la masse, en tout cas le pilote ne m'aura pas donné la curiosité de suivre encore quelques épisodes pour essayer de rentrer dans l'univers de Sit Down Shut Up.

mercredi 15 avril 2009

N'en jetez plus...

C'est bien connu, les séries télé, ça marche alors on sort un jeu, comme ça on va pouvoir traire la vache à lait retrouver l'univers de la série dans un jeu vidéo. Après Les Experts, Law & Order ou plus récemment Grey's Anatomy (Shonda Rhimes adorant jouer à la Wii...), le prochain sur la liste est... Dr House !
On pourrait imaginer un jeu qui mette à l'épreuve nos connaissances médicales sommaires pour diagnostiquer un lupus (puisque ça n'en est jamais un), mais manque de chance le studio qui va adapter la série sur PC et DS (déjà ça commence mal) n'est pas Ubisoft qui avait réussi un jeu plus que potable tiré de la série des Experts mais bien... Mindscape, le développeur véreux qui développe des jeux à la va-vite dans le seul but de surfer sur le succès du moment. Rappelons tout de même que Mindscape a à son actif de fantastiques (sic) jeux tels que Koh Lanta, Fort Boyard, Bienvenue chez les Cht'is, et même une version Ds de Plus Belle la laïfe !

Il faudra sûrement une bonne dose de Vicodin pour y jouer...

mardi 14 avril 2009

Pilote : Southland

Petit rappel des faits : Southland décrit le quotidien de la police de Los Angeles. Dans le pilote, deux enquêtes seront suivies, la tentative de meurtre d'un garçon en pleine rue et l'enlèvement d'une fillette.

Tout juste une semaine après l'arrêt d'Urgences, revoilà John Wells avec une nouvelle série. Au revoir les médecins de Chicago, bonjour les flics de Los Angeles.
Southland nous plonge très vite dans le bain : après un message nous indiquant que la police ce L.A. ne dispose que de 9 800 policiers pour une ville de quatre millions d'habitants, on a droit à un générique rappelant visuellement celui de Law and Order avec une musique de grande saga dramatique (le mélange des deux me rappelle d'ailleurs furieusement quelque chose, est-ce que l'un d'entre vous pourrait me rafraichir la mémoire ?). Le pilote s'ouvre ensuite sur une scène d'après fusillade dans laquelle on voit les secours s'agiter sur un air d'harmonica rappelant les western des années 1970 (la chanson de Supertramp dont est extraite cet air date d'ailleurs de 1974). Le ton est donné, L.A. c'est règlement de compte à OK Coral, il va falloir que je me force à continuer parce que les western, ce n'est pas, mais alors vraiment pas mon truc. Et il va vraiment falloir que je m'accroche pour passer le premier quart d'heure du pilote qui est vraiment pénible. Passons la grande mode scénaristique 2008/2009 qui veut qu'absolument tous les épisodes de séries commencent par un événement marquant pour attirer l'attention du téléspectateur pour ensuite revenir 24 heures avant (plus ou moins) pour nous expliquer comment on en est arrivé là. Southland ne fait pas exception à la règle. La série est filmée à la façon d'un documentaire : même si la caméra semble se poser de plus en plus à mesure que l'épisode avance, j'y peux rien, la caméra à l'épaule non stop, ça me donne mal à la tête et je décroche facilement. Mais au-delà de ça, sûrement dans un soucis de réalisme et pour donner un côté encore plus documentaire à la chose, nous avons le droit à de gros BIP lorsqu'un personnage emploie un juron. J'ai trouvé ça absolument ridicule, ça arrive trois ou quatre fois pendant l'épisode, n'était-il pas possible, soit de laisser ces jurons, soit, parce qu'on est sur NBC et pas sur FX (le choix de citer cette chaîne du câble et pas une autre n'est pas innocent, j'y reviens tout de suite), de modérer un peu les propos des personnages ? Je trouve qu'on peut dire des choses très fortes et dénoncer pas mal de trucs avec la fiction, pas besoin de faire de la fiction documentaire. C'est comme le docu-fiction, le mélange de ces deux genres, j'ai un peu de mal.
Une fois passé le premier quart d'heure, ça va mieux, je me suis habituée au style façon documentaire (même si je ne peux pas m'empêcher de tiquer à chaque BIIIIIIIIIIP qui pour le coup fait sortir tout de suite de l'histoire, déjà que j'avais du mal à rentrer dedans...) et commence à suivre le baptême du feu du jeune Ben Sherman, fraîchement sorti de l'académie de police et de son coéquipier John Cooper, vieux briscard à qui on ne la fait pas. Et en parallèle, l'enquête des inspecteur Lydia Adams et Russell Clarke. Alors c'est très bien tout ça, mais j'avais juste l'impression de voir Claudette et Dutch de The Shield. Donc premier constat à la fin du pilote de Southland : « Tiens, je continuerais bien The Shield (que j'avais arrêté après la troisième saison, parce que je n'avais plus Canal Jimmy, puis Canal +, mais c'est une autre histoire...). » Et je crois que le problème de la série est là. Oui, John Wells sait raconter des histoires réalistes qui sont dans un processus de critique de société. Mais ce qui était original avec Urgences, ne l'est pas franchement avec Southland. Le sujet a déjà été traité de nombreuses fois et j'ai eu plusieurs fois l'impression de voir un sous-épisode de The Shield pendant le pilote. Et ce qui m'était arrivée avec Parks and Recreations la semaine dernière m'est encore arrivé aujourd'hui : ça m'a fait pensé à une série que je n'ai jamais regardée, à savoir NYPD Blues. Peut-être à tort, moins qu'à The Shield, mais j'y ai pensé.

Mention spéciale à Michael Cudlitz qui réussit à faire sortir son personnage du lot dans ce pilote chorale. Sa confrontation avec le bleu trop propre sur lui après la fusillade donne toute l'ampleur du personnage.

Verdict ? Si le pilote m'a donné envie de me repencher sur The Shield, je ne sais pas si je me replongerai dans l'univers fiction-docu de Southland. Peut-être tenterai-je tout de même l'expérience jusqu'au bout parce qu'une série de John Wells vaut la peine d'être vue (à ce sujet il faudrait que je me mette à Third Watch, exclue trop vite des séries à regarder pour la seule raison que ma mère adorait... ah, l'adolescence...) et que la saison ne fait que 6 épisodes.

samedi 11 avril 2009

Pilote : The Unusuals

Petit rappel des faits : L'inspecteur Shraeger est transférée des moeurs à la criminelle pour aider à résoudre le meurtre de l'inspecteur Burt Kowaslki.

Encore un cop show... Mais le premier point positif est que The Unusuals n'est pas d'un cop show avec les imbéciles de policiers qui se font aider par un mec super intelligent qui sait tout mieux que tout le monde, mais d'un cop show « chorale » avec une véritable équipe et on assiste d'ailleurs dans cet épisode à deux enquêtes, plus l'enquête sous-jacente qui sera le fil rouge de la saison (série?).

Autre point positif : le casting. Amber Tamblyn en tête, dans son rôle de flic qui veut se faire accepter en cachant qu'elle vient d'un milieu aisé. Les échanges (réguliers, souvent au téléphone) avec sa mère (envahissante) sont assez drôles. Mais j'ai particulièrement aimé le duo formé par Adam Goldberg et Harold Perrineau. Ils sont à la fois drôles et touchants (la paranoïa du personnage de Perrineau qui le pousse à porter sans cesse son gilet par balle prête à rire pendant les ¾ de l'épisode, jusqu'à l'explication de cette habitude qui fait prendre une autre dimension au personnage). Terry Kinney n'a pas particulièrement brillé dans ses quelques scènes, il faut voir sur la durée. J'ai par contre trouvé dommage la sous-exploitation de certains personnages comme l'inspecteur Allison Beaumont qu'on doit voir en tout 1 minute ou l'inspecteur Henry Cole, qui devient un peu plus intéressant dans les cinq dernières minutes, mais qui fait de la figuration le reste de l'épisode.

Si l'enquête sur le meurtre de Kowalski s'avère plutôt classique, j'ai bien aimé l'enquête secondaire menée par le « duo de choc » Golberg/Perrineau sur un tueur... de chats. Plutôt original, d'ailleurs ils se demandent eux-même au début si c'est une blague. Ça permet de donner un côté léger à la série qui fonctionne plutôt bien. On voit aussi passer un homme-sandwich et deux jumelles âgées habillées pareil dans le commissariat, on ne saura pas pourquoi ils ont été arrêtés, mais ça donne une ambiance un peu loufoque et peut faire penser qu'on aura quand même le droit à une enquête un peu décalée par semaine, en plus de l'enquête classique. L'enquête fil rouge nous est présentée dans ce pilote, et représente la véritable raison de la présence de l'inspecteur Shraeger. Elle permet de donner une vision à plus ou moins long terme de la série, en espérant qu'elle soit exploitée à chaque épisode, pas comme les fausses lignes rouges qu'on nous présente dans les pilotes des cop show genre The Mentalist et qui ne réapparaissent qu'au bout de 13 épisodes pour disparaître jusqu'au season finale...

Verdict ? Le pilote était plutôt sympathique et change un peu du modèle de cop show qu'on a l'habitude de voir ces dernières années, même si il reprend un modèle déjà existant. Les personnages sont à la fois attachants et intrigants du fait de l'enquête de fond. J'ai bien envie de voir ce que ça donne sur encore quelques épisodes.

vendredi 10 avril 2009

Pilote : Parks and Recreation

Petit rappel des faits : Leslie Knope travaille pour le département des parcs et jardins d'une petite ville et dans le pilote, elle veut transformer un ancien chantier abandonné en parc.

Bon c'est sûr que comme ça, le pitch de Parks and Recreation, ça ne fait pas super envie. En fait l'intérêt de cette série n'est pas vraiment dans son pitch mais dans son casting et ses scénaristes. N'ayant pas du tout suivi The Office, je me garderais bien de la comparaison, je mentionnerai simplement qu'il s'agit ici des même scénaristes.
Je suis assez perplexe après le visionnage de ce pilote. Je n'ai pas beaucoup ri, et pourtant je vois assez bien le potentiel de la série. Je pense que le pilote est plus ou moins raté. Il manque de rythme, et les personnages manquent aussi cruellement de nuances. L'avant-dernière-scène m'a fait rire, quand Leslie fête l'acceptation de son dossier par son boss, parce qu'elle se soule au champagne et que du coup on voit une autre facette d'elle, tout aussi ridicule, mais qui tranche avec ce qu'on a vu d'elle le reste de l'épisode.
Par contre je crois qu'il aurait mieux valu que le pilote s'arrête là, la dernière scène n'était non seulement pas drôle du tout mais en plus parfaitement inutile.
Le côté documentaire de la série est intéressant, mais j'ai peur qu'on tourne rapidement en rond. En même temps ça fait 5 ans que The Office le fait et ça a l'air de plutôt bien marcher. Et voilà, vous avez vu ? J'avais dit que je n'allais pas comparer les deux séries et sans même avoir vu The Office, je viens de le faire. Finalement, j'imagine que Parks and Recreation va souffrir de la comparaison. Parce que si c'est pour faire The Office dans l'administration, c'est pas vraiment la peine. Il faut donc que la série trouve sa marque de fabrique et s'affirme un peu plus. J'ai eu cette impression pendant tout le pilote que des choses étaient tentées mais pas jusqu'au bout, comme si elles n'étaient pas vraiment assumées. Certains personnages sont aussi peu mis en valeur, comme la stagiaire ou le collègue sur lequel Leslie a jeté son dévolu, ils ont pourtant le potentiel pour des échanges très drôles avec Leslie.

Verdict ? Je pense qu'il faudra plusieurs épisodes à la série pour s'imposer ou pour carrément se prendre le mur. En tout cas ces 21 minutes n'étaient pas suffisantes pour me faire une idée précise.

Pilote : Harper's Island

Petit rappel des faits : Henry et Trish vont se marier sur Harper's Island, sur laquelle s'est déroulée une série de meurtres sept années auparavant. Un tueur va encore sévir...

Harper's Island faisait partie des séries que j'attendais. J'avais donc peur d'être déçue, comme souvent quand j'attends trop une série. Heureusement, ça n'a pas été le cas ici. J'ai juste été surprise car je pensais plutôt voir quelque chose à la Agatha Christie, il s'agit en fait d'un bon vieux slasher movie adapté sur un format de (mini)série. Si comme moi vous aimez les slasher movies, vous allez aimer, tout les codes du genre sont repris un par un, on est donc en terrain connu. Par exemple, l'héroïne Abby qui a une fâcheuse tendance à vouloir aller faire des promenades seules dans des endroits sombres et déserts mais en même temps elle s'en fout c'est l'héroïne, elle sait bien qu'elle ne risque pas grand chose, même si on a constamment l'impression qu'il y a quelqu'un, là, derrière l'arbre, en train de l'observer. Par contre, on sait très bien que ça sent le roussi pour Chloe : elle est blonde, elle est frivole, elle adore prendre des bains de minuit avec son copain (en sous-vêtements, hein, on est sur CBS) et elle est fascinée par l'histoire des meurtres de l'île.
Ah, il y a aussi une petite fille complètement creepy, qui est plus un élément emprunté aux films de fantômes qu'aux salsher. Mais elle a déjà tout d'un vrai serial killer, elle torture des animaux (rassurez-vous on ne parle pas ici d'un mignon petit chat mais d'un escargot visqueux qu'elle prend un malin plaisir à cramer avec une loupe...) et regarde ses parents dormir avec un air totalement creepy en plein milieu de la nuit...
A côté de ça, le pilote n'est qu'une longue introduction au deuxième meurtre, le premier n'ayant toujours pas été découvert, même si on le voit (devine) au début. Pas grand chose à dire là-dessus, on nous présente une partie des personnages, leur histoire, on installe une ou deux intrigues amoureuses et c'est fini. J'ai déjà ma petite idée sur le(s) tueur(s), mais je ne vous en dirais pas plus ici, peut-être dans les commentaires si vous venez partager votre théorie.

Verdict ? J'aime le genre et il est intéressant de voir s'il peut tenir la longueur sur 13 épisodes. Je serais là la semaine prochaine !

mercredi 8 avril 2009

Pilote : Cupid

Petit rappel des faits : Cupid(on) est renvoyé sur Terre pour unir 100 couples avant de pouvoir retourner sur l'Olympe. Il s'établit à New York et comme tout le monde le prend pour un fou, il est suivi par une psy(che).

Deuxième production Rob Thomas cette année, il faut bien dire que Cupid a au moins l'avantage de ne pas être mortellement ennuyeuse, contrairement à Party Down. Je n'ai pas vu Love Therapy, qui est la série originale du même Rob Thomas (il faudra m'expliquer l'intérêt de refaire un truc qui n'a pas marché il y a 10 ans, avec le même producteur et sur la même chaîne...), je ne soutiendrai donc pas la comparaison. Il semble cependant que l'amour soit à la mode en ce moment et après avoir perdu mon temps devant Valentine, j'avais un peu peur de lancer le pilote de Cupid. Finalement, la série s'est avérée moins pénible que Valentine, même si elle souffre de tous les défauts (certains prendront cela pour des qualités) des productions Disney/ABC, les clichés en veux-tu en voilà, le romantisme à l'eau de rose dégoulinant, l'optimisme à outrance, etc. Évidemment tout cela est rafraîchissant une fois de temps à autre (quand ma montagne de cynisme fait place à un peu de romantisme, attention ça arrive 2 jours par an, faut bien viser), mais de là à avoir une dose par semaine... 
Mais peut-être qu'après tout, on peut rêver, Cupid n'est pas ce qu'on croit et il faut aller chercher la réponse sur CBS : on nous dit que Bobby Cannavale aka l'agent des stups Eddie Saccardo dans Cold Case est parti en mission « undercover », peut-être qu'on assiste ici à sa mission ? Et que tout cela n'est qu'un gros trip sous acide comme sait si bien nous les concocter Disney.
Trève de plaisanterie, Cupid est une petite bluette sympathique à regarder les jours de pluie, qui peut redonner du baume au cœur aux romantique (et faire vomir les autres), mais qui ne casse pas trois pattes à un canard.

Mention spéciale tout de même à Bobby Cannavale que j'ai toujours trouvé très charmant et qui donne une énergie sympathique au pilote.

Verdict ? Parfait guilty pleasure girly, Cupid n'est pas la série de l'année, mais se laisse regarder de temps en temps, au moins pour les beaux yeux de Bobby Cannavale.

mardi 7 avril 2009

Pilote : Surviving Suburbia

Petit rappel des faits : Steve et sa famille sont une famille américaine « typique » habitant en banlieue. Dans le pilote, alors qu'il devait allait nourrir les poissons du voisin partit en vacances, il met accidentellement le feu à la maison. Il raconte ensuite à tout le quartier qu'il a sauvé les poissons du feu et devient un « héros ».

Une fois n'est pas coutume, je vais commencer cette critique par une photo :



Voilà, c'est à peu près la tête que j'ai fait pendant tout le pilote. Surviving Suburbia n'a visiblement été créée que pour « aider » Bob Saget à faire son come back à la télé américaine, en tout cas face caméra. Après on aime ou on aime pas, mais je trouve qu'essayer de nous refaire Danny Tanner bis avec 20 ans de plus, c'est un peu du réchauffé.
Alors voilà rien d'exceptionnel ici, c'est une sitcom comme une autre. Des rires en boîte, des gens qui se prennent dans les bras pour un oui ou un non (je crois qu'on assiste à au moins une dizaine de « hugs » dans tout l'épisode ça fait une moyenne d'un toutes les deux minutes, oui je me suis ennuyée pendant ce pilote...), des vannes qui tombent à l'eau, enfin bref depuis le temps vous commencez à connaître mon amour pour les sitcoms. Le seul point « positif » s'il faut en trouver un est peut-être la fille qui m'a fait sourire avec son obsession pour Zach Effron mais à part ça, j'ai surtout été déçue de voir Cynthia Stevenson se compromettre là-dedans. Je préfère oublier cette parenthèse et me souvenir d'elle dans le rôle de Joy (« Who got the nerves to call you Joy ? ») Lass dans Dead Like Me.

Verdict ? Désolée de faire aussi court mais il n'y a vraiment rien à dire (de positif) sur Surviving Suburbia. J'aurais mieux fait d'utiliser ces 21 minutes à faire autre chose.

Bonus : comme c'est trop tenant et que j'ai résisté tout le long de cette courte critique, telle une Jean Bloguin des séries télé je vais quand même dire que je n'ai pas survécu à Surviving Suburbia, qui m'a définitivement achevée à la 13ème minute.

lundi 6 avril 2009

Bilan : United States of Tara (saison 1)

Avec la fin de la première saison de United Sates of Tara, je crois qu'on peut dire que Diablo Cody est assurément une scénariste à suivre. J'avais déjà beaucoup aimé le cynisme attachant de Juno, et, même si la série a eu du mal à se définir, United States of Tara est véritablement une réussite.
Le final est à l'image de la saison : on prend son temps, et au-delà de l'histoire, ce qui intéresse le plus ici, ce sont les relations entre les personnages et leur évolution. On ne saura donc pas pourquoi Tara souffre de personnalités multiples, la piste évoquée depuis quelques épisodes se révèle infructueuse.
Par contre, tout au long de la saison, nous avons assisté à l'évolution de Tara et de sa maladie : apparition d'un nouvel alter ego, phases d'échanges entre les alters ego, phase de « conscience » de Tara pendant une crise d'identité, possibilité pour une personne extérieure de « faire revenir » Tara pendant une crise d'identité.
Nous avons aussi découverts les autres personnages petit à petit, ne montrant pas forcément une évolution à proprement parler, mais comme si on apprenait à les connaître et que certaines impressions de départ s'avéraient fausses par la suite. Par exemple, pendant les premiers épisodes, j'étais persuadée que Charmaine et Tara ne s'entendaient pas du tout, et que Charmaine faisait du charme à Max. Je voyais un trio amoureux là où il s'est avéré qu'il n'y en avait pas. Recadrage du scénario ou volonté de vouloir jouer d'apparences trompeuses ? Vu la finesse d'écriture et le sujet de la série, je pencherais pour la deuxième solution.
La série n'a également pas joué la facilité de faire uniquement du comique avec les alters ego, et certains épisodes se sont déroulés sans aucune crise d'identité pour Tara. Même si l'intensité dramatique du pilote est moins présente par la suite, la série n'en est pas plus une comédie pour autant. C'est une comédie dramatique, on rit parfois, mais on rit avec les Gregson, pas de Tara et ses alters ego. Les alters ego deviennent attachants au fur et à mesure que la série avance, et de moins en moins caricaturaux, en tout cas pour Buck et Alice, qui montrent une faille dans leur caricature : Buck prend soin de Charmaine après sa mammoplastie et laisse apercevoir un côté plus doux ; quand à Alice, son désespoir de concevoir un enfant avec Max débouche sur une scène poignante dans laquelle elle laisse crier sa souffrance.
Un autre point qui, bien qu'il ne soit justement pas important dans la série, est important dans le paysage audiovisuel, c'est l'homosexualité de Marshall. Mises à part les séries qui traient spécifiquement de ce sujet comme Queer as Folk ou The L Word, je trouve que le traitement qu'il en est fait dans la série est très bien fait. Le fils adolescent de Tara est homosexuel. Oui et alors ? Voilà en gros la réponse. Tara ne va pas aller s'en offusquer, se poser des questions du genre « Mais qu'ai-je fais pour que mon fils soit homo ? Suis-je une mauvaise mère ? Cela va-t-il lui passer ? » qu'on aurait entendues dans n'importe quelle autre série. C'est un énorme point positif et j'espère que cela ne fait que montrer la voie pour les autres fictions, comme dans Being Erica qui n'a sûrement pas été inspirée par US of T vu qu'elles étaient diffusées en même temps, mais qui a aussi traité le sujet dans un épisode d'une manière plus originale.

Au final, je suis plus que ravie de cette série, que je ne me lasserai pas de revoir encore et encore en attendant la saison 2 au début de l'année prochaine (ohlàlà mais c'est loin tout ça...la sortie du dvd c'est quand déjà ?).

Bilan : Urgences (saison 15)

This is the end... My only friend, the end...
Cette chanson des Doors me trotte dans la tête depuis jeudi dernier. Et oui, Urgences c'est bien fini. J'ai du mal à imaginer la prochaine rentrée sans Urgences. Cette série est l'une des premières que j'ai suivi assidument, elle a sans conteste façonné mon éducation en matière de séries et elle m'a accompagnée pendant 13 ans (depuis sa première diffusion française le 27 juin 1996, le jour de mes 13 ans, décidément, un spécialiste de la numérologie pourrait se pencher là-dessus :)...). Et comme tout fan d'Urgences, j'ai tant de souvenirs extérieurs associés à la série. Je la regardais avec ma grand-mère, on discutait des épisodes après leur diffusion. Elle n'aura pas vu la conclusion de la série.

Cette quinzième saison a en tout cas permis à la série de finir sur les chapeaux de roue. Déjà grâce au retour des anciens. Quel plaisir de revoir Romano, Green, Carter, Weaver, Lewis, Benton, Corday, Ross, Hatthaway, Morgenstern une dernière fois ! C'était un bel au revoir, à l'image des adieux d'Abby ou de Neela face au mur avec les plaques des vestiaires des anciens médecins du Cook County.



Le final de cette saison 15 bouclait la boucle de plusieurs façons. Déjà, il reprenait le principe du pilote, une journée aux urgences du Cook County. Il y a même eu la réplique exacte d'un plan de la scène d'ouverture du pilote (sauf qu'il s'agissait ici du Dr Morris à la place du Dr Green) :



Les clins d'œil n'ont pas manqués lors de ce final. Un générique « à l'ancienne » a d'ailleurs été monté spécialement pour l'occasion.



L'autre conclusion de cette saison était la relève avec Rachel Green, la fille du Dr Green, qui est étudiante en médecine et envisage de faire son internat dans l'hôpital où a exercé son père. C'était un bel hommage au Dr Green, et un parallèle avec les premiers pas de Carter aux urgences. Je pensais que la série apporterait une conclusion par Carter, et en quelque sorte elle l'a fait avec l'ouverture du centre médical Joshua Carter annexe au Cook County, mais je trouve la conclusion par Rachel Green plus à l'image de ce final : la fin d'un cycle, le recommencement d'un autre (auquel nous n'assisteront pas...).

Au final c'est un beau happy end que nous a offert Urgences avec cette ultime saison (même si j'ai eu peur peu de temps avant la fin) après quinze années de service. Je n'aurai qu'un mot : MERCI !

jeudi 2 avril 2009

Bilan : Being Erica (saison 1)

