vendredi 31 juillet 2009

Teaser

Adam a raison. Ca fait bien trop longtemps que je n'ai pas posté sur The C-View et c'est carrément méchant de ma part de vous laisser 15 jours avec 10 Things I Hate About You

Mais bon voilà, c'est l'été, donc c'est un peu la dèche côté nouveautés, j'ai aussi pas mal de boulot en ce moment (non, arrête freescully, le boulot ça passe après les séries et tes lecteurs adorés, tu le sais très bien !) mais surtout un ami a exaucé mon souhait de revoir The Shield et m'a prêté l'intégrale de cette fantastique série. Je suis donc en plein marathon The Shield, ce qui me tient un peu à l'écart des autres séries que je suis. J'ai une semaine de retard sur mon planning, c'est une véritable catastrophe ! 

Mais promis, je reviens très vite et je vais même vous faire le programme, tiens ! A suivre donc sur The C-View, un passage à tabac en revue de la saison 7 de 24, de la saison 2 de Damages, de la saison 2 de Skins, de la saison 2 de Mad Men (ça fait beaucoup de saisons 2 tout ça...), un post global sur The Starter Wife, et j'ai aussi quelques pilotes en réserve : Drop Dead Diva, The Storm, Personnal Affairs (quand je vous disais que j'avais du retard...). Et peut-être même que je trouverai le courage de vous faire la review du pilote de Dark Blue devant lequel j'ai fait plus de micro siestes que devant le pilote de Dollhouse !

Et puis, ce week-end, Scarlatiine, lady et myself allons sévir sur Twitter... Stay tuned...

mercredi 15 juillet 2009

Pilote : 10 Things I Hate About You



Petit rappel des faits : Kat et Bianca débarquent de leur campagne et vont devoir s'intégrer à leur nouveau lycée. Les deux sœurs sont des opposés : Kat est une féministe marginale, Bianca est le type même de la fille populaire.

10 Things I Hate About You est la nouvelle comédie de ABC Family, version télé du film du même nom. Je n'ai pas vu le film, je me garderai donc de toute comparaison. Très franchement quand j'ai vu le trailer, je me suis dit « chouette, ça a l'air trop nul, on va pouvoir le démolir avec lady dans une de nos séances de bashing pilot sur Twitter. » Et finalement, ça n'était pas si mal que ça. Disons que je ne me suis pas du tout ennuyée. Par contre tout est absolument cliché et manque d'originalité, mais dans le fond, tout cela était peut-être voulu pour mieux s'en moquer ? Les dialogues sont absolument excellents, j'ai beaucoup ri avec les remarques sarcastiques et piquantes de Kat. Le père des deux sœurs est lui aussi très drôle à mille lieues des parents d'ados dans les teenage show. L'une de ses premières répliques en s'adressant à ses filles pour leur premier jour au lycée est : « And don't forget the most important thing : don't get pregnant! » avec une voix toute enjouée. Sujet bien présent comme dans tout teenage show qui se respecte, mais ils ont poussé le truc jusqu'à appeler la fille la plus populaire du lycée, la chef des pom-pom girls : Chastity. Par contre, il est intéressant de constater que Kat, elle, n'est pas vierge. En parlant de Chastity, elle est plutôt drôle elle aussi dans sa démesure. Et j'ai adoré la scène avec la directrice du lycée, complètement décalée : lorsque Kat proteste contre sa décision de la punir parce qu'elle a accroché la voiture de Chastity, en rentrant dans une grande explication des valeurs morales de l'école publique qui doit être égale envers chaque élève peu importe qui il est et d'où il vient, la directrice éclate de rire et lui lance un « oh no, that's private school! » absolument hilarant.
Parlons des choses qui fâchent, maintenant : le pire du pire je crois reste celui que Kat a surnommé Captain Intensity. Ce mec est le degré zéro du charisme. Ou alors il est trop intense pour moi, j'en sais rien, mais alors vraiment comme love interest, on aurait pu trouver mieux. Surtout qu'il est moche comme un poux, on est bien loin du beau brun ténébreux qu'il est supposé incarner.
Les autres personnages (les deux nerds, Bianca, le futur-ex-de-Chastity-qui-va-se-taper-Bianca-dans-moins-de-deux-épisodes, la grosse gothique) sont un peu plats pour l'instant et manquent cruellement d'originalité. Peut-être qu'ils s'étofferont par la suite, après tout la série est basée sur un format de 25 minutes, ce qui est peut-être trop court pour une introduction correcte de tous les personnages.
La musique, c'est vraiment sans plus, c'est du teenage show typique, comme la réalisation d'ailleurs, c'est un peu pénible, mais tenable sur 25 minutes. Les acteurs surjouent à mort, mais si on voit ça comme un trip parodique sous exta, à la limite, c'est cohérent.

Verdict ? Rien de bien exceptionnel dans ce 10 Things I Hate About You mais quelques bonnes surprises qui permettent de passer un bon moment, en particulier grâce aux dialogues.

lundi 13 juillet 2009

Bilan : Harper's Island



Lors de mon premier post sur Harper's Island, j'étais plutôt enthousiaste. Aimant à priori les slashers, je me réjouissais de voir ce que ça pouvait donner d'appliquer ce genre à un format de série. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas une réussite. Aujourd'hui je suis plus mitigée. En fait si on la prend au premier degré, c'est clairement une série ratée, digne d'un téléfilm diffusé l'après-midi sur M6 (en particulier les six premiers épisodes où, il faut bien le reconnaître, il ne se passe pas grand chose). Les acteurs jouent mal, c'est cliché, c'est lent, c'est mou, c'est du réchauffé.
La série avait été annoncée comme une histoire à la d'Agatha Christie, et là, c'est certain, on est loin du compte. Mais même là où un slasher peut créer un sentiment d'angoisse, ici rien, « même pas peur »... Par contre, malgré des longueurs, la série se regarde très bien au dixième degré dans un guilty pleasure mode foutage de gueule on.

ATTENTION A CEUX QUI VOUDRAIENT DECOUVRIR PAR EUX-MÊMES L'INTRIGUE ET LA FIN, JE COMMENCE LES SPOILERS.
Vous êtes prévenus.

A partir du moment où on regarde la série comme une comédie, c'est très drôle. Bon ok, ce n'est pas forcément le but recherché, mais bon. Quoique, je me suis souvent demandée si ce grand n'importe quoi n'était pas finalement fait exprès. Franchement, peut-on vraiment croire 30 secondes qu'Harper's Island peut être la sensation frisson de l'été qui va nous tenir en haleine pendant 12 semaines ? Peut-on être sérieux en choisissant un cast aussi mauvais et en réunissant tous les clichés possibles des slashers ? Je préfère croire à une blague, franchement.
Les six premiers épisodes sont d'une lenteur effroyable. C'est bien simple on a droit 2 morts pour l'épisode 1, 3 pour l'épisode 2, je ne crois pas me souvenir qu'il y en ait eu un à l'épisode 3 (ou alors juste à la fin, genre oups on a oublié de mettre un mort, on en caser un vite fait) et dans l'épisode 4, j'ai même eu très peur puisque le seul mort de l'épisode se tue tout seul très connement en se tirant dans l'artère fémorale. Bon ben s'ils n'ont plus besoins du tueur pour se faire tuer... Mais le pire, c'est que toutes ces disparitions n'inquiètent absolument personne. On se dit qu'ils vont bien finir par s'en rendre compte tout de même, ça commence à faire du monde, et puis personnellement si les gens commençaient à manquer à l'appel pour mon mariage, je crois qu'au minimum je serais terriblement vexée... Mais non, les mariés s'en foutent (enfin la mariée devrais-je dire vu que le marié sait très bien ce qui se passe...), c'est pas grave ! Il faut attendre la fin du cinquième épisode et que 6 personnes assistent à la mort du père de la mariée pour qu'enfin ils réalisent qu'il se passe quelque chose sur cette île (et nous aussi par la même occasion parce qu'à ce stade, on commençait vraiment à se faire chier comme des rats morts...). Alors là ça commence à bouger, mais il y aura toujours des longueurs jusqu'à la fin, ce qui prouve bien que le slasher sort mal de son cadre d'1h30.
Une chose m'a particulièrement déçue dans le scénario, c'est le retour de Wakefield. C'est le type qui avait commis des meurtres sur l'île sept ans auparavant mais qui était censé être mort. Sauf qu'en fait non. Alors là, comme à l'épisode 4, j'ai eu un peu peur parce qu'on nous avait quand même vendu un suspens avec l'un des invités au mariage comme étant le tueur, donc nous ressortir Wakefield, c'était 1) cliché (comme à peu près tout dans Harper's) 2) de la publicité mensongère (qui avait déjà été le cas quand ils nous avaient vendu ça comme un ersatz d'Agatha Christie). En fait, il ne faut pas plus d'un épisode pour nous faire le coup du complice, je retrouvais donc l'espoir d'avoir deviné depuis le pilote de qui il s'agissait et je ne m'étais d'ailleurs pas trompée ce qui est dans un premier temps très gratifiant (aha, je suis trop forte !), puis très décevant (en fait, la série n'aura même pas réussi à me surprendre une seule fois...).
Harper's Island a même eu droit à SA scène émouvante, la mort du couple d'abord très énervant puis devenu attachant au fil des épisodes (le culot du personnage de Chloe n'y étant pas pour rien) : Cal et Chloe, dans une mort très Roméo et Juliette genre « Oh mon Dieu Cal, non, je ne peux pas vivre sans toi alors je vais me suicider... », le tout sur une chanson mélo à faire pleurer les jeunes filles en fleur (et là je m'étais trompée parce que je pensais vraiment qu'ils allaient mourir très vite, il faudra tout de même attendre l'épisode 11).
Le tueur, pour finir. Si Harper's Island avait été une série audacieuse, ça aurait pu être Abby l'héroïne (après tout pourquoi pas, en jouant sur le point de vue, on ne nous montre que ce qu'on veut bien nous montrer, c'était tout à fait possible, surtout si elle avait Wakefield comme complice pour tout ce qui nécessitait une certaine force physique) ou alors carrément la gosse insupportable et complètement creepy (dans un grand délire, d'ailleurs puisqu'on parle d'Agatha Christie, l'un de ses livres a pour meurtrier en série une enfant de sept ans, ça m'avait semblé tellement énorme que pendant toute la lecture du livre je ne voulais pas y croire et puis si, j'ai bien dû m'y résoudre à la fin...). Mais bon, comme la série reprend tous les clichés, c'est bien évidemment Henry « Mr Nice Guy » Dunn (A plusieurs reprises dans le dernier épisode, Henry déclare « I'm done » avec son accent ça fait « I'm dun ». Oui c'est con, mais ça m'a beaucoup fait rire) le tueur. Pourquoi ? Oh parce qu'il est le fils caché de Wakefield et de la mère d'Abby et qu'il voulait être tout seul sur l'île avec Abby pour vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants (je rappelle au cas où vous auriez lu un peu vite qu'Abby est donc sa demi-soeur). Mais plutôt que de ne rien dire à Abby sur leur filiation et la draguer pour filer le parfait amour (parce que franchement au début de la série, on voyait bien qu'il y avait un peu baleine sous gravier entre ces deux-là), bah non, il a préféré organiser un faux mariage pour tuer tout le monde sur l'île et garder Abby en otage. Oui. Bon. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? A ce propos, le dernier quart d'heure (j'allais écrire la dernière demi-heure tellement ça m'avait semblé long mais en fait, non c'est bien le dernier quart d'heure) est particulièrement long et chiant et on aurait vraiment pu s'en passer ou le raccourcir pour qu'il fasse 2 minutes. Ça casse totalement le rythme de la dernière ligne droite meurtrière, tout ça pour entendre une (trop) longue explication d'Henry sur ses motivations.
La toute fin avec le film des invités (morts depuis) qui souhaitent beaucoup de bonheur aux mariés est par contre une bonne manière de conclure, même si là aussi c'est du déjà vu.
Mais une question reste tout de même en suspens. Que va devenir le micro chien de la fille qui se fait tuer dans le deuxième épisode ? Il semble être toujours en train de errer seul dans la forêt, on l'a revu une fois, il n'avait déjà plus son brushing (comme tout micro chien de Paris Hilton qui se respecte) et était tout mouillé et couvert de boue, on aurait dit un chien des rues... Mais depuis, plus aucune nouvelle... Une chose est sûre, Henry ne l'a pas tué, alors qu'est-il devenu ? Cela donnera-t-il les bases pour un Harper's Island 2 : à la recherche du micro-chien ? Rendez-vous au prochain épisode...

jeudi 9 juillet 2009

Pilote : Psychoville



Petit rappel des faits : Aux quatre coins de l'Angleterre, cinq individus reçoivent d'étranges lettres scellées à la cire et gratifiées d'un simpe « I know what you did last summer ». (Euh, le last summer c'est moi qui l'ai rajouté, hein, ce n'est pas une parodie de slasher, pour ça il y a Harper's Island...)

En visionnant ce pilote, j'étais en terrain connu. Tout de suite, on reconaît la griffe des créateurs de The League of Gentlemen (rien à voir avec le film du même nom). C'est crade, c'est glauque, c'est kitch, c'est une galerie de freaks. Tous les ingrédients que Reese Sheersmith et Steve Pemberton (accompagnés à l'époque de Mark Gatiss et Jeremy Dyson) avaient déjà intégré dans la petite ville de Royston Vasey. Et comment ne pas penser au personnage de Papa Lazarou en voyant le clown aigri de Psychoville ? Comment ne pas penser à Tubbs et Edward en voyant David et sa mère dans leur relation incestueuse sur fond de passion pour les tueurs en série ? Le lisse George Aston n'est pas sans rappeler Alvin Smith. J'arrêterai là la comparaison mais il est évident qu'il faut apprécier et connaître le travail de Sheersmith et Pemberton pour rentrer dans ce Psychoville (qui est aussi le nom donné à The League of Gentlemen pour sa diffusion au Japon et en Corée). Comme dans The League of Gentlemen, nous allons assister ici à une galerie de portraits de freaks tous plus immondes les uns que les autres. Sheersmith et Pemberton ont conservé leur attrait pour les rôles multiples et ils incarnent ainsi chacun trois personnages dans ce pilote, hommes et femmes, sûrement plus par la suite, et leurs déguisements sont toujours aussi bien réussis et repoussants.

Par contre l'histoire n'avance pas d'un iota dans ce pilote. En un peu moins de trente minutes, on assiste plus à une présentation des personnages qu'à une véritable intrigue. Il est vrai qu'à part savoir ce que ces gens ont fait (en commun), il n'y a pas vraiment d'enjeu. Mais peu importe, ici, c'est plus le délire des créateurs et de leurs personnages qui compte.
La réalisation est parfaite, elle nous plonge tout de suite dans cet univers glauque et angoissant. Evidemment elle rappelle aussi beaucoup celle de The League of Gentlemen, à la différence près qu'ici, tout est tourné en film (The League of Gentlemen comprenait des scènes tournées en vidéo).


Mention spéciale à Dawn French que je n'avais pas vu depuis trop longtemps et qui me fait toujours autant rire. Elle incarne ici une infirmière qui est persuadée que son poupon en plastique est un vrai bébé. Comme les autres personnages de Psychoville, c'est aussi drôle que terrifiant.

Verdict ? Je comprends les critiques négatives que j'ai lues. Si on n'est pas familier de l'univers de The League of Gentlemen, c'est difficile de rentrer dedans. Pas que ce soit impossible, si on arrive à passer au-delà de l'aspect peu ragoûtant de la chose et à voir ce qu'il y a derrière. Personnellement, j'adore, et ça m'a donné envie de ressortir mes DVD de The League of Gentlemen.

mercredi 8 juillet 2009

Bilan : Damages (saison 1)


Un procès pour abus de biens sociaux. Un meurtre. Une avocate prête à tout. Une jeune avocate idéaliste. Voilà en quelques mots le sujet de la saison 1 de Damages. En tout cas son point de départ. Ellen Parsons, jeune avocate fraîchement diplômée est embauchée par le cabinet d'avocats de Patty Hewes pour travailler sur un procès pour abus de biens sociaux. Ce qui est intéressant dans ce procès c'est qu'il n'y en a justement pas, comme il s'agit d'une class action, les choses se déroulent beaucoup dans les bureaux des avocats mais pas au tribunal. Mais au-delà de cette class action qui apporte parfois quelques longueurs, le deuxième enjeu (plus captivant) de cette saison est de savoir ce qui est arrivé à Ellen. Lorsque la série commence, on assiste à son arrestation dans les rues de New-York, à moitié nue dans des vêtements ensanglantés. Et la série va constamment jouer de l'alternance de scènes dans le présent (le déroulement de la class action) et dans le futur (l'enquête sur Ellen). Les scènes dans le futur bénéficient d'un visuel différent pour s'y retrouver, un grain épais et des filtres bleus et jaunes. Et chaque épisode est parsemé de ces (quelques) scènes qui nous en disent un peu plus sur ce qui s'est passé. Que ce soit pour nous mettre sur une fausse piste ou non, et à ce titre les cliffhangers de fin d'épisode sont quasiment systématiquement des fausses pistes. Cette narration originale est l'un des atouts phares de Damages, mais puisque les deux temps de la narration finissent par se rejoindre j'imagine que ce procédé est laissé de côté pour la saison 2. La deuxième saison est d'ailleurs plutôt bien amenée puisque lors de mon visionnage, j'étais persuadée que l'histoire ne serait pas résolue pour continuer dans la saison 2. Finalement non, l'histoire trouve sa fin, le procès sa résolution. La deuxième saison sera visiblement centrée sur la relation entre Patty et Ellen. Car c'est bien le deuxième point captivant de Damages : la relation Patty/Ellen.
Au départ, Patty Hewes a clairement le dessus, elle est une avocate prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut, mais elle refuse de gagner au compromis, elle a besoin d'écraser ses adversaires. C'est une femme de pouvoir qui en a fait son moteur. Tout le monde est à sa botte et c'est elle qui domine. Aussi bien dans son travail que dans sa vie privée d'ailleurs.
Ellen semble être son opposé. Elle fait passer ses proches avant son travail, a de grands idéaux, un fiancé médecin, bref elle est une sorte d'America's sweetheart comme on dit là-bas (mais une America's sweetheart qui fait la gueule, ça doit faire mal à Rose Byrne de relever les coins de sa bouche pour sourire donc elle le fait très peu).
Mais très vite les deux femmes vont s'affronter. Le vernis s'effrite petit à petit aussi bien pour Ellen que pour Patty, et chacune va commencer à changer. Ellen délaisse son fiancé pour son travail, Patty réalise qu'elle n'a pas été une bonne mère pour son fils (mais sans vouloir lâcher prise sur lui, bien évidemment, ce qui nous laisse encore une fois apercevoir sa détermination). Mais surtout, le procès sert de catalyseur pour faire tomber les idéaux d'Ellen qui réalise petit à petit ce dont Patty est capable pour gagner. Patty quant à elle, commence à perdre pied, ses combines sont court-circuitées par Ellen et on sent bien que ça ne lui plait pas du tout. J'ai toujours été très impressionnée par la capacité de Glenn Close à passer d'un calme olympien avec un grand sourire à une fureur hystérique en quelques secondes. Et elle fait preuve à nouveau ici de son talent en incarnant à merveille ce personnage plus ambigu qu'il n'en a l'air. Je n'ai pas particulièrement de sympathie pour le personnage d'Ellen, mais je dois reconnaître que Rose Byrne arrivve à bien retranscrire ce changement progressif d'une Ellen qui devient peu à peu une Patty Hewes junior jusqu'à prendre l'avantage sur son maître en fin de saison.
L'histoire est très bien ficelée et j'ai été surprise jusque dans le dernier épisode. J'ai regardé les 13 épisodes de la saison d'une traite ou presque, 3 jours m'ont suffit pour les dévorer. Malgré quelques longueurs, la psychologie des personnages et la narration originale permettent de garder une tension dramatique laissée en suspens pour la deuxième saison.

lundi 6 juillet 2009

Pilote : Hung



Petit rappel des faits : Ray a tout perdu : ses rêves de carrière, sa femme, sa maison, ses enfants. Après avoir suivi un séminaire sur comment devenir riche, il va décider d'utiliser son plus gros atout pour s'en sortir et devient escort.

Hung est la nouvelle série de HBO. Puisqu'elles sont souvent comparées, pour moi Showtime avait devancé HBO depuis quelques années, le temps des Six Feet Under, Carnivàle, Oz, The Sopranos et Sex & the City étant bien loin. Autant dire qu'en lançant le pilote de Hung, j'étais très sceptique. Et j'ai été très agréablement surprise ! Loin de son pitch plutôt racoleur et de sa bande-annonce comique, ce pilote est en fait une dramédie bien dosée, où l'humour partage l'écran avec un désespoir touchant.
Dans ce pilote, il est plus question de savoir comment Ray en arrive à devenir escort. Les prochains épisodes se pencheront plus sur le métier mais déjà pour son premier job, j'ai été surprise de la tournure des évènements. Après avoir finalement pris la décision de se vendre, Ray arrive à son premier rendez-vous, frappe à la porte de la chambre, et la cliente (ou le client, lady m'a justement fait remarqué qu'on ne savait pas s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme), après avoir regardé par le judas, lui glisse un mot et un billet sous la porte pour qu'il s'en aille parce qu'il ne lui convenait pas. Je ne m'attendais pas à un rejet, surtout pas dès le début, mais c'est un bon élément qui prête tout d'abord à rire, et puis qui laisse un goût amer, on réalise que le type est désespéré, qu'il fait ça pour ses enfants (s'ensuit d'ailleurs une très jolie scène avec son fils) et là on ne rit plus. Et c'est un peu comme ça durant tout l'épisode. La scène où Ray explique à son groupe dans le séminaire que son winning tool est son gros pénis (« I've got a big dick, what can I do with that? ») est très drôle au début mais aussi très émouvante.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Tanya, qui aide Ray à découvrir son winning tool et qui se propose de devenir son mac à la fin de l'épisode. Ces deux-là se découvrent une grande complicité (même si ça partait plutôt mal entre eux) qui promet de belles scènes dans les épisodes suivants. Par contre j'ai trouvé le personnage de l'ex-femme de Ray trop caricaturale pour l'instant, le cliché même de la femme vénale et hystérique.
La série se déroule à Détroit (ou plutôt en banlieue de Détroit), ce qui est le meilleur choix à faire quand on veut parler de la crise. Et les plans de cette ville industrielle sinistrée ajoutent encore plus au sentiment de désespoir ambiant. La réalisation est à ce titre proche du cinéma indépendant par moment.

Verdict ? Hung est pour moi une excellente surprise venant de HBO. Certains passages sont encore un peu caricaturaux mais la série est véritablement à suivre, entre humour et drame, où comment prendre les épreuves de la vie avec humour.

mercredi 1 juillet 2009

En passant : 24 (saison 7)

Aujourd'hui il fait beau et j'avais envie de vous faire un petit post en images. C'est aussi l'occasion d'inaugurer une nouvelle rubrique : "En passant", dans laquelle je vous ferai part de moments insolites, drôles ou émouvants piochés au gré de mes expériences téléphagiques.

Ces derniers temps je rattrape la septième saison de 24 et j'ai envie de partager avec vous deux grands moments de l'épisode 11 vu il y a quelques jours (j'en avais parlé en direct live sur Twitter, voici le résultat en images) :

Tout d'abord Jack, qui est toujours très énervé parce que ça fait au moins 350 fois depuis le début de la saison qu'on lui dit que la torture c'est pas bien tout ça, est donc tranquillement en train de torturer un mec dans le bureau de la Présidente des Etats-Unis quand cette-dernière utilise l'intercom du téléphone pour essayer de l'en dissuader (j'ai précisé qu'il avait barricadé la porte?). Mais demander à Jack Bauer d'arrêter de torturer des gens, c'est comme demander à House d'arrêter d'être cynique ou à Susan Myer d'arrêter d'être cruche ou encore à Horatio Caine d'arrêter ses phrases choc pourrie avant chaque générique c'est pas possible, ça fait partie d'eux. Donc après s'être contenu pendant 1 bonne minute parce que bon, quand même, c'est la Présidente, il ne peut pas vraiment lui dire de la fermer, Jack finit par... envoyer un coup de taser dans le téléphone. Il aurait pu raccrocher, mais non, il a fallu qu'il le tase... 

C'est sa façon à lui de dire "LA FERME" à la Présidente des Etats-Unis. La classe. Il est comme ça, Jack, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (et si pour ça on peut sortir l'artillerie lourde et les grenades, c'est mieux).

Autre grand moment de rigolade : l'agent Renée Walker (qui fait semblant que non, mais qui est très impressionnée par le gros pistolet de Jack... toute interprétation scabreuse de mon commentaire est absolument volontaire...) se retrouve sur le bateau des terroristes (ne me demandez pas comment elle est arrivée là) et trouve des cartes supposées lui indiquer le lieu de la prochaine attaque (nous en sommes déjà à la 4ème depuis le début de la saison et ce n'est que l'épisode 11, ces terroristes ont décidément beaucoup de ressoureces...). Donc première carte :

On dirait un plan de guide touristique agrandit, franchement les terrorristes, c'est pas très sérieux tout ça... Mais ça laisse notre chère agent du FBI un peu perplexe. Elle regarde alors la carte du dessous :


Bon, des lignes partout, on dirait une carte du XIXe siècle, notre agent Walker commence à être sérieusement désespérée...


En dernier recours, elle regarde donc le dernier feuillet de la pile de cartes et là, c'est l'illumination :


Ah bah oui, là, tout de suite c'est plus clair... (inutile de préciser qu'on avait déjà compris depuis l'épisode précédent que l'attentat allait avoir lieu à la Maison Blanche, mais bon au cas où on auait encore des doutes...)

Voilà, aujourd'hui je voulais dire merci à 24 pour ces grands moments de n'importe quoi qui ont au moins le mérite de me faire beaucoup rire.