lundi 25 mai 2009

Bilan : The Mentalist (saison 1)

La première saison de The Mentalist vient de s'achever sur CBS et ça me donne l'occasion de faire le point. Comme je l'ai déjà dit ici, The Mentalist a été mon guilty pleasure de l'année, même si sur la fin de saison, c'était plus guilty que pleasure
Le problème de la série, c'est que seuls les épisodes nous permettant de briser un peu la carapace de Patrick Jane sont intéressants. C'est-à-dire, sur une saison de 23 épisodes, 3 épisodes avec Red John et peut-être 2 ou 3 dans lesquels il est confronté à une enquête qui le remet en question, en gros 5 ou 6 épisodes à tout casser. Pour le reste, les enquêtes sont toujours sans aucun intérêt, les enquêteurs du CBI sont transparents et inintéressants (même la pseudo amourette entre Rygsby et Van Pell ne parvient pas à distraire), si bien que sur la fin, je finissais toujours l'épisode en faisant autre chose.
On peut donc regretter que les scénaristes ne se concentrent pas plus sur le seul véritable atout de la série : les démons de Patrick Jane. Les épisodes consacrés à Red John, le tueur en série qui a tué sa femme et sa fille et que Jane cherche à arrêter, sont au nombre de 3, ce qui est vraiment peu. A titre de comparaison, Profiler faisait la part belle à la relation entre Sam Waters et Jack, le tueur en série qu'elle pourchassait. Ici, sûrement pour éviter un effet feuilletonnant pour la série, la relation n'est qu'effleurée. Je trouve cela dommage car oui, c'est vrai qu'on peut commencer The Mentalist en cours de route, ce qui permet à la chaîne de pouvoir gagner des téléspectateurs (et éviter un effet Lost, que déjà ceux qui suivent ont du mal à comprendre alors si en plus on ne suit pas...), mais ce qui permet aussi d'en perdre et je serai de ceux-là. Il y a pourtant tout un univers à développer dans cette relation entre un homme aveuglé par son désir de vengeance (comme le dernier épisode de la saison le montre bien) et un psychopathe qui prend un malin plaisir à le manipuler. Jane a beau cabotiner à longueur d'épisode, on sent qu'il y a autre chose, une blessure encore à vif, une culpabilité à peine voilée. Ces deux éléments ont parfois été évoqués dans d'autres épisodes, notamment dans l'épisode où Jane est confronté à une médium. Il est le seul de l'équipe a avoir une réaction épidermique à son contact parce qu'elle lui rappelle tout ce qu'il était avant la mort de sa famille. Il est persuadé qu'elle est une manipulatrice comme lui, et cela brouille sa capacité de jugement. Un autre épisode le confronte à un hypnotiseur, mais cela ne provoque pas chez lui ce rejet, cela ne rappelle pas autant son passé et ses blessures. Si on a pu voir un peu au-delà du masque de Patrick Jane cette saison, c'est très insuffisant pour envisager une évolution du personnage. Peut-être que la fin de la saison lui donnera cette opportunité dans la saison 2, peut-être qu'avoir pu approcher Red John de si près par le biais de son complice qu'il finit par tuer, cela lui donnera les bases d'une évolution de sa vengeance.
Cette fin de saison s'ouvre donc vers une voie intéressante, comme les trois épisodes avec Red John, le problème est que généralement, ces épisodes représentent de simples parenthèses entre deux épisodes « classiques » de The Mentalist. C'est donc avec un avis très mitigé que je termine cette saison et je pense que pour la saison prochaine, je serais plus sélective et me contenterai des épisodes consacrés à Red John.

1 commentaire:

ladyteruki a dit…

L'avantage c'est qu'a priori, rien ne devrait t'empêcher de suivre la série de la sorte vu sa forme. Mais c'est quand même très dommage qu'une série avec un potentiel correct (adjectif qui déjà n'est pas si mal vu la saison) se révèle aussi peu inventive. D'un autre côté, c'est une série de CBS.