Inutile de dire qu'après la colère noire que j'ai piquée contre Life on Mars US, la pression était énorme sur le final de Being Erica. Et bien, le final est à l'image de la saison. Finement écrit et bien joué. Ce final abordait un sujet que l'on attendait depuis le pilote, à savoir la mort du frère d'Erica. Et au-delà de la mort, évidemment, le deuil. Car Being Erica reprend les principes de la thérapie. On ne suit donc pas uniquement les tribulations d'Erica, mais bien son évolution. Et c'est là où la série se démarque d'un soap. Erica revit des évènements de son passé qu'elle estime avoir une importance sur le présent. Sauf que peu importe ce qu'elle change dans le passé, elle ne change pas le présent, mais la perception qu'elle en a. Le personnage évolue donc sous nos yeux et la série est intéressante de ce point de vue-là. Quand certains personnages de certaines séries n'évoluent pas d'un cil en 5 saisons, Erica a parcouru beaucoup de chemin depuis le pilote.
Mais surtout la série est finement écrite. Elle traite des problèmes existentiels d'Erica d'une façon très moderne, bien loin du conservatisme qui sévit sur certaines séries. Loin des clichés, la série traite avant tout de l'acceptation de soi.
Le principe aurait pu s'avérer répétitif (à chaque épisode, Erica revit un moment de son passé pour essayer de le changer et donc de changer son présent), mais la série joue aussi avec son concept. Aussi Erica ne voyage pas uniquement dans son passé mais aussi dans celui de ses parents, ou bien encore revisite un épisode de son passé très proche, puisqu'il constituait son présent dans un épisode précédent (ce qui nous permet à nous, téléspectateur, d'être en terrain connu).
Erin Karpluk, qui interprète le rôle d'Erica, avec son petit côté très « girl next door » nous permet de nous attacher très vite au personnage et est très juste dans son jeu.
A noter que la série amorce son tournant vers la deuxième saison par un changement de psy, le Dr Tom ayant eu une violente altercation avec Erica, il est remplacé par le Dr Nadia. Pour moi, la série aurait pu s'arrêter là, comme si l'acceptation de la mort de son frère était la dernière barrière qui empêchait Erica d'être heureuse.
Au final pas grand chose à redire sur cette saison très sympathique qui ne m'a jamais déçue. Ce n'est certes pas la série du siècle, mais Being Erica a toujours été une bouffée d'air frais, abordant des sujets pas forcément toujours très drôle, mais toujours très bien écrite et bien jouée.

Bilan : Life on Mars US

Je suis en colère. Très en colère. Je viens de terminer le final de Life on Mars US et tout ce que j'ai envie de dire aux scénaristes c'est (excusez mon langage) : OH CUT THE CRAP, WHAT IS THAT ENDING ???????
Je ne voulais pas faire un billet sur le bilan de Life on Mars US en la comparant à Life on Mars UK. Tout simplement parce que la série américaine s'est vite démarquée de la britannique en prenant son propre chemin. Certains épisodes ont été adaptés mais pas tous, et il apparaissait assez clair que la série américaine misait plus sur une sorte de théorie du complot si chère aux Américains que la théorie du coma pour la série britannique. J'ai aimé l'adaptation faite des épisodes britanniques. Plus d'ailleurs que les épisodes « inédits ». Pas parce que l'idée de départ était meilleure, mais tout simplement parce que j'avais vu les épisodes originaux et que la série aborde certaines questions de société sur le monde de 1973, avec le point de vue de l'époque (celui de Gene et son équipe) et le point de vue de Sam (le nôtre), avec le recul que lui permet d'avoir une trentaine d'années de plus. Et ces questions de sociétés étaient parfaitement adaptées. Je n'en ferai pas la liste ici (je vous laisse le soin de les découvrir et de toute façon, je vous encourage à voir les deux séries) mais le passage d'une société britannique à une société américaine était bien maîtrisé.
Malheureusement, la série américaine, outre la fin je vais y revenir, a eu du mal à tenir sur la longueur, ayant tendance à lorgner parfois sur le modèle tant convoité du cop show classique, et ce notamment dans les épisodes « inédits ». La musique également, se fait moins présente à mesure que la série avance et c'est bien dommage, car extrêmement bien intégrée dans les premiers épisodes. Le titre est lui-même celui de la chanson de David Bowie que Sam est en train d'écouter lorsqu'il a son accident en 2008, avant de se retrouver en 1973.
Le personnage d'Annie a lui aussi reçu un traitement différent dans la série américaine. Première chose, si on considère la durée de vie de la série américaine, elle aura duré à peu près le même nombre d'épisodes que la série britannique. Dans la version britannique, Gene offre à Annie une promotion après qu'elle ait aidé à résoudre une affaire et la nomme inspecteur. Cela vient donc de Gene, et cela montre aussi l'amorce des changements dans la société des années 1970 avec les mouvements de libération des femmes, il devient (plus ou moins) normal pour un homme de promouvoir une femme à un poste important, enfin bref ce détail représentait tout un symbole. Et Annie passait donc la quasi totalité de la deuxième saison britannique comme inspecteur, sur un pied d'égalité avec les autres personnages. Dans la version américaine, il faut attendre deux épisodes avant la fin pour voir Annie demander (je devrais dire quémander) à Gene une promotion et ne l'obtenir qu'à la fin du dernier épisode, comme pour faire un happy end. Donc la situation est la même mais cette fois-ci c'est Annie qui doit le souligner à Gene, lui demander une promotion, Gene prend le temps d'un épisode et demi pour y réfléchir et finalement lui donne. Je sais qu'on est sur ABC m'enfin quand même... Et d'ailleurs, l'autre élément qui me déplaît concernant Annie, parce que tellement classique et cliché, c'est qu'elle devient le love interest de Sam, qui a vite oublié qu'il avait une fiancée en 2008 (d'ailleurs il l'entend lui dire au revoir, c'est bien pratique, et après avoir été triste un demi épisode, se jette sur la première fille qui passe... Pas de chance pour lui, c'est celle de Gene...). Tout ça pour nous finir sur un happy end dégoulinant digne d'une comédie romantique made in... tiens Disney, ça tombe bien.
Mais alors la fin, c'est juste pas possible. Peut-on être aussi premier degré pour prendre le titre de la série au pied de la lettre ? Oui, absolument, là où la série britannique était formidable, avec le retour de Sam à la vie réelle, ses doutes, son inadaptation et son retour vers 1973, la série américaine nous offre une fin risible, très premier degré. Sam, surnommé Spaceman pendant toute la série, est... tenez-vous bien... un astronaute ! Nous sommes en 2035 (on y apprend d'ailleurs que la fille de Barack Obama sera présidente, ah démagogie quand tu nous tiens...) et Sam et son équipage (Chris, Ray, Annie et Gene qui s'avère être son père, ça fait très Star Wars, là, en l'écrivant...) sont en route vers la planète Mars pour aller chercher la « vie sur Mars » et tout cela n'était qu'un rêve... Le coup du rêve c'est tellement facile que quand je l'ai employé dans un devoir de rédaction quand j'avais 12 ans, la prof m'avait dit que j'aurais pu trouver mieux. Je trouve que cette fin, c'est du foutage de gueule, pardon mais c'est dit.

Pour finir sur une note positive, notez que même si la série reste globalement (et surtout avec cette fin, pardon d'insister mais je suis outrée) en dessous de la série britannique, elle reste plaisante à regarder, surtout la première partie de la saison. Je pense que si je suis autant fâchée par cette fin, c'est aussi parce que j'ai aimé la série, j'ai adoré Harvey Keitel en Gene Hunt et j'ai aimé la composition de Jason O'Mara. J'ai aimé cette balade dans le New York de 1973. Et ils n'avaient pas le droit d'y mettre un terme de cette façon.

mercredi 1 avril 2009

Pilote : Party Down

Petit rappel des faits : La série suit les histoires d'aspirants acteurs qui, pour gagner leur vie, sont obligés de travailler comme serveurs chez Party Down, une entreprise qui organise des fêtes et réceptions.

Je sens que ce post va être très court. Décidément, les comédies ne sont pas très réussies en ce moment. Je n'ai pas plus rit aujourd'hui devant le pilote de Party Down, qu'hier devant le pilote d'In the Motherhood. La série n'est tout simplement pas drôle. Et pourtant avec Paul Rudd à l'écriture, je m'attendais franchement à mieux. Le pire c'est que je n'ai même pas décelé le moindre potentiel comique dans cette série. Les acteurs ne jouent pas tous sur le même registre, certains sont dans l'excès, d'autres dans la retenue. La réalisation, faite par Fred Savage, oui le petit des Années coup de coeur, est très académique, vraiment rien d'exceptionnel. Et il n'y avait pas de musique. Quand le DJ passe de la musique en fond sonore, ça ne compte pas. Je veux dire, aucune musique d'ambiance. C'est pourtant un élément essentiel dans une comédie. Le plus souvent on ne la remarque pas, mais elle sert l'humour, appuie les gags, sert de transition. Là, rien. D'où une impression de lourdeur déjà instaurée par le pseudo humour. Et puis j'ai peur que le concept un épisode/une réception devienne vite très lassant. On risque la répétition des gags pas drôles d'un épisode à l'autre, et si chaque épisode se passe lors d'une réception, vu que le travail des personnages à Party Down (c'est le nom du traiteur pour lequel ils travaillent) n'est supposé être que temporaire, qu'en est-il de l'évolution personnelle des personnages ? Comment évoluer dans un travail qu'on déteste ? Ca pourrait être le sujet mais ça ne l'est pas. La série risque donc vite de tourner en rond.

Verdict ? Après avoir lancé Crash l'automne dernier, Starz essaie de se lancer dans la comédie. Malheureusement ce sera sans moi, le pilote n'a pas réussi à me convaincre. Il faudra faire des efforts la prochaine fois pour faire des séries un peu plus vivantes...