mercredi 28 janvier 2009

Pilote : Trust Me

Hier, nous étions face à des menteurs, aujourd'hui ils nous demandent de les croire...

Petit rappel des faits : Un gros client d'une agence de pub de Chicago manque d'annuler son contrat quand le directeur de l'équipe de création décède d'une crise cardiaque. Mason est promus à sa place, ce qui ne plait pas beaucoup à Conner, son partenaire créatif depuis sept ans...

Contrairement à la review précédente, il ne me sera pas difficile de ne pas faire de comparatif (avec Mad Men pour ne pas la citer) puisque je n'ai pas vu la série avec laquelle Trust Me pourrait être comparée (oui, je sais, c'est mal)... On peut donc dire que je partais sans à-priori.
La relation entre Mason et Conner est au centre de ce pilote, et probablement de la série. Le duo fonctionne plutôt bien mais ne laisse pas beaucoup de place aux autres, en particulier à la nouvelle venue dans l'agence de pub, Sarah Krajicek-Hunter, qui mérite pourtant qu'on s'y intéresse et qui pourrait bien apporter un peu d'inattendu dans ce duo qui se connait par coeur. Par contre, par pitié, évitons le love interest, ça n'aurait aucun intérêt de les voir se battre pour elle, si ce n'est de dissoudre tout doute sur leur homosexualité (oh, ça va, hein, même eux y font allusion à la fin, à force de dire « c'est mon partenaire depuis sept ans »...), ce dont on se fiche royalement (et après tout s'ils l'étaient, pour une fois qu'on ne rentrerait pas dans le cliché gay, ce serait plus intéressant).
J'ai beaucoup aimé la présentation des différentes campagnes de pub pour le client, ce sont d'ailleurs les scènes les plus drôles. Par contre, si je trouve amusant le fait d'inscrire sur l'écran le nom et le poste de chaque personnage lors de leur première apparition, ça m'a un peu perdue, parce que moi entre le creative director, l'account manager et le creative art director, etc. j'ai un peu de mal à savoir exactement en quoi consiste leur job... J'ai bien aimé le fait qu'on ne voit jamais le visage de la PDG de la boîte de pub, ça lui donne un petit côté Charlie et ses anges de la pub...

Mention spéciale à Jason O'Mara, qui nous donne une prestation courte mais très bonne du patron absolument imbuvable, qui crie sur tout le monde, mais qui est bon dans ce qu'il fait, donc intouchable. On en arrive à regretter qu'il meurt au bout de 10 minutes, son personnage aurait été un élément comique absolument hilarant. Mais bon, tant mieux comme ça il peut retourner à Life on Mars US (à ce propos messieurs de ABC, ça fait un peu longtemps que j'attends la suite, c'est pour quand la reprise ?). Par contre, doit-on comprendre par la présence de Tim Russ dans un rôle récurrent que c'est la fin de Samantha Who (qui a déjà été quasiment virée de la grille) ?

Verdict ? Trust Me se laisse regarder sans problème, mais je n'ai pas accroché plus que ça. 

Bonus : Un énorme cookie (à la banane cette fois) à celui ou celle qui arrive à reconnaître qui se cache derrière ces lunettes de soleil (sans tricher)... Personnellement, je ne l'ai reconnue qu'après avoir jeté un oeil sur le casting... Pourtant, elle en a fait baver à l'homme qui passe sa vie à sauver les Etats-Unis...

Match : The Mentalist vs Lie to Me

Puisque Lie to Me est la réponse de Fox à CBS et The Mentalist, il n'était que justice de les comparer dans ma rubrique comparative (ça a déjà été assez difficile de ne pas le faire dans la review du pilote de Lie to Me...).
Quelques petits changements cependant dans cette rubrique, puisque je vais désormais la présenter sous la forme d'un match entre les deux séries, avec un vainqueur (ou pas) à la fin.



Tout d'abord, le héro :



Bon, là vous serez sûrement d'accord avec moi, physiquement, Simon Baker est quand même mieux que Tim Roth. Mais trève de futilités, parlons du personnage. Justement, c'est un peu le jour et la nuit, Patrick Jane est plus cabotin que Cal Lightman, qui est plus réservé (cela dit, j'ai bien aimé le passage où on découvre un Lightman qui sort un peu de sa réserve et se "venge" d'un automobiliste qui lui a soufflé sa place de parking...). Les deux manipulent les suspects, Patrick Jane pour leur faire dire la vérité, Cal Lightman pour les pousser à mentir. Ce sont deux démarches bien différentes et si celle de Lightman est plus originale, je trouve que le cheminement manipulatif de Jane va chercher un peu plus loin.
Sur ce point, la victoire revient à The Mentalist (en même temps après ce que j'ai écrit l'autre jour, vous allez dire que je ne suis pas très objective...)


Ensuite, le « faire-valoir » :



Les relations entre le héro et son faire-valoir son différentes dans les deux séries. Dans The Mentalist, l'agent Lisbon est hiérarchiquement supérieure à Jane, alors que dans Lie to Me, Lightman est le patron de Gillian Foster. Et pourtant, dans The Mentalist, on pourrait croire que Jane fait ce qu'il veut et prend plaisir à taquiner Lisbon, alors que dans Lie to Me, c'est Foster qui a de la répartie vis-à-vis de Lightman. Evidemment, force est de constater que Kelli Williams est bien meilleure actrice que Robin Tunney, ce qui lui permet de faire gagner cette manche à Lie to Me.


L'équipe :



L'équipe de The Mentalist est composée d'un neuneu, d'une nunuche et d'un mec qui préfère se taire (peut-être parce qu'il ne veut pas dire de conneries ?). Un vraie bande de vainqueurs, quoi ! Celà dit, ils ont au moins le mérite de faire rire.
Dans Lie to Me, les équipiers de Lightman et Foster ne sont pas en reste avec un type dont la pathologie est de dire toujours la vérité (surtout quand elle est embarassante) et une petite jeune énervée. A la vue du seul pilote, j'ai encore un peu de mal à me faire une idée sur les possibilités comiques de ces deux-là mais pour l'instant, ils me plaisent déjà plus que l'équipe de guignols qui entourent Patrick Jane. Le point va donc encore une fois à Lie to Me.


Le prégénérique :



Vous avouerez que c'est un peu du copié/collé, non ? Avantage à The Mentalist pour cette manche, parce que je trouve que le fait de donner la définition du mot « mentalist » est plus originale que de dire « ceci est une fiction ». Et puis, ça met direct dans le bain, on sait de quoi on parle. Original et efficace, ça me va !


Le décor :



Les séries vont donc être départagées par leur décor. Washington D.C. pour Lie to Me, la Californie pour The Mentalist, si les paysages californiens sont magnifiques, Washington reste plus originale, c'est donc à Lie to Me que revient le point de cette dernière manche.


La victoire revient donc à Lie to Me mais de peu. Reste à voir si la série tiendra la route sur le long terme. Mais ça, ce sera à vous de me le dire...

mardi 27 janvier 2009

Pilote : Lie to Me

C'est officiel, je fais une overdose de cop shows.

Petit rappel des faits : Le Dr Lightman et son équipe sont des détecteurs de mensonges ambulants et proposent leurs services à qui en a besoin.

Ce pitch est volontairement vague. Parce que Lightman et son équipe n'interviennent pas que sur des meurtres, comme on peut le voir dans le pilote, avec une histoire de scandale politique. Mais bon, faut pas exagérer quand même, l'histoire principale, c'est du bon gros meurtre avec le sang qui tâche, il faut croire que ça fait plus recette que la politique. Mais il est bon de le souligner, la série offre plus de possibilités qu'un cop show classique sur son sujet (vous me direz, oui, Eleventh Hour aussi, sauf qu'on finit toujours par parler de meurtres...).
Le principal atout de Lie to Me est ses acteurs principaux. Le talent de Tim Roth n'est plus à démontrer, Kelli Williams est toujours aussi pétillante, et leur duo fonctionne bien. Par contre je suis plus sceptique sur les personnages secondaires Locker et Torres. Locker dit toujours la vérité, même si elle n'est pas bonne à dire. Oui enfin c'est ce qu'on nous dit. C'est une maladie ou une volonté ? Parce qu'à moins que ce soit une maladie, dire des vérités embarrassantes que personne ne veut entendre est une très bonne technique de déstabilisation et il se peut que ce ne soit que cela. Enfin, vous l'aurez compris, moi j'y crois pas, ou alors il est malade. Quant à Torres, elle a passé tout le pilote a être « vénère », très petite frappe, qui arrive avec sa colère et ses gros sabots. Bon ok, c'est la petite nouvelle de l'équipe, avant elle travaillait à la sécurité de l'aéroport (comprenez : elle a loupé l'école de police), elle n'a visiblement pas de chance en amour (lorsque Lightman lui demande si elle a suivi une formation spéciale sur l'étude du mensonge, elle lui répond simplement « Je suis sortie avec de nombreux hommes »...), bref, c'est pas forcément la vie dont elle avait rêvé, mais bon, là on est un peu dans le cliché de la Latino énervée quand même. Espérons qu'elle se calme un peu.
La réalisation est quant à elle un peu lourde. En effet, à chaque fois que le détecteur de mensonges humain remarque que quelqu'un ment, on a droit à un gros plan de la partie du corps dont le langage trahit le menteur. Bon ben si on fait comme ça, il suffit des gros plans, pas besoin de Tim Roth pour nous dire qu'il a menti. Et puis, les gros plans sur lesquels on voit toutes les rides et les boutons, je ne suis pas fan (oui Photoshop est l'ami de tout le monde, bienvenue dans l'ère de la « plastic face »).

La mention spéciale que je décernerais à Lie to Me est pour le choix de la ville dans laquelle la série se déroule. Non ce n'est pas Los Angeles, New York ou Chicago mais bien Washington, et pour une fois, pas parce qu'il s'agit d'une série politique. Je trouve qu'il est intéressant de le remarquer.

Verdict ? Lie to Me possède d'indéniables qualités, mais là je crois que j'ai fait une indigestion de cop shows. A réserver pour plus tard éventuellement, mais pas en ce moment, sinon je vais vomir.

Bonus : C'est quoi la recette pour manger du chocolate pudding et boire des orange squishies toute la journée et ressembler à Kelli Williams ?

Season Premiere : Lost (Saison 5)

Previously... Après 4 saisons passées sur l'île, certains passagers du vol Oceanic 815 ont finalement réussi à quitter l'île.

Si la saison 4 était placée sous le signe du sauvetage des survivants, la saison 5 va apparemment être centrée sur leur retour sur l'île. Le cadre temporel a changé, le présent est désormais ce qui était les flash-forwards de la saison précédente. L'enjeu temporel de cette saison se déroule donc dans des flash-back pour savoir ce qu'il s'est passé sur l'île après le départ des Oceanic 6. Oui sauf que l'île a l'air d'être prise dans un enchaînement de voyages temporels qui font que les rescapés voyagent eux-même dans le temps (vous suivez toujours ?). Ce qui nous permet de connecter chaque voyage dans le temps à un événement montré ou évoqué lors des précédentes saisons. On risque donc de revoir la Dharma Initiative un peu plus souvent, cette saison. Depuis que les scénaristes ont un objectif précis et une date de fin, Lost a repris tout son intérêt et rare sont les épisodes bouche-trous, pourtant courants dans les saisons 2 et 3. Par contre il faut suivre sinon on se retrouve vite perdu.
Cette saison s'ouvre aussi sur la formation de « clans » : celui de Jack et Ben, ennemis d'autrefois qui veulent retourner sur l'île, celui de Sayid et Hurley qui veulent rester « dans la civilisation », et celui de Sun, qui veut venger la mort de son mari. On y voit aussi brièvement Desmond, qui, bien qu'ayant quitté l'île, n'est pas retourné « à la civilisation » avec les autres mais est resté (où??) avec Penny sur son bateau. Reste à savoir où se situe Kate mais quelque chose me dit qu'elle va vouloir repartir sur l'île...
Bref un season premiere qui installe le climat de cette cinquième saison, pas de grosses révélations sur les énigmes de l'île (qui a déjà dévoilé de nombreux secrets la saison dernière), mais les producteurs nous ont promis plein de réponses cette saison (quoi, ils disent ça tous les ans ?).

Bonus : il ne s'agissait que d'une vision, mais j'ai été un peu interloquée quand j'ai vu ça...