vendredi 11 septembre 2009

Pilote : The Vampire Diaries



Petit rappel des faits : C'est la rentrée au lycée de la petite ville de Mystic Falls en Virginie. Elena et son frère Jeremy, qui ont perdu leurs parents il y a quelques mois, ont du mal à trouver de nouveaux repères alors que tous leurs amis semblent vouloir qu'ils tournent la page. Alors que des habitants sont victimes d'une mystérieuse attaque, un nouvel élève mystérieux et ténébreux fait son arrivée au lycée.

On continue avec les nouveauté de la CW, et aujourd'hui c'est The Vampire Diaries. À moins d'avoir vécu dans une grotte ces dernières années, vous savez que les vampires sont à la mode en ce moment chez les ados, il est donc normal que la chaîne américaine des ados cherche à surfer sur la tendance. Je dois dire que je n'ai pas vu les films Twilight, n'ai pas lu les romans et m'y refuse, ce que j'en sais suffit pour savoir que ce n'est pas pour moi. Non, question de génération sans doute, mais les romans vampiriques que j'ai lus pendant mon adolescence étaient ceux d'Anne Rice et pour moi l'archétype du vampire c'est Lestat, le vampire assoiffé de sang et de sexe qui a traversé les siècles pour finir star du rock (et quand je dis star du rock je veux dire Mick Jagger ou Iggy Pop, pas Tokio Hotel, pour autant qu'on puisse considérer ça comme du rock) pour essayer de révéler aux humains l'existence des vampires. Pas un post-ado gentillet androgyne avec une bague de chasteté qui s'amuse à allumer les jeunes filles en fleurs. Pardon mais ça avait quand même une autre gueule.

Bref.

Autant dire que je n'attendais pas grand chose de ce Vampire Diaries. Et bien, sans pour autant avoir envie de suivre la série, ça n'était pas aussi mauvais que ce à quoi je m'attendais.
Commençons par les points négatifs. D'abord, comme dans toute bonne série pour ados qui se respecte, on a droit aux stéréotypes du genre : le quarterback, le vilain garçon, la garce, la meilleure amie (avec la particularité ici qu'elle semble disposer de pouvoirs médiumniques, en tout cas elle se plaît à y croire), l'héroïne mélancolique écrivant tous les soirs dans son journal intime, assise négligemment sur le rebord de sa fenêtre, ce qui lui permet de pouvoir de temps à autre lever les yeux de son journal et prendre un air inspiré en regardant à l'horizon (même quand il fait nuit dehors...) et bien sûr le beau ténébreux (un peu trop d'ailleurs) qui va faire chavirer le coeur de notre héroïne.
Je sais bien que le vampire à la mode se doit d'être romantiquement ténébreux avec un regard si profond qu'on pourrait s'y noyer, mais là franchement c'est trop. J'ai immédiatement pensé au Captain Intensity de 10 Things I Hate About You, trop intense pour moi. Mais bon, passons. Les acteurs sont tous trop vieux pour jouer des ados, c'est généralement le cas dans les séries teenage mais là j'ai trouvé ça un peu voyant, en particulier la bitch anorexique à grosses lèvres et notre Mr Intensity, Photoshop et le maquillage peuvent donner un coup de pouce mais pas 10 ans de moins. Je passerai rapidement sur le jeu des acteurs, moyen mais pas plus mauvais qu'une autre série teenage, j'ai vu pire (qui a dit Melrose Place 2.0 ?).

La trame de base n'est pas follichonne mais je ne me suis pas particulièrement ennuyée pendant le pilote. Car même si une grande partie de l'épisode est centrée sur les relations soapesques des ados et de l'arrivée du nouveau dans leur lycée, le début de mythologie qui est amené dans ce pilote est tout de même intéressant. L'arrivée de Damon, le frère vampire de Stefan (le nouveau vampire ténébreux) et ses attaques sur les habitants de Mystic Falls sont plutôt bien amenées, tout comme la vision de la meilleure amie lors de la fête. On sent lors de ces scènes que la série a un peu plus à proposer qu'un soap pour ados. Il faudrait juste multiplier un peu plus ces interventions du fantastique et pousser la mythologie sur le devant de la scène. En fait tout ça dépend aussi jusqu'à quel point la série suivra le livre dont elle s'inspire.
L'autre point positif, qui est d'ailleurs inhérent au précédent, c'est qu'on reconnaît bien la patte de Kevin Williamson et là-dessus rien à redire, c'est efficace. C'est vraiment flagrant lors de la scène d'ouverture, on retrouve le même type d'ambiance que dans Scream.

Verdict ? Même si on est loin du désastre que j'avais imaginé, The Vampire Diaries n'est pas parvenue à me convaincre totalement. À l'image d'un Kyle XY, son côté un peu trop soap a tendance à plomber la partie fantastique qui peut s'avérer intéressante si un peu plus creusée. Mais bon, de toute façon je pense que mon principal problème avec la série est tout simplement que je ne suis pas franchement la cible visée et que j'ai beau être bon public, j'ai un peu passé l'âge.

1 commentaire:

adam a dit…

Non de delà, tu visionnes (et critiques) tout avant moi. Je rouspète, un peu. Je pensais que j'allais détester, et maintenant je pense aussi que je ne vais pas détester mais sans être vraiment conquis. Répônse, ce soir.
See u.