jeudi 2 avril 2009

Bilan : Being Erica (saison 1)

Inutile de dire qu'après la colère noire que j'ai piquée contre Life on Mars US, la pression était énorme sur le final de Being Erica. Et bien, le final est à l'image de la saison. Finement écrit et bien joué. Ce final abordait un sujet que l'on attendait depuis le pilote, à savoir la mort du frère d'Erica. Et au-delà de la mort, évidemment, le deuil. Car Being Erica reprend les principes de la thérapie. On ne suit donc pas uniquement les tribulations d'Erica, mais bien son évolution. Et c'est là où la série se démarque d'un soap. Erica revit des évènements de son passé qu'elle estime avoir une importance sur le présent. Sauf que peu importe ce qu'elle change dans le passé, elle ne change pas le présent, mais la perception qu'elle en a. Le personnage évolue donc sous nos yeux et la série est intéressante de ce point de vue-là. Quand certains personnages de certaines séries n'évoluent pas d'un cil en 5 saisons, Erica a parcouru beaucoup de chemin depuis le pilote.
Mais surtout la série est finement écrite. Elle traite des problèmes existentiels d'Erica d'une façon très moderne, bien loin du conservatisme qui sévit sur certaines séries. Loin des clichés, la série traite avant tout de l'acceptation de soi.
Le principe aurait pu s'avérer répétitif (à chaque épisode, Erica revit un moment de son passé pour essayer de le changer et donc de changer son présent), mais la série joue aussi avec son concept. Aussi Erica ne voyage pas uniquement dans son passé mais aussi dans celui de ses parents, ou bien encore revisite un épisode de son passé très proche, puisqu'il constituait son présent dans un épisode précédent (ce qui nous permet à nous, téléspectateur, d'être en terrain connu).
Erin Karpluk, qui interprète le rôle d'Erica, avec son petit côté très « girl next door » nous permet de nous attacher très vite au personnage et est très juste dans son jeu.
A noter que la série amorce son tournant vers la deuxième saison par un changement de psy, le Dr Tom ayant eu une violente altercation avec Erica, il est remplacé par le Dr Nadia. Pour moi, la série aurait pu s'arrêter là, comme si l'acceptation de la mort de son frère était la dernière barrière qui empêchait Erica d'être heureuse.
Au final pas grand chose à redire sur cette saison très sympathique qui ne m'a jamais déçue. Ce n'est certes pas la série du siècle, mais Being Erica a toujours été une bouffée d'air frais, abordant des sujets pas forcément toujours très drôle, mais toujours très bien écrite et bien jouée.

2 commentaires:

skyangel a dit…

J'ai pas encore vu le final mais j'ai beaucoup aimé cette première saison car le personnage a vraiment évolué aux travers de ses erreurs.
D'ailleurs a propos de l'actrice principale; je suis ent rain de me revisionner la première saison de Supernatural et elle joue une mère sur le point de subir la même mort que celle des Winchester dans l'avant dernier épisode, Salavation.(j'en avais presque oublmié que la série se tourne à Vencouver aussi).

Sinon, j'ai entendu dire que la chaine qui produite la série à raccourci la première saison pour des raisons financière peut-être que cela à aussi pousser à changer le psy dans le dernier épisode, histoire de faire des économies pour l'année prochaine

Scarlatiine a dit…

Oui, une série vraiment sympathique, un peu girly, à la fois drole et touchante, portée par de bons scripts et de bons acteurs. Erin Karpluk, que je ne connaissais pas, est une jolie découverte.
Le dernier épisode est en effet très bon. On découvre comment Leo est mort, après une saison à se demander ce qui c'était passé. Et la façon dont Erica est tiraillée face au choix qu'elle a à faire est traité d'une manière très juste (et j'avoue, j'ai versé ma petite larme devant la grange en feu).
J'ai hâte de retrouver tout ce petit monde en deuxième saison. Et j'ai aimé découvrir Vancouver, qui m'a parfois rappelé New York - un New York à taille plus humaine, peut-être.