jeudi 13 novembre 2008

Quand Jack Bauer et Chuck Bartowski ne font qu’un…

…ça donne My Own Worst Enemy, série d’espionnage avec Christian Slater. Reprenant le principe de Dr Jekyll et Mr Hyde, la série voit évoluer Edward, un espion participant à un programme spécial consistant à lui créer une personnalité (Henri) qui ne connait rien de sa vie d’espion et mène une vie normale, et que ses supérieurs peuvent déclencher quand ils n’ont plus besoin d’Edward pour une mission. Quel est l’intérêt, me direz-vous, est-il tellement bête qu’il ne peut pas mener consciemment une double vie comme tous les espions ? Apparemment. Alors bien sûr, quand Henri se réveille alors qu’on ne lui demande rien en pleine mission d’espionnage, ça fait tâche. Henri découvre donc l’existence de son double (et qu’en fait le double, c’est lui) et doit donc parfois échanger sa vie avec celle d’Edward et inversement en attendant que le problème soit réparé. Et c’est bien son problème à Henri. Lui ne veut que vivre une vie normale (et faire l’amour à sa femme, qui a l’air de plus s’éclater avec Edward :) ). Vous êtes perdus ? C’est normal on s’y perd un peu, surtout quand Henri se met à imiter Edward.
La série a malgré tout de grandes qualités, à commencer par un cast impeccable, Christian Slater et Mike O’Malley dans des rôles schizophrènes s’en sortent très bien. L’air autoritaire et les yeux exorbités d’Alfrey Woodward sont ici plus à leur place que dans Desperate Housewives et James Cromwell, ben c’est James Cromwell, c’est une valeur sûre. L’idée de la double personnalité est une bonne idée de départ et donne lieu à des situations très drôles quand Henri découvre ce qu’a fait Edward pendant son absence (et vice versa). Les conversations par enregistrements interposés entre les deux personnalités sont parfois aussi très comiques. Malheureusement, le plus grand défaut de la série est qu’on s’y perd un peu. Généralement, quand on a affaire à un personnage et à son double, les deux ont une apparence physique différente, ce qui permet de bien les reconnaître. Ici, que nenni. Les deux sont strictement les mêmes, ce qui renforce l’effet schizophrène de la chose. Et même si on peut sentir un léger changement de ton selon la personnalité, comme ils doivent l’un et l’autre faire semblant d’être l’autre (vous suivez toujours ?), tout cela est parfois très confus.
Il y a aussi autre chose, de totalement subjectif. La série est agréable à regarder, on ne s’ennuie pas (c’est un peu comme un James Bond, il vaut mieux ne pas se distraire 5 minutes sinon, on a du mal à suivre après…) mais il manque quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais il me manque ce petit truc qui va faire que j’ai envie de revenir.
De toute façon, le jour où je décide de découvrir cette série est aussi le jour où NBC a décidé d’y mettre fin, la formule n’a donc pas fonctionné, nous ne saurons donc jamais si Edward et Henri seront « réparés » ou s’ils devront être « achevés », comme la série.

Aucun commentaire: