mardi 14 avril 2009

Pilote : Southland

Petit rappel des faits : Southland décrit le quotidien de la police de Los Angeles. Dans le pilote, deux enquêtes seront suivies, la tentative de meurtre d'un garçon en pleine rue et l'enlèvement d'une fillette.

Tout juste une semaine après l'arrêt d'Urgences, revoilà John Wells avec une nouvelle série. Au revoir les médecins de Chicago, bonjour les flics de Los Angeles.
Southland nous plonge très vite dans le bain : après un message nous indiquant que la police ce L.A. ne dispose que de 9 800 policiers pour une ville de quatre millions d'habitants, on a droit à un générique rappelant visuellement celui de Law and Order avec une musique de grande saga dramatique (le mélange des deux me rappelle d'ailleurs furieusement quelque chose, est-ce que l'un d'entre vous pourrait me rafraichir la mémoire ?). Le pilote s'ouvre ensuite sur une scène d'après fusillade dans laquelle on voit les secours s'agiter sur un air d'harmonica rappelant les western des années 1970 (la chanson de Supertramp dont est extraite cet air date d'ailleurs de 1974). Le ton est donné, L.A. c'est règlement de compte à OK Coral, il va falloir que je me force à continuer parce que les western, ce n'est pas, mais alors vraiment pas mon truc. Et il va vraiment falloir que je m'accroche pour passer le premier quart d'heure du pilote qui est vraiment pénible. Passons la grande mode scénaristique 2008/2009 qui veut qu'absolument tous les épisodes de séries commencent par un événement marquant pour attirer l'attention du téléspectateur pour ensuite revenir 24 heures avant (plus ou moins) pour nous expliquer comment on en est arrivé là. Southland ne fait pas exception à la règle. La série est filmée à la façon d'un documentaire : même si la caméra semble se poser de plus en plus à mesure que l'épisode avance, j'y peux rien, la caméra à l'épaule non stop, ça me donne mal à la tête et je décroche facilement. Mais au-delà de ça, sûrement dans un soucis de réalisme et pour donner un côté encore plus documentaire à la chose, nous avons le droit à de gros BIP lorsqu'un personnage emploie un juron. J'ai trouvé ça absolument ridicule, ça arrive trois ou quatre fois pendant l'épisode, n'était-il pas possible, soit de laisser ces jurons, soit, parce qu'on est sur NBC et pas sur FX (le choix de citer cette chaîne du câble et pas une autre n'est pas innocent, j'y reviens tout de suite), de modérer un peu les propos des personnages ? Je trouve qu'on peut dire des choses très fortes et dénoncer pas mal de trucs avec la fiction, pas besoin de faire de la fiction documentaire. C'est comme le docu-fiction, le mélange de ces deux genres, j'ai un peu de mal.
Une fois passé le premier quart d'heure, ça va mieux, je me suis habituée au style façon documentaire (même si je ne peux pas m'empêcher de tiquer à chaque BIIIIIIIIIIP qui pour le coup fait sortir tout de suite de l'histoire, déjà que j'avais du mal à rentrer dedans...) et commence à suivre le baptême du feu du jeune Ben Sherman, fraîchement sorti de l'académie de police et de son coéquipier John Cooper, vieux briscard à qui on ne la fait pas. Et en parallèle, l'enquête des inspecteur Lydia Adams et Russell Clarke. Alors c'est très bien tout ça, mais j'avais juste l'impression de voir Claudette et Dutch de The Shield. Donc premier constat à la fin du pilote de Southland : « Tiens, je continuerais bien The Shield (que j'avais arrêté après la troisième saison, parce que je n'avais plus Canal Jimmy, puis Canal +, mais c'est une autre histoire...). » Et je crois que le problème de la série est là. Oui, John Wells sait raconter des histoires réalistes qui sont dans un processus de critique de société. Mais ce qui était original avec Urgences, ne l'est pas franchement avec Southland. Le sujet a déjà été traité de nombreuses fois et j'ai eu plusieurs fois l'impression de voir un sous-épisode de The Shield pendant le pilote. Et ce qui m'était arrivée avec Parks and Recreations la semaine dernière m'est encore arrivé aujourd'hui : ça m'a fait pensé à une série que je n'ai jamais regardée, à savoir NYPD Blues. Peut-être à tort, moins qu'à The Shield, mais j'y ai pensé.

Mention spéciale à Michael Cudlitz qui réussit à faire sortir son personnage du lot dans ce pilote chorale. Sa confrontation avec le bleu trop propre sur lui après la fusillade donne toute l'ampleur du personnage.

Verdict ? Si le pilote m'a donné envie de me repencher sur The Shield, je ne sais pas si je me replongerai dans l'univers fiction-docu de Southland. Peut-être tenterai-je tout de même l'expérience jusqu'au bout parce qu'une série de John Wells vaut la peine d'être vue (à ce sujet il faudrait que je me mette à Third Watch, exclue trop vite des séries à regarder pour la seule raison que ma mère adorait... ah, l'adolescence...) et que la saison ne fait que 6 épisodes.

7 commentaires:

Jérôme a dit…

Elle, tu l'aaaaaaaaaiiiiiiiimes... ^_^

freescully a dit…

C'est pour l'adolescence que tu dis ça ? Si j'ai eu des posters de Brad Pitt sur les murs de ma chambre, en revanche question musique, c'était plus Metallica qu'Hélène Segara :D
Mais je prendrais bien un BIIIIIIIIIP de Southland pour le mettre sur l'intégralité de ses chansons :P

Jérôme a dit…

Mais enfin, je ne t'accusais pas d'être ou avoir été fan du "produit d'Orlando".
C'est juste que j'ai pensé à ça (et à NEW YORK DISTRICT aussi) en visionnant le pilote de SOUTHLAND...

freescully a dit…

Ah bon ? Alors il va falloir que tu m'expliques ce qui a bien pu te faire penser à Segara dans Southland...
Quant à New York District (je n'arrive pas à me faire à ce titre français je ne sais pas pourquoi...), difficile de ne pas y penser, le générique est quand même pas mal copié dessus...

freescully a dit…

Ah la musique du générique!!!! Ah oui c'est vrai que ça ressemble à Segara, c'est peut-être ça d'ailleurs que ça m'a rappelé et sur quoi je n'arrivais pas à mettre un nom... Excuse-moi je suis un peu longue à la détente aujourd'hui...

Lyes a dit…

Mouais, plutôt superficielle la critique, et puis bon on s'demande que vaut la critique d'une serie policière venant d'un mec qui a pas eu le décence de finir le chef d'oeuvre qu'est The Shield, et qui n'a même pas commencé le monument qu'est NYPD Blues.

freescully a dit…

Mon cher Lyes, "décence" est un mot de genre féminin, tout comme moi, et elle suggère, entre autres, de ne pas porter de jugement de valeur sur les personnes qu'on ne connaît pas. Cela dit, puisque tu es visiblement plus calé que moi en matières de séries policières, je te propose de m'envoyer ta propre critique du pilote de Southland et je me ferai une joie de la publier sur ce blog. :)