mardi 31 mars 2009

Pilote : In the Motherhood

Don't worry kids, that's not blood, it's Christmas juice...

Petit rappel des faits : Jane, Emily et Rosemary sont trois mères de familles dont la série nous propose de suivre les aventures. Dans le pilote, Jane a un rendez-vous amoureux après plusieurs mois de célibat, Emily apprend à ses enfants que le père Noël n'existe pas et Rosemary se fait passer pour enceinte afin de profiter des mêmes avantages que les femmes enceintes.


Quand j'ai vu le générique de In the Motherhood chez lady, j'ai eu peur. Très peur. Finalement, le résultat, bien que mauvais, n'est pas forcément aussi catastrophique que, je ne sais pas, au hasard, Roommates. Il apparaît comme une évidence que je n'ai absolument pas ri pendant 21 minutes, tout juste esquissé un sourire lorsque Rosemary prend une photo des enfants d'Emily lorsqu'elle leur annonce que le père Noël n'existe pas. Et ne pas rire pendant ce qui est supposé être une comédie, ce n'est pas bon signe.
La série est tellement cliché, tout est vu et revu. Aucun gag ou dialogue n'est vraiment original et les actrices surjouent à mort. En fait je pense que la série souffre de son concept. A savoir que les histoires racontées sont en fait des histoires réelles (on est en droit de s'interroger sur cette supposée réalité mais bon) envoyées par des téléspectatrices d'ABC. C'était en tout cas le principe de la websérie dont la série est l'adaptation télévisuelle. Ça fait partie d'un courant, par ailleurs assez populaire dans le cinéma « d'auteur » français en ce moment, qui consiste à faire faire des choses artistiques à des gens de qui ce n'est pas le métier. Genre « Oh si on abandonnait les acteurs et qu'on mettait à la place des vrais gens qu'on prendra sur place car qui mieux que les vrais gens peuvent jouer leur histoire (et accessoirement coûtent moins cher qu'un acteur) ? » Sauf que le mot-clé de la phrase c'est « jouer » et ça, c'est un métier, il n'y a qu'à voir le nombre de gens qui prétendent déjà que c'est le leur et qui le font mal pour en plus ne pas inclure des amateurs dans le lot. Et bien pour l'écriture c'est pareil. Les vrais gens c'est bien, mais quand ils racontent leur histoire, c'est généralement banal. Donc pour en revenir à la série, les histoires et les dialogues, en plus d'être du déjà-vu, sont creux et sans intérêt.
Par contre si on nous présentait les personnages comme des mères de famille, je me demande où est passée la famille de Rosemary. Visiblement elle n'a pas d'enfants, elle n'a pas non plus de maison vu qu'elle passe sa vie chez les deux autres, et on comprend qu'elle n'a pratiquement que des aventures d'un soir. C'est très bien, mais elle est où la mère de famille là-dedans ? Cela dit, elle forme dans le pilote le duo le plus intéressant le moins chiant avec le manny Horatio, qui veut lui aussi profiter des avantages de la paternité (sans avoir l'inconvénient d'avoir soi-même un enfant).

Verdict ? Les aventures des ménagères, ce sera sans moi, je regarde déjà les aventures de celles de Wisteria Lane qui, quoi qu'en disent certains, sont quand même plus drôles.

Bonus : Je pense que le type qui a fait cette tronche à Megan Mullally dans le générique doit aller prendre des cours de Photoshop, et plus vite que ça ! Il ne manque plus que la pomme dans la bouche et on peut la cuire à la broche pour un repas dominical...

vendredi 27 mars 2009

Season Premiere : The Tudors (saison 3)

Previously... Anne Boleyn morte, Henry peut enfin épouser Jane. Il espère qu'elle lui donnera enfin un fils. Pendant ce temps, la révolte d'organise au sein des Catholiques face à la campagne d'oppression menée par Henry VIII et Thomas Cromwell.

Après le final absolument magnifique de la saison 2 retraçant les derniers jours d'Anne Boleyn, la saison 3 des Tudors commence plutôt tranquillement, tout en installant les bases d'une saison qui s'annonce prometteuse. L'épisode débute par le mariage de Jane Seymour et d'Henry VIII. On peut s'ailleurs remarquer que l'actrice qui joue le rôle de Jane Seymour a changé et tant mieux car celle-ci s'avère plus convaincante que l'autre. Si dans la saison 2, le personnage de Jane apparaissait comme une greluche sans cervelle, dans ce début de saison 3, même si elle reste sur la réserve, on s'aperçoit qu'elle a un plan, qu'elle veut se battre pour les femmes de la cour, telle une féministe avant l'heure, mais surtout qu'elle veut réhabiliter Mary Tudor, première fille d'Henry, et éviter qu'Elizabeth, deuxième fille d'Henry, ne soit bannie de la cour. Elle use donc de subtilité, là ou Anne Boleyn utilisait la force et le pouvoir, pour réconcilier Mary et son père. Cela laisse donc présager d'un personnage plus complexe et plus manipulateur qu'à première vue (comme le montre sa conversation avec l'ambassadeur d'Espagne). Surtout, elle a vite remarqué qu'il vaut mieux ne pas froisser Henry, ni lui tenir tête (erreur qu'avait commise Anne et qui lui a valu son exécution).
Conernant Henry VIII, ce début de saison voit se mettre en place la rebellion catholique en réponse à l'oppression d'Henry VIII et Thomas Cromwell. Cromwell, qui se retrouve d'ailleurs en position de faiblesse après la mort d'Anne Boleyn qui le soutenait, ce qui n'est pas forcément le cas de Jane Seymour, qui est plus tournée vers le catholicisme. Henry le fait Lord, mais en échange de quoi il lui impose la résolution rapide du conflit sous peine de se voir exécuter en cas d'échec. On voit à la fin de l'épisode que la blessure à la jambe d'Henry n'est pas guérie et le fait soufrir, la série étant plutôt proche de la réalité historique, verra-t-on Jonathan Rhys-Meyer prendre 40 kilos pour coller au personnage d'Henry VIII qui était devenu obèse à la suite de cette blessure parce qu'il ne pouvait plus vraiment faire d'exercice physique ?
Ce début de saison marque aussi l'arrivée à la cour d'une nouvelle dame de compagnie pour Jane qui a l'air particulièrement calculatrice et arriviste. Elle s'empresse d'ailleurs de prendre Francis Bryan pour amant à peine arrivée à la cour alors qu'elle est déjà fiancée à un autre. On ignore encore ses intentions mais je suis sûre qu'elle nous réserve plus d'une manigance.

Ce premier épisode pose les bases d'une saison qui s'annonce encore une fois passionnante, même si après le final grandiose de la saison 2, il sera difficile de faire mieux. Mais je fais confiance à l'équipe des Tudors, qui ne m'a pour l'instant jamais déçue.

mercredi 25 mars 2009

Pilote : Roommates

Boooooooooooooooooooooooooooooriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !!!!!!

Petit rappel des faits : Mark croise son amour platonique du lycée dans un ascenseur. Une place est disponible dans la collocation où elle vit, et Mark (bien qu'ayant déjà un coloc) saisit l'opportunité pour emménager avec tout ce petit monde.

Autant le dire tout de suite, ce n'est pas Roommates qui va me réconcilier avec les sitcoms. C'est mal joué, mal écrit, pas drôle et on s'ennuie ferme dans ce pilote qui n'a pour but que de nous présenter des personnages qui ont tous un charisme d'huitre. C'est lourdingue, tout juste si après chaque réplique les acteurs ne regardent pas la caméra pour faire un clin d'œil genre « eh t'as vu, toi, téléspectateur d'ABC Family (oui en même temps vu la chaîne c'était déjà mal parti...), maintenant il faut rire ! »... Le personnage de Katie, l'amour de Mark, est con comme un balais, c'est à se demander ce qu'il lui trouve pour l'aimer en secret depuis 10 ans...
Des exemples ? La coloc qui dit travailler à la télé alors qu'elle s'est fait virer et bosse dans un Starbucks-like et qui croise Mark avant de savoir qu'ils vont vivre ensemble, c'est d'un télescopé... Et l'autre cruche de Katie qui ne comprend rien c'est supposé être drôle, ça ne l'est pas. Le coloc de Mark qui se balade nu (Mark a dormi sur le canapé et porte un masque de nuit, il ne voit rien) et qui vient batifoler avec Mark sur la canapé avant que celui-ci se rende compte que l'autre est nu et se casse. Vous trouvez ça drôle ? C'est normal ça ne l'est pas. Et c'est comme ça tout le long du pilote.

Aucune mention spéciale, rien à récupérer là-dedans, ni acteurs, ni scénario, ni réa (d'un classique des sitcoms années 1980 c'est à vomir).

Verdict ? Euh, non je ne suis pas maso, faut pas délirer, on va s'arrêter là.

lundi 23 mars 2009

Edito du 23/03/2009 : La fin approche...

Cette semaine a été marquée par le départ de Neela dans Urgences. Cet épisode était centré sur son départ, et rappelait sur de nombreux points l'épisode du départ d'Abby un peu plus tôt au cours de la saison. Nous avons donc revu le désormais célèbre Hall of Fame des anciens médecins (avec la plaque cassée de Lucy...) sur lequel Neela a déposé sa plaque, sous l'oeil ému de Hailey. Pour préparer la fête du départ de Neela, Frank a usé de tous les clichés indiens (n'ayant visiblement pas compris, comme lui as fait remarqué Sam, que Neela était Anglaise...) et tous ces moments étaient très drôle. Et puis on revoit Abby. Peu de temps, mais assez pour la voir apparemment heureuse et épanouie, qui va même jusqu'à organiser des goûters à la maison pour les amis de son fils... Mais où est passée la Abby torturée qu'on connaissait ? J'imagine que ça fait partie du happy end général, comme les retrouvailles de Neela et Ray à la toute fin de l'épisode. Bel épisode en tout cas, plus que deux avant la fin...

Depuis des semaines maintenant, j'entends parler d'une chose soi-disant exceptionnelle : un baiser. Oui, mais pas n'importe quel baiser, un baiser entre deux femmes. The L Word ? Non la série est terminée. Grey's Anatomy ? Non, comme on a pu le constater il y a quelques semaines, ABC n'aime pas les lesbiennes. Et pourtant. Ce baiser a bien eu lieu sur cette chaîne. Desperate Housewives ? Un baiser entre Teri Hatcher et Eva Longoria ? Le buzz porte bien son nom et tout le monde en parle.
Au final ? Un vague baiser (ou plutôt deux) vite fait. Quoi, c'est ça le truc exceptionnellement choquant qu'on nous avait promis ? En fait, l'histoire gay de l'épisode concernait Susan et était d'ailleurs ridicule, comme toutes les histoires de Susan... Et comme elle était incapable de faire la différence entre un baiser rapide et un baiser langoureux, Gaby lui a montré. Bon. Ok. Pas incroyable. La réplique drôle venait ensuite, quand Gaby pense que Lynette veut lui demander un baiser aussi alors qu'elle lui demande un piston pour un job. Mais le baiser en question était plus qu'anecdotique et ne valait vraiment pas tout ce foin...

Par contre, beaucoup plus "choquant" :), on découvrait cette semaine que Betty la moche avait une vie sexuelle. Parce que bon, ok, Betty a des aventures, mais de là à dire que ce n'était pas purement platonique, vu les types avec qui elle est sortie, rien ne dit qu'elle n'était pas vierge. Enfin donc ce n'est pas le cas et son copain du moment ne veut pas conclure, ce qui la contrarie beaucoup (je me garderais bien ici de faire une moquerie facile mais sachez que je le pense quand même). Ce qui nous vaudra un grand moment complètement déjanté quand Mark et Amanda décident d'essayer de la rendre plus sexy... Comme toujours, même si on ne les voit pas assez, il ne fait aucun doute que Mark et Amanda sont le duo le plus drôle de la série.

vendredi 20 mars 2009

Pilote : Better Off Ted

"Veridian Dynamics. Everyday, something we make, makes your life better. Power, we make that. Technology, we make that. Cows, well, no we don't make cows. Although we have made a sheep."

Petit rappel des faits : Ted est à le tête du département recherche et développement de Veridian Dynamics, une entreprise qui fabrique tout et n'importe quoi. Dans le pilote, l'entreprise veut tester la cryogénisation sur l'un de ses employés.

Better Off Ted est exactement ce dont j'avais besoin aujourd'hui. Comme je l'ai déjà dit, je ne suis à priori pas vraiment dingue des sitcoms. Mais cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri pendant 22 minutes sans même réduire le lecteur vidéo pour aller relever mes mails (je sais, c'est un TOC). Évidemment le type d'humour de Better Off Ted est très particulier. Si les deux premières minutes nous embarquent sur la voie de la parodie (Veridian Dynamics ressemble étrangement au Massive Dynamics de Fringe et la vidéo promotionnelle du début est clairement une parodie de pub), mais les 20 minutes suivantes sont tout simplement absurdes. Dans le bon sens du terme. Les situations sont absurdes, les dialogues sont absurdes, les personnages sont caricaturaux. Mais ça marche ! Quand j'ai vu arriver la fille de Ted qui doit avoir 7-8 ans et qui parle comme une adulte, au mieux une ado (c'est peut-être voulu, dans une volonté de parodier les séries qui prêtent volontiers des mots d'adultes aux enfants), j'ai eu un peu peur parce que ça m'a toujours gonflé cette manie qu'on les scénaristes parfois de faire parler un enfant de 5 ans comme un ado de 17, mais en fait ça fonctionne très bien puisque toujours dans le registre de l'absurde, la gamine est la seule à avoir un discours plus ou moins censé par rapport à tous ces adultes qui parlent de cryogéniser un type « juste pour voir ce que ça fait ». Je pense que si on n'adhère pas à ce type d'humour par l'absurde, on doit s'ennuyer ferme pendant ce pilote et je pense même qu'on arrête avant la fin. Parce qu'il y a quand même une chose qui m'a un peu dérangée pendant ce pilote, c'est le rythme. Je vous disais tout à l'heure que le pilote de Kings était un peu long, mais alors là, c'est carrément limite trop rapide. Les acteurs parlent à une vitesse incroyable, j'ai dû m'accrocher un peu au début (on est vendredi, j'ai eu une semaine fatigante), c'est comme si le format était trop court pour ce que veulent dire les personnages. Alors tout le monde essaie de sortir sa réplique le plus rapidement possible, et cette impression est à son paroxysme à la fin du pilote qui se termine de façon on ne peut plus abrupte.

Mention spéciale à Portia de Rossi qui est absolument hilarante dans son personnage de patronne très premier degré (elle ne comprend aucune blague) et très froide. Elle est comme un robot, elle fait ce que la direction lui demande, sans poser de questions, sans se rendre compte que c'est ridicule. Comme souvent dans les comédies, le personnage principal n'est pas le plus drôle, cela se vérifie encore ici.

Verdict ? J'ai trouvé ce pilote hilarant, peut-être faudrait-il juste un tout petit peu ralentir le rythme, histoire de pouvoir profiter d'une blague avant de passer à la suivante. En tout cas, à la fin des 22 minutes de Better Off Ted, ma réaction a été « Hein ? Déjà fini ? »

Pilote : Kings

Ah, les affres du pouvoir...

Petit rappel des faits : Kings reprend l'histoire biblique de David contre Goliath. Dans le pilote, David Shepard, jeune soldat, sauve le fils du roi Silas Benjamin à la guerre. Pour le remercier, le roi le fait pénétrer dans le cercle de la monarchie et du pouvoir.

Je n'étais pas forcément très enthousiaste à l'idée de regarder le pilote de Kings. Pourtant, en y songeant, c'est tout ce que j'aime : de la politique, des manipulations, des complots, des références à la littérature. Et je peux vous dire une chose : je n'ai pas été déçue. Le pilote est certes long (1h20 d'exposition, si vous n'aimez pas les quatre critères cités précédemment, passez votre chemin, vous allez dormir), mais visuellement magnifique. Je n'ai pas regardé quel était le budget de la série mais en tout cas ils ont mis le paquet sur les décors, et les scènes sont très bien filmées. Kings a tout d'une grande saga (sans être péjorative, je ne parle pas des sagas de l'été de TFbeurk, mais plutôt des grandes fresques). Et c'est peut-être bien le problème. Si le pilote de Kings possède des qualités scénaristiques indéniables, le concept est en effet limité à l'histoire déjà écrite. Je vois donc mal comment la série pourrait durer 5 saisons de 24 épisodes. Le sujet aurait pu faire une très belle mini-série, mais je vois mal comment prolonger l'histoire originale sur le long terme sans tomber dans le soap intégral et interminable. Autre problème, la série n'est pas diffusée sur Showtime ou HBO, mais sur NBC. Et franchement quand on regarde l'état de la fiction sur NBC (sauf ER, L&O et SVU), on a envie de pleurer. Troisième problème, la déesse audience a encore frappé et à moins d'un miracle lors de la diffusion du prochain épisode, la série sera probablement annulée après le 4ème épisode.
Je ne suis pas une spécialiste de la Bible, mais l'adaptation dans un monde moderne et imaginaire est réussie. Les éléments de l'histoire sont bien présents jusque dans le nom des personnages par exemple David Shepard, le David de la Bible étant un berger. Pour en revenir au visuel, les influences sont diverses et puisent aussi bien dans le cinéma que dans le jeu vidéo (certaines prises de vue d'ensemble m'ont rappelé la série des Final Fantasy), tout en gardant un propos classique de lutte pour le pouvoir.

La mention spéciale de ce pilote ira pour le personnage de la reine. Elle n'a que peu de scènes, mais on se rend déjà bien compte qu'elle a un grand potentiel de manipulatrice qui me réjouit par avance. Parce que bon, elle a beau répéter toutes les 3 secondes que la politique, ça ne l'intéresse pas, elle n'en donne pas moins son avis, et on sent bien qu'elle n'en pense pas moins.

Verdict? Ce pilote m'a convaincue, et c'est avec joie que je suivrai Kings tant que la série durera. Je pense que la série a un énorme potentiel, attention à ne pas le gâcher si la série survit assez longtemps.

mardi 17 mars 2009

Pilote : The Listener

Tu veux du cop show, tiens, mange !

Petit rappel des faits : Toby est ambulancier mais il a une particularité : il peut entendre les pensées des autres. Dans ce pilote, il va aider une femme à retrouver son enfant, enlevé après qu'elle ait assisté à un « meurtre ».

Le problème de The Listener je crois que c'est le concept en lui-même. Ou plutôt la façon dont ce concept est traité. En fait je crois que traiter la télépathie dans un drama, et dans un énième cop show qui plus est, ce n'est pas forcément très original. Parce que finalement, dans une série policière, ce qui est intéressant, c'est l'enquête, si on sait dès le début qui ment et ce qui s'est vraiment passé (parce que ce cher Toby est non seulement capable d'entendre les pensées mais aussi d'accéder aux souvenirs des autres par des sortes de flash), l'enquête est bouclée en 10 minutes. Donc, pour pimenter un peu les enquêtes, on a droit à des bribes d'histoires sur le passé de Toby. Le problème dans ce pilote, c'est que les bribes sont tellement courtes, qu'il vaut mieux ne pas faire de micro sommeil ou être inattentif 3 secondes sous peine de les louper. Et accessoirement, elles sont trop courtes pour susciter une quelconque curiosité qui me pousserait à revenir.
Non, moi ce que j'aurais aimé voir c'est une comédie sur un télépathe. Ou une comédie dramatique. Par exemple, je ne sais pas, imaginez un psy qui entend ce que pensent vraiment ses patients ? Ou un commercial véreux qui arrive à vendre n'importe quoi à n'importe qui parce qu'il peut entendre tout ce que pense son interlocuteur ? Ou tout simplement un quidam dont le don régit toute sa vie sociale, pour le meilleur mais aussi pour le pire. Parce que toute vérité n'est pas bonne à entendre, ça s'appelle les compromis, et il serait amusant de pouvoir mettre en scène l'impact que cela aurait sur la vie de quelqu'un.

Mention spéciale au coéquipier de Toby, qui apporte une touche d'humour à ce pilote. J'espère qu'il sera plus exploité par la suite, cela peut donner un duo sympa, surtout s'il est mis au courant des pouvoirs de télépathie de Toby.

Verdict ? Je n'y reviendrai pas. Vous allez dire que je radote, mais les cop show, j'ai ma dose. D'autant plus que l'enquête proposée dans ce pilote est loin d'être originale, les pseudo rebondissements sont du réchauffé et par dessus le marché, la scène du pseudo suicide du méchant (a-t-il essayé de se suicider ou est-il tombé dans le ravin en essayant de pousser la gentille blonde et son môme, ce n'était pas très clair...) est tout simplement ridicule. Je trouve dommage que toutes les chaînes essaient de surfer sur la vague des cop show avec le mec qui a un don ou une particularité et qui aide les flics un peu neuneus, un peu de diversité que diable !

lundi 16 mars 2009

Edito du 16/03/2009 : Retrouvailles

Décidément cette semaine était placée sous le signe des retours. Entre le retour d'Alex Cabot dans Law & Order SVU et le « retour » (juste pour un épisode) de Doug Ross, Caroth Hathaway et Peter Benton dans ER, on a été gâtés en matière de retrouvailles. Les retrouvailles de Carter et Benton nous ont d'ailleurs donné de beaux moments de complicité. Doug et Carol étant toujours à Seattle, j'étais un peu moins dans l'ambiance... Mais j'ai trouvé sympa la petite ironie de la fin, lorsque Carol reçoit un appel pour la prévenir que le rein (pas le sien, hein, celui d'un ado en mort cérébrale) qu'elle avait envoyé à Chicago grâce à son programme de don d'organes avait sauvé la vie « d'un docteur ». Pas n'importe lequel, mais ça, elle n'en saura rien ! Évidemment, la présence de Susan Sarandon est appréciable (il était temps de venir faire la guest, hein? Les urgences referment leurs portes bientôt...), malheureusement un peu éclipsée par la présence de Clooney et Marguiles.

Quant au retour de Cabot, bon, ok j'avais dit en début de saison que je n'aimais pas la nouvelle DA, mais je veux qu'on me rende Casey Novak, j'aime pas Alex Cabot non plus !!!!! Et en plus, madame reste pour un moment... Bon tant pis, juste quand je commençais à me faire à l'autre (elle s'appelait comment déjà? Dans l'épisode de la semaine dernière, Stabler a dit son nom à un moment donné, j'ai mis à peu près 5 minutes à savoir de qui il parlait... C'est dire si j'avais beaucoup de considération pour cette DA...).

Sinon cette semaine, c'était aussi le retour de South Park, en grande forme, dans une critique de Disney (dont le président est Mickey en personne c'est bien connu, j'ai toujours su que c'était un pervers celui-là !), qui, sous couvert d'une bague de pureté (mais si, vous savez les « purity rings » pour faire voeu de chasteté, je suis sûre qu'ils en ont parlé au moins 46 fois dans 7th Heaven et Secret Life of the American Teenager...), vend en fait du sexe aux jeunes filles. Bon sauf que ça on le savait déjà, y'à qu'à revoir les vieux classiques pour s'en rendre compte. Mais voilà, les Jonas Brothers en ont donc marre de leur bague de pureté et veulent que leur public les aiment pour leur musique... La bonne blague ! Evidemment Mickey n'est pas d'accord et pendant ce temps-là, Kenny est dégouté parce que sa copine a pris une bague de pureté et lui en a fait mettre une, ce qui les transforment en couple chiant qui passe ses soirées devant Grey's Anatomy.

Pour terminer, je tenais aussi à dire que même moi qui ai défendu la saison 2 l'année dernière, Heroes, c'est vraiment n'importe quoi en saison 3. Voilà c'est dit. Parce que même avec la meilleure volonté du monde, là, je ne peux pas dire autre chose. Alors en plus quand j'apprends que la série est renouvelée, je ne comprends pas. Mais pourquoi ? Pourquoi infliger une saison supplémentaire à tout le monde ? Même les acteurs ont l'air de se faire chier, visiblement, les scénaristes n'y croient plus non plus alors quoi ? Les audiences ? Elles ne sont pas bonnes. Non, vraiment, là, NBC j'ai pas compris. Mais quand est-ce que NBC va se reprendre en main ?

mercredi 11 mars 2009

Pilote : Castle

Tout le monde a droit à son Mentalist...

Petits rappels des faits : Rick Castle, écrivain à succès, est appelé à la rescousse par la police de New York pour les aider sur une enquête sur des meurtres qui sont mis en scène comme dans ses livres.

A la lecture du pitch de Castle, je ne peux m'empêcher de penser que c'est du réchauffé. Des meurtres comme dans le livre d'un écrivain à succès... Ça ne vous rappelle pas Basic Instinct ? Enfin bref ici l'écrivain n'est pas le meurtrier, on est sur ABC, pas sur Showtime, et donc Rick Castle va venir aider la jolie fliquette qui dirige l'enquête (et qui est une grande fan de Castle). Je suis prête à vous parier la Wii de Shonda Rhimes que ces deux-là vont fricoter avant la fin de la première saison. Non, parce qu'elle a beau dire, elle est quand même en admiration totale devant lui, et lui, ça tombe bien, il vient de divorcer.
A part ces histoire de cœur soapesque qu'est-ce que je retiens de Castle ? Pour tout vous dire, j'ai eu l'impression de regarder un épisode de The Mentalist. D'un bout à l'autre de l'épisode, Castle nous fait du Patrick Jane. Et ça cabotine comme un gosse, et ça fait son intéressant, et ça sait tout mieux que tout le monde et en particulier la police, constituée de deux sous-fifres (dont je n'ai même pas retenu le nom c'est vous dire si leur présence est indispensable) et de la fliquette un peu plus intelligente que les sous-fifres,(c'est la chef quand même) mais qui devient con comme un balais dès que Castle rentre dans la pièce.
Vous l'aurez compris, l'enquête n'a aucun intérêt, si ce n'est de donner une raison à Rick Castle de travailler avec la police. Rien de très original ici non plus, c'est un cop show classique.

Mention spéciale tout de même à Nathan Fillion, qui donne une légèreté à tout ça avec son personnage de Patrick Jane Rick Castle, qui est agréable à suivre, et qui mène clairement la barque, comme dans The Mentalist. J'ai aussi bien aimé le personnage de la mère de Castle, un peu décalé, elle est un élément comique indiscutable.

Verdict ? La série est une copie quasi conforme de The Mentalist. C'est agréable à suivre, léger, drôle, mais pas révolutionnaire. Si vous aimez les cop show, allez-y, ce n'est pas mauvais, c'est du divertissement pur. Si, comme moi, vous frôlez l'overdose, passez votre chemin, attendez une éventuelle diffusion française, un dimanche après-midi ou un soir de match de foot, ça passe le temps.

mardi 10 mars 2009

Une petite suggestion...

Aujourd'hui, Shonda Rhime nous fait part d'une grande nouvelle :


Mais c'est bien Shonda, mais maintenant TU VAS POSER TA WIIMOTE ET RETOURNER AU BOULOT, ET QUE CA SAUTE !!!!!!! Non mais franchement, après on se demande pourquoi la série vire au n'importe quoi (qui a dit "c'était déjà n'importe quoi depuis le début"?), maintenant on sait : Shonda passe ses journées à jouer à la Wii au lieu de bosser...

lundi 9 mars 2009

Edito du 09/03/2009 : Ma vie sur Mars

Cette semaine j'ai enfin achevé le visionage de la superbe série originale Life on Mars. Il faut bien avouer que si j'apprécie le remake américain, la série originale est tout de même plus aboutie, aucun épisode sans parler d'un problème de société en toile de fond, ce qui n'est pas le cas du remake qui, comme toute série américaine ou presque a parfois des épisodes un peu bouche-trous dans lesquels les scénaristes devaient être en vacances et où, même si l'épisode reste plaisant, il ne se passe pas grand chose (comme l'épisode des Simpson de cette semaine par exemple...). Ce qui est dommage, c'est que la version américaine n'ait pas continué sur la bonne voie de l'adaptation qu'elle prenait au départ, en adaptant certains épisodes de la série britannique qui parlaient de problèmes de société typiquement britanniques en gardant la trame de fond mais en adaptant la question de société à la société américaine de 1973. Ils l'ont fait pour 2 ou 3 épisodes et j'avais trouvé cela très bien pensé. Malheureusement, ça n'a pas duré et la série aborde de moins en moins les questions de société, ce qui est bien dommage à mon goût. Bref. Tout ça pour dire que la fin de Life on Mars UK est agréablement originale, sorte de happy end dramatique mais qui est à l'image de la série : non conventionnel et touchant. On verra bien si la version américaine va jusque là, je ne sais pas pourquoi mais si j'avais pu l'espérer au début de sa diffusion, plus ça va et plus j'en doute...

Je suis aussi de plus en plus agréablement surprise par Being Erica, qui, loin d'un Grey's Anatomy par exemple (je sais, les deux séries n'ont rien à voir, mais vous pouvez remplacer Grey's par n'importe quelle série girly), a un regard original, moderne et peu conventionnel sur l'évolution psychologique de son personnage. Elle ne passe pas cinq saisons à se demander si son mec est le bon, ELLE. :)

Et puis autre chose qui mérite d'être signalée, vu que j'étais un peu consternée il y a quelques semaines, Ugly Betty est redevenue drôle. Non, parce que The Young and Restless Ugly Betty ça commençait à bien faire, si on veut regarder un soap, ok, mais personnellement ce n'est pas pour ça que je suis venue à Betty. Donc après une période très 7th Heaven, nous avons le droit de rire à nouveau depuis quelques épisodes. Une nouvelle dynamique s'est formée avec le duo Daniel/Wilhelmina qu'on peut voir désormais en dehors de Mode et pas uniquement dans un affrontement permanent mais plutôt dans un art du compromis qui prête au rire. La fin de l'épisode où Betty découvre enfin (après trois ans passés à Mode, il était temps) que la haute couture est un art est grandiose, avec Christina qui accouche (enfin, justement le jour où j'ai regardé cet épisode, je me disais qu'elle devait avoir le temps de gestation d'un éléphant...) sur le podium, avec des mannequins en guise de paravent pour un peu d'intimité, et Wilhelmina qui brandit l'enfant dans un feu d'artifice telle une Madone était très réussi, grotesque et absurde, ce qui m'a indéniablement rappelé cette phrase d'une journaliste de TFbeurk lors d'une fashion week il y a quelques années : « C'est un peu too much, mais too much couture ! ».

Je terminerai sur une note plus triste, j'en suis désormais persuadée, Carter va mourir. Je ne veux pas, non, pas John ! Et en même temps, comme me le faisait remarquer Jérôme la semaine dernière, c'est logique, la série a débutée sur sa « naissance » comme médecin, il est logique qu'elle s'achève avec sa mort. Et comme Carter est un très bon médecin, sa mort ne peut pas se résumer à sa mort de médecin avec une interdiction d'exercer par exemple. Et surtout, ce serait moins intense dramatiquement, et ce ne serait pas digne d'Urgences. Cette dernière saison est vraiment superbe, chaque épisode qui passe, je n'arrive pas à m'y faire, mais il n'en reste plus que... QUATRE !!!!! Ce décompte est terrible...

mardi 3 mars 2009

Edito du 03/03/2009 : Perdue sur une île avec John Locke

Je tiens à m'excuser par avance, cette semaine mon édito sera court (et en retard de surcroit).

Lost nous a livré un superbe épisode centré sur John Locke, LE personnage clé de la série, celui que tous les autres personnages détestent mais que personnellement je trouve très charismatique et qui est LA raison numéro un pour regarder Lost. Quand on le compare avec la bande de boulets qui a réussi à se tirer de l'île, y'a pas photo, Locke est un héro (et non pas un Heroes, qui nous a livré cette semaine le pire épisode de tous les temps, chiantissime à souhait, il ne s'est rien passé, rien, pas même un micro truc, juste des flashback en noir et blanc qui ne servent à rien toutes les deux secondes et la confirmation que quand les scénaristes de Heroes nous disent qu'ils vont tuer des personnages secondaires pour se recentrer sur l'histoire principale, il ne faut pas les croire... J'exige un retour de Sylar dès aujourd'hui, c'est le seul qui vaut encore la peine.). Par contre, pour ceux qui sont familiers de l'excellente Time Loop Theory, je note une petite incohérence (ou alors c'est moi qui ait mal compris) : comment se fait-il que Locke puisse marcher lorsqu'il quitte l'île ? 

Et puis dans la série des personnages grognons, j'ai trouvé très intéressante la question posée par House cette semaine à savoir House peut-il être un bon médecin sans souffrir ? Au-delà de ne plus être cynique et de commencer à se soucier des autres (ce qui, nous sommes bien d'accord est inadmissible pour un personnage de la trempe de House), ne plus souffrir de sa jambe empêcherait-il House de soigner correctement ses patients ? Et donc, la douleur le rend-elle meilleur (à tous les points de vue) : je dis un grand oui, rendez-lui son Vicodin et que ça saute ! 

Rapidement pour finir, la bonne blague de la semaine, ce sera tout de même le grand retour pathétique de Fred Dalton Thomson à la télévision après sa flamboyante (hum, hum) campagne aux présidentielles américaine. Donc après avoir joué le procureur dans L&O, il joue le chef de la police dans Life on Mars... Personnellement, je n'ai pas vu la différence... Life on Mars qui va d'ailleurs s'arrêter, ce qui est peu étonnant au vu des audiences, espérons qu'ils nous réservent au moins un bon final. J'aurais de toute façon l'occasion d'en reparler.