mercredi 21 janvier 2009

Pilote : Being Erica

A en juger par son pilote, Being Erica est une petite comédie sympathique qui pioche dans des concepts vus récemment, mais qui se laisse regarder sans problème.

Petit rappel des faits : Erica a 32 ans et pense avoir tout raté à cause de mauvaises décisions. Le jour où elle se fait virer de son travail, se fait larguer par son mec, et finit aux urgences à cause d'une réaction allergique (y'à des jours comme ça...), elle rencontre le Dr Tom, qui lui propose de suivre sa thérapie. Peu intéressée, Erica finit quand même par aller le voir, et après lui avoir fait la liste des choses qu'elle regrettait le plus, il décide de l'aider à réparer ses « erreurs » en la renvoyant les corriger elle-même dans le passé.

Un peu de Bridget Jones par-ci, un peu de Journeyman/Code Quantum par là, on rajoute un soupçon d'exotisme (oui, ce n'est pas une série américaine mais une série canadienne se déroulant à Toronto, c'est donc exotique) et on obtient Being Erica. Est-ce original ? Non pas vraiment dans le concept, mais c'est drôle, en tout cas cette première incursion dans le passé d'Erica était comique, forcément, le lycée, le bal de promo, les années 1990, le père qui fume des cigarettes qui font rire et son futur beau-frère de 13 ans qui a les hormones en éveil, les ingrédients classiques sont réunis. Par contre, pour la suite, la liste d'Erica ne nous réserve pas que des blagues. Nous n'avons évidemment pas vu la liste en question dans son intégralité mais on y distingue clairement que l'un de ses regrets est la mort de son frère Leo que l'on aperçoit lors de son retour à l'époque du lycée. En attendant, le personnage d'Erica est sympathique et attachant, et la rapide présentation de son entourage nous laisse entrevoir leur potentiel comique.

Le seul point noir de la série est le même que celui d'une autre série à liste de cette saison 2008/2009, The Ex List pour ne pas la citer (d'ailleurs arrêtée très vite), à savoir que le concept a déjà une durée de vie limitée, la liste étant close. Donc forcément, à vu de nez, elle a dû écrire une vingtaine de trucs sur sa liste, ce qui correspond au même nombre d'épisodes, pas plus. N'étant pas familière des séries canadiennes et de la façon dont il font de la télé, je ne peux pas juger mais je préviens : faudra pas nous trouver des subterfuges minables pour continuer un concept au-delà de la date de péremption, hein ? Espérons que le syndrôme Prison Break ne se propage pas au-delà de la frontière...

Autre chose qui m'a interpelée dans ce pilote et qui n'a absolument rien à voir avec sa qualité, c'est le fait que les parents d'Erica (comme tous les parents dans toutes les séries d'outre-Atlantique) ont conservé religieusement en l'état la chambre d'adolescente de leur fille qui ne vit plus chez eux depuis probablement au moins dix ans. C'est un fantasme télévisuel, une tradition anglo-saxonne ou mes parents sont les seuls à avoir transformé ma chambre dans les deux semaines suivant mon déménagement ? (Et encore aujourd'hui, quand ça prend à ma mère de ranger, elle m'appelle pour me demander d'un air soulé si je veux garder mon vélo/des vieilles fringues/ma chaine stéréo etc. ou si elle peut jeter...).

La mention spéciale de ce pilote ira au Dr Tom (Michael Riley), qui guide Erica de sa voix rauque (du genre bande-annonce, d'ailleurs ça ne m'étonnerait pas qu'il en ait fait) dans le présent et le passé. Ils forment tous les deux un duo dont les échanges marquent la dynamique de l'épisode.

Verdict ? Vous l'aurez compris, j'ai bien aimé ce pilote et vais donc de ce pas regarder la suite. Bon évidemment, si vous n'aimez pas les séries un peu girly, passez votre chemin. Sinon, allez-y, c'est bien parti.

Bonus : Nous sommes en 1992, Erica est retournée dans son ancien lycée, et un anachronisme se cache dans cette capture d'écran... Saurez-vous le retrouver ?


mardi 20 janvier 2009

Pilote : United States of Tara

Après avoir vu le pilote de United States of Tara, je suis assez perplexe. On m'avait dit que c'était une comédie, non ? En tout cas moi j'ai vu un drama.

Petit rappel des faits : Nous suivons le quotidien de Tara, qui est atteinte du syndrome de multiples personnalités, et de sa famille.

Avec un sujet pareil, il est difficile d'être dans la comédie « fine ». Mais ici, point de comédie « ahah », mais plutôt du rire « clown blanc », rire triste. En fait, les identités de Tara (enfin les deux qui nous sont présentées ici, une troisième est prévue) sont des clichés ambulants : T. (« comme la lettre, pas la boisson chaude ») l'adolescente et Buck le redneck sont aussi vulgaires et cariaturaux l'un que l'autre. Mais le vrai personnage dramatique qui donne toute sa tristesse à ce pilote, c'est Tara. Dans les rares scènes où elle est présente, on voit un personnage complètement dépassé par tout, on pourrait dire dépressif mais j'ai simplement eu l'impression qu'elle était dépassée par sa vie entière. Comme si elle regardait tout ce petit monde s'agiter autour d'elle sans interagir vraiment avec eux. Le contraste avec les personnalités de Tara est flagrant. J'ai trouvé très émouvante la scène où elle rejoint son mari sous la douche (oui je sais là sur le papier, ça a l'air scabreux mais pas du tout) en tant que Tara et pas en tant que T qu'elle venait d'incarner pendant quelques heures. Il a l'air épuisé et elle pose sa tête (à elle) sur son dos( à lui > en me relisant ça n'était pas très clair...), comme par soulagement, comme si tout cela les épuisait tous les deux. Après quelques secondes d'hésitation (Est-ce bien elle? Ou est-ce une autre personnalité?), il la gratifie d'un « Welcome back », et la scène s'arrête là. C'est pour moi la scène la plus forte de ce pilote et c'est à cause d'elle en partie que j'ai vu un drama.
A part ça, ce pilote est assez difficile à juger sur pièces, déjà il est trop court (28 minutes j'ai pas l'habitude de ce format-là, je regarde plus de formats de 45 minutes...) pour un drama (oui j'y tiens) et la présentation des personnalités clichées de Tara prenant à peu près 27 minutes 30, il ne reste pas trop le temps pour autre chose. Maintenant, je reste convaincue que les stéréotypes véhiculés par les personnalités du syndrôme de Tara ne sont pas forcément un obstacle à pouvoir montrer des choses plus fines. Justement, vu le ton de la série (et vu la scénariste aussi), je pense que le fait de cataloguer les personnalités permet de pouvoir lancer des choses plus subtiles, comme cette impression de dépassement totale de Tara, en quelques secondes. La famille n'est pas en reste non plus, la fille adolescente étant un peu moins intéressante que le mari et le fils, qui ont l'air de personnages un peu plus subtils (en même temps, étions-nous très subtils lorsque nous étions adolescents ?). Il sera en effet intéressant de voir sur la durée comment le mari gère les multiples personnalités de sa femme. Dans ce pilote, il a l'air de bien s'en sortir, mais quelques passages laissent suggérer que ça n'est pas forcément toujours le cas. Quant au fils, il est pour l'instant dans le rôle traditionnel du petit geek à la mode ces dernières années, on verra bien si tout cela n'est qu'une façade.

Mention spéciale (mais est-il besoin de le préciser ?) à Toni Colette et John Corbett, qui sont tous deux d'excellents acteurs, et rien que pour eux, vous pouvez au moins voir le pilote.

Verdict ? Malgré ma perplexité, j'ai bien envie d'en savoir plus, de voir comment peut être exploré cet univers, et si la série arrive à trouver sa voie entre drama et comédie.

Bonus : Je trouve que la photo de présentation de la série n'est pas sans rappeler celle de Samantha Who, vous ne trouvez pas ?

lundi 19 janvier 2009

Edito du 19/01/2009 : Guilty pleasure et morale chrétienne

Cette semaine j'ai eu une révélation. Lorsque j'ai découvert The Mentalist cet été, j'avais trouvé ça sympa, ça me rappelait vaguement Profiler, je me suis dit qu'après tout, pourquoi pas? Et j'ai donc commencé à suivre cet enième cop show made in CBS. Je reconnaît que la série n'a absolument rien d'exceptionnel, les enquêtes sont on ne peu plus télescopées, les acteurs sont bons comme dans un cop show (ils font le minimum syndical, quoi) et on a toujours une impression de déjà vu (ah tiens, ils l'ont pas déjà fait dans les Experts/NCIS/Numb3rs/Bones/Without A Trace/Cold Case/you name it ? Non? Ah bon...). Et pourtant, The Mentalist est devenu mon guilty pleasure de cette saison. Pourquoi vous allez me dire ? Et bien je ne sais pas si c'est son air de surfeur australien, ses cabotinages, la façon qu'il a de toujours être un temps en avance sur ses camarades du CBI ou son costume démodé et ses chaussures pourries (qui ne vont absolument pas avec le costume en question : mais que fait la fashion police?), mais j'avoue, je craque complètement pour Patrick Jane. Attention, hein, j'ai dit Patrick Jane, pas Simon Baker, je ne sais pas comment est ce monsieur dans la vraie vie, moi c'est le personnage qui me plaît. Le personnage avec le physique de Simon, on est d'accord. Patrick Jane, c'est typiquement le type qui énerve à la seconde même où on le rencontre. Et puis plus ça va, plus il devient charmant. C'est un peu comme le Dr Brenner dans Urgences (encore un Australien, je me découvre une nouvelle passion ou quoi ?). Alors voilà, toutes les semaines, je retrouve avec plaisir les tribuations de Patrick Jane, ses petites manipulations, ses déductions, ses mascarades. L'enquête n'a plus vraiment d'importance, elle ne sert qu'à voir Patrick Jane en action, vu que de toute façon il faut bien dire que les autres membres de l'équipe du CBI sont tous un peu neuneus et ne servent que de faire-valoir à ce cher Patrick. Anecdote qui m'a fait sourire dans l'épisode de cette semaine, la scène de crime avait été maquillée pour faire croire à un crime sataniste et comme par hasard il y avait une « sorcière » dans le bled. Et voir Robin Tunney se moquer de la Wicca genre « ah la magie c'est nul ça n'existe pas » alors qu'il y a quelques années, elle tenait le rôle principal dans le film The Craft (pas un grand chef d'oeuvre mais mon film préféré de l'époque pour des raisons absolument pas cinématographiques), j'ai trouvé ça drôle. Clin d'oeil voulu ou pas, en tout cas moi, ça m'a interpelée.

Autre événement qui m'a marquée cette semaine c'est (attention spoilers Ugly Betty Saison 3, vous êtes prévenus !) la crise cardiaque d'Ignacio Suarez. Alors là je m'insurge. Non pas contre la crise cardiaque en question qui peut être un élément intéressant scénaristiquement parlant, mais contre les circonstances de cette crise cardiaque et la morale qui apparaît en filigrane. Alors Betty décide de donner un coup de pouce à sa carrière. Alors Betty décide pour une fois de penser un peu à elle. Résultat ? Son père fait une crise cardiaque juste quand pour probablement la première fois depuis sa naissance elle décide de ne pas passer la soirée avec sa famille. Non mais c'est quoi cette morale à la con ? On ne peut pas être égoïste 5 minute sans voir s'abattre les foudres de la colère divine sur notre tête ? Give me a break ABC !!!!! Et l'autre Hilda sa soeur qui en rajoutte une couche mode culpabilisation ON, non mais ça va quoi. Il y a de plus en plus de morale à la noix dans Ugly Betty et ça commence à bien faire. Montrez-nous du Mark, montrez-nous du Amanda, montrez-nous du Wilhelmina mais arrêtez avec la morale chrