Quoi de mieux pour soigner une gueule de bois que de regarder un pilote ? Ca tombe bien, il m’en reste encore quelques uns sous la main, j’ai donc décidé de regarder celui de Crash. Est-ce le reste des bulles de champagne dans mon sang ou la fadeur du pilote, quoi qu’il en soit, je n’ai pas grand-chose à en dire si ce n’est que c’est raté. Je n’ai pas vu le film dont la série est l’adaptation, je ne peux donc pas faire de comparaison. Par contre j’ai vu d’autres films reprenant le principe des destins croisés (dont le magnifique Short Cuts de Robert Altman) et si l’idée de départ est bonne, elle peut vite entraîner le spectateur sur la pente glissante de l’ennui si les personnages et leurs histoires n’ont aucun intérêt. Et c’est exactement le cas ici. En plus d’être absolument caricaturaux, les personnages sont dotés d’histoires sans grand intérêt, en tout cas pas dans le pilote. Mais bon, ok, je veux bien, une série, ce n’est pas comme un film, ça dure plus longtemps, il faut donc laisser les histoires s’installer mais pour ça il faudrait déjà que le pilote suscite un quelconque intérêt dans l’histoire pour qu’on y revienne. Et vous l’aurez compris, ce n’est pas le cas ici. Nous suivons donc l’amorce des histoires d’un producteur de musique complètement à la masse (si on voit bien le personnage, on ne sait pas grand-chose de son histoire, genre où va-t-il, que veut-il, à part trouver un nouveau chauffeur, ce qui est fait dans ce pilote), d’un flic libidineux et de son équipière qui couche avec l’inspecteur véreux visiblement spécialiste du quartier coréen de Los Angeles, d’un Coréen justement qui veut se sortir de son ghetto (parce que lui c’est le gentil ambulancier qui cherche la rédemption alors que ses amis cherchent à le refaire plonger dans l’enfer de la rue, non ce n’est pas cliché du tout) et d’une hockey mom dont le père et le mari ne se supportent pas (et on n’en sait visiblement pas plus, il n’y a pas vraiment d’enjeu ici non plus). On se doute bien que tous ces personnages vont finir par se croiser et que leurs histoires vont s’entremêler (enfin j’espère parce que c’est un peu le but, non ?), le problème c’est qu’on ne voit pas bien comment (vous me direz, c’est peut-être aussi le principe). Bref, vous l’aurez compris, ce pilote ne m’a pas franchement convaincue, non pas que l’idée de départ des destins croisés soit mauvaise, bien au contraire, mais il n’arrive pas à l’exploiter correctement et on se perd dans la présentation, du coup trop succincte pour qu’on s’y intéresse, de personnages vus, revus, et bourrés de clichés. Ah, et le coup de la vaseline constante sur l’objectif de la caméra, c’est fait exprès pour faire du flou artistique ou je dois arrêter le champagne ?
Il semblerait que mettre à l’écran des stars de cinéma dans des rôles récurrents à la télévision soit à la mode cette année, malheureusement pour Dennis Hopper, son expérience télévisuelle n’est pas aussi réussie que celle d’Harvey Keitel dans Life on Mars.
samedi 15 novembre 2008
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