Quand on est téléphage (ou sériephile appelez ça comme vous voudrez), on a tendance à vouloir tester des séries qui à priori ne nous plaisent pas forcément sur le papier, mais à qui on veut donner une chance, juste pour voir, et aussi parce qu'un téléphage a tendance à en vouloir toujours plus et donc à vouloir élargir ses horizons. C'est ce que j'ai fait ce soir avec Crusoe. Je peux vous dire une chose, je n'ai pas été déçue. La série était non seulement à la hauteur de mes non espérances, mais elle les a même largement dépassées. J'ai pourtant essayé de lutter contre ce sentiment du "je sais que je ne vais pas aimer", mais plus le pilote avançait et plus ce sentiment devenait une certitude. Cependant, je dois admettre que je ne m'attendais pas à un tel niveau de ridicule. Et j'en ai donc bien ri, moi qui pensait m'ennuyer profondément. En fait pour tout vous dire, j'ai eu l'impression d'être devant un de ces téléfilms qui passent à Noël du genre La caverne de la rose d'or and Co. Je n'ai pas eu l'impression du tout d'être devant le pilote d'une série qui poserait les bases de ce qui est censé durer au moins 24 épisodes. Et surtout vu le battage autours de la série comme quoi c'était l'évènement de la rentrée sur NBC, je ne m'attendais pas à ça. NBC avait décrit la série comme étant "un mélange de MacGyver, Pirates des Caraibes et Seul au monde". Rien que ça. Alors Seul au monde, hum, j'imagine que nous sommes supposés comparer Friday le sauvage à un ballon de volley, comparaison plus que douteuse à mon avis, pour ce qui est de Pirates de Caraïbes, j'imagine qu'ils ont cru qu'en mettant des pirates stupides avec des dents pourries, ça allait égaler le Jack Sparrow de Johnny Depp et pour MacGyver, à ce niveau-là ça n'est plus MacGyver c'est Castorama qui a débarqué pour construire un village digne d'un Club Med à notre cher Crusoe. On notera cependant la passion de ce dernier pour les poulies, qui constituent la base d'absolument toutes ses créations (même son magnifique presse agrume fait maison !).
Et que dire du jeu d'acteur tellement minable de Crusoe le magnifique, tout droit sorti d'une pub pour Calvin Klein avec ses dents bien blanches et son petit duvet de barbe de trois jours (au fait ça fait combien de temps déjà qu'il est paumé sur son île, le petit ?). J'ai tellement ri devant l'air inspiré que prend Philip Winchester (ils ont fait exprès de prendre un acteur qui porte le même nom que la seule arme de Crusoe ? Oui je sais à l'époque ça ne s'appelait pas encore Winchester mais quand même...) à chaque fois que Crusoe a un flashback sur sa vie d'avant... Flashbacks qui ne sont d'ailleurs là que pour meubler tellement ils sont creux. Et ce Crusoe est tellement too much. Trop bon, trop intelligent, trop honnête, trop amoureux et fidèle (il le répète d'ailleurs au moins cinq fois en 1h25, à croire qu'il essaie de s'en persuader lui-même), trop blond, bref un peu trop Captain America comme on dirait là-bas...
Vous l'aurez compris, ce pilote de Crusoe ne m'a franchement pas convaincue de regarder la suite, mais je dois admettre que j'ai bien ri (ah bon ce n'était pas une parodie ?). Ca m'apprendra, à vouloir regarder de tout !
2 commentaires:
Quel désastre désolant désopilant :)
Je rejoins totalement ton avis, j'avais l'impression d'etre devant le telefilm de Noel, diffusion 15h pour les chérubins. J'avais un concept tout autre en tête et je m'imaginais un produit de bien meilleur qualité, là on a presque envie de s'autoproclamer fan de MacGyver..
En même temps c'était l'idée casse-gueule par excellence, le genre quitte ou double plus souvent quitte que double, que, bah je suis désolée, mais un network ne PEUT PAS mener à bien, c'est dans leurs gènes, ils n'y peuvent rien. C'était effectivement prévisible, eh bien ça n'a pas loupé.
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