lundi 3 août 2009

Bilan : 24 (saison 7)



Il y a des séries vers lesquelles on revient plus par habitude que par poussé par un irrépressible besoin de retrouver des histoires, des personnages auxquels on s'est attachés. 24 est de celles-là pour moi. Même si j'ai adoré la première saison et que je veux bien concevoir que les trois premières peuvent former ce qu'on appellera la trilogie Nina Myers et donc forment un ensemble qui reste pour moi le meilleur de la série, j'ai beau chercher, les autres saisons de 24 n'ont aucune valeur qualitative à mes yeux. Lorsque je lis et j'entends dire que la sixième saison était ridicule, la seule chose qui me vient à l'esprit c'est « ah bon, parce que les autres ne l'étaient pas ? ». Mais toujours est-il que j'y revient chaque année. Alors pourquoi, me direz-vous ? Est-ce que je suis maso ? Peut-être, je ne sais pas. Quand on regarde 24, on sait que Jack ne mourra pas, qu'il est un surhomme (d'ailleurs je suis sûre qu'il dégomme Sylar à l'aise, alors que ces pauvres nuls de Heroes essaient en vain depuis 3 saisons...) et qu'il va sauver l'humanité (oui, les États-Unis, c'est l'humanité, tout le monde le sait, enfin !) et ce peu importe la menace. On sait aussi qu'on va avoir droit à tous les clichés les plus incroyables et sexistes (la saison 2 était d'ailleurs très évocatrice à ce sujet : les brunes sont intelligentes et bossent à la CTU ou à la Maison Blanche et les blondes sont connes et ne travaillent pas parce qu'elles ont un mari/père riche...) dignes de toute série d'action macho qui se respecte. Et c'est de pire en pire à chaque saison. Cette année, les scénaristes nous ont servi une présidente des États-Unis, on pourrait se dire « Chouette, comme avec Palmer, on innove » mais faut voir la grosse nouille qu'ils nous ont mise, on en regretterait presque Charles Logan (qui était une critique de Bush donc déjà un peu plus intéressant, là j'ai eu l'impression de voir une cousine germaine de Ségolène Royal...). Elle est tellement horripilante que même Jack n'a rien trouvé de mieux que de taser le téléphone dans lequel elle lui parlait pour lui faire fermer son clapet. Je suis d'ailleurs étonnée qu'aucune des 46 menaces de cette saison n'ai été une tentative d'assassinat contre elle, parce que moi j'ai eu des envies de meurtre à chaque fois qu'elle apparaissait à l'écran.
Mais voilà, si j'y reviens à chaque fois c'est sûrement parce que 24, c'est tellement too much que ça en est drôle. Dans le registre comique, ils nous ont même ressorti Kim Bauer cette année. Et elle est toujours aussi gourdasse, à croire que c'est un aimant à problèmes, mais elle reste increvable, comme son père. Pas de couguar cette fois-ci mais des tueurs à la botte de Tony-qui-est-méchant-mais-en-fait-non-et-puis-en-fait-si. À propos de Tony, on se rend bien compte que les scénaristes sont franchement à bout de souffle, si on compte bien je pense qu'on peut identifier 4 ou 5 menaces successives dans cette saison (les premières se limitaient je crois à 1 dès le début + 1 cachée qu'on découvre par la suite), chacune accompagnée par un retournement de veste de Tony (qui a d'ailleurs subi le syndrome Sarah Tancredi de la résurrection). Les enjeux ne sont donc pas de grande envergure puisque résolus en quelques épisodes, il faut donc bien en trouver d'autres, ce qui donne une impression de retournements de situation non stop qui fait un peu grotesque...
Que dire d'autre sur cette saison 7 ? Qu'elle a commencé par un téléfilm soporifique se déroulant en Afrique et servant d'introduction à la saison sur le thème « Jack Bauer sauvre vraiment l'humanité, pas que les États-Unis ». Sauf que 24 n'est pas Urgences et que les épisodes en Afrique pour réveiller la conscience de son auditoire sur la condition africaine, c'est un peu hors sujet. Et puis c'est trop facile le coup des enfants à sauver. À chaque fois que des héros américain vont en Afrique pour porter secours aux Africains (j'en avais déjà parlé à propos de The Philanthropist), ils finissent toujours par sauver des enfants. Pardon mais c'est un tire-larme un peu trop facile. Et les adultes, alors, ils ne valent pas la peine d'être sauvés ?
Mais comme toute saison de 24 a son petit côté politique, la saison aborde également la question de la torture. Sauf que. Tout le monde dit que c'est mal, mais tout le monde l'utilise. C'est un peu comme quand on mange une tartine de Nutella devant un épisode de Big Brother (oui c'est aussi pour ça que je suis un peu moins présente sur le blog ces derniers temps... J'avoue...) : on sait que c'est mal, mais on le fait quand même. Jack continue donc de torturer tout le monde et même celle qui a été surnommée par les fans de 24 (ça existe ?) « la nouvelle Jack Bauer », j'ai nommé l'agent Walker, finit par y céder hors caméras à la fin de la saison, après avoir fait son effarouchée pendant 24 épisodes, donnant le feu vert à Jack pour le faire à sa place à chaque fois. Même la présidente le cautionne plus ou moins et reconnaît que c'est parfois le seul moyen d'avoir des informations (aucun mot quand à la véracité de celles-ci, ce qui est un peu le fond du débat mais bon, faut pas pousser le débat trop loin non plus, hein ?).
Sur une note plus positive tout de même, une partie de la saison qui m'a beaucoup fait rire, c'est le combat de geekettes acharné auquel se livrent Chloe (increvable elle aussi), ex-analyste de la CTU, et Janis, l'analyste du FBI (avec de grosses lunettes pour bien montrer que c'est une geekette). C'est à celle qui aura le plus gros disque dur, qui décodera le plus vite les messages codés, c'est assez drôle de les voir se crêper le chignon à coup de « moi, mon VPN il est mieux que le tien » « oui mais moi ma connexion Internet est plus rapide que la tienne ». Disons que c'était un peu le prétexte pour ramener Chloe, mais ça ne me dérange pas, je l'aime bien Chloe O'Brian-qui-fait-la-gueule-tout-le-temps.
Au final, je dois bien avouer que si je ne trouvais plus dans 24 les qualités du début depuis longtemps, la saison 7 n'avait même plus ce petit goût sucré du guily pleasure, mais plutôt la saveur amère d'un intérêt (et de temps) perdu. J'ai parfois eu carrément l'impression de scènes poussives dignes d'un soap (un comble pour une série d'action comme 24), bref d'un essoufflement général. Pas du concept, mais peut-être des scénaristes et en tout cas des personnages. Je ne sais pas si j'y reviendrai l'année prochaine. J'ai toujours du mal à faire le deuil d'une série, surtout quand je la suis depuis longtemps. On verra selon l'humeur et si j'ai le temps. Mais la magie de 24 ne fonctionne plus sur moi (à moins qu'on me rende Sherry Palmer !).

samedi 1 août 2009

Rendez-vous sur Twitter...

Dans une demi-heure à 14h30 pour un pilot bashing de Ruby and the Rockits avec lady et Scarlatiine (moi, je suis ). Le prinncipe ? On commente en direct un pilote, c'est aussi simple que ça ! Alors venez nous lire et peut-être même commenter avec nous (on donne un compte à rebours pour que tout le monde puisse commencer la vidéo en même temps) si le coeur vous en dit !

A tout de suite !

vendredi 31 juillet 2009

Teaser

Adam a raison. Ca fait bien trop longtemps que je n'ai pas posté sur The C-View et c'est carrément méchant de ma part de vous laisser 15 jours avec 10 Things I Hate About You

Mais bon voilà, c'est l'été, donc c'est un peu la dèche côté nouveautés, j'ai aussi pas mal de boulot en ce moment (non, arrête freescully, le boulot ça passe après les séries et tes lecteurs adorés, tu le sais très bien !) mais surtout un ami a exaucé mon souhait de revoir The Shield et m'a prêté l'intégrale de cette fantastique série. Je suis donc en plein marathon The Shield, ce qui me tient un peu à l'écart des autres séries que je suis. J'ai une semaine de retard sur mon planning, c'est une véritable catastrophe ! 

Mais promis, je reviens très vite et je vais même vous faire le programme, tiens ! A suivre donc sur The C-View, un passage à tabac en revue de la saison 7 de 24, de la saison 2 de Damages, de la saison 2 de Skins, de la saison 2 de Mad Men (ça fait beaucoup de saisons 2 tout ça...), un post global sur The Starter Wife, et j'ai aussi quelques pilotes en réserve : Drop Dead Diva, The Storm, Personnal Affairs (quand je vous disais que j'avais du retard...). Et peut-être même que je trouverai le courage de vous faire la review du pilote de Dark Blue devant lequel j'ai fait plus de micro siestes que devant le pilote de Dollhouse !

Et puis, ce week-end, Scarlatiine, lady et myself allons sévir sur Twitter... Stay tuned...

mercredi 15 juillet 2009

Pilote : 10 Things I Hate About You



Petit rappel des faits : Kat et Bianca débarquent de leur campagne et vont devoir s'intégrer à leur nouveau lycée. Les deux sœurs sont des opposés : Kat est une féministe marginale, Bianca est le type même de la fille populaire.

10 Things I Hate About You est la nouvelle comédie de ABC Family, version télé du film du même nom. Je n'ai pas vu le film, je me garderai donc de toute comparaison. Très franchement quand j'ai vu le trailer, je me suis dit « chouette, ça a l'air trop nul, on va pouvoir le démolir avec lady dans une de nos séances de bashing pilot sur Twitter. » Et finalement, ça n'était pas si mal que ça. Disons que je ne me suis pas du tout ennuyée. Par contre tout est absolument cliché et manque d'originalité, mais dans le fond, tout cela était peut-être voulu pour mieux s'en moquer ? Les dialogues sont absolument excellents, j'ai beaucoup ri avec les remarques sarcastiques et piquantes de Kat. Le père des deux sœurs est lui aussi très drôle à mille lieues des parents d'ados dans les teenage show. L'une de ses premières répliques en s'adressant à ses filles pour leur premier jour au lycée est : « And don't forget the most important thing : don't get pregnant! » avec une voix toute enjouée. Sujet bien présent comme dans tout teenage show qui se respecte, mais ils ont poussé le truc jusqu'à appeler la fille la plus populaire du lycée, la chef des pom-pom girls : Chastity. Par contre, il est intéressant de constater que Kat, elle, n'est pas vierge. En parlant de Chastity, elle est plutôt drôle elle aussi dans sa démesure. Et j'ai adoré la scène avec la directrice du lycée, complètement décalée : lorsque Kat proteste contre sa décision de la punir parce qu'elle a accroché la voiture de Chastity, en rentrant dans une grande explication des valeurs morales de l'école publique qui doit être égale envers chaque élève peu importe qui il est et d'où il vient, la directrice éclate de rire et lui lance un « oh no, that's private school! » absolument hilarant.
Parlons des choses qui fâchent, maintenant : le pire du pire je crois reste celui que Kat a surnommé Captain Intensity. Ce mec est le degré zéro du charisme. Ou alors il est trop intense pour moi, j'en sais rien, mais alors vraiment comme love interest, on aurait pu trouver mieux. Surtout qu'il est moche comme un poux, on est bien loin du beau brun ténébreux qu'il est supposé incarner.
Les autres personnages (les deux nerds, Bianca, le futur-ex-de-Chastity-qui-va-se-taper-Bianca-dans-moins-de-deux-épisodes, la grosse gothique) sont un peu plats pour l'instant et manquent cruellement d'originalité. Peut-être qu'ils s'étofferont par la suite, après tout la série est basée sur un format de 25 minutes, ce qui est peut-être trop court pour une introduction correcte de tous les personnages.
La musique, c'est vraiment sans plus, c'est du teenage show typique, comme la réalisation d'ailleurs, c'est un peu pénible, mais tenable sur 25 minutes. Les acteurs surjouent à mort, mais si on voit ça comme un trip parodique sous exta, à la limite, c'est cohérent.

Verdict ? Rien de bien exceptionnel dans ce 10 Things I Hate About You mais quelques bonnes surprises qui permettent de passer un bon moment, en particulier grâce aux dialogues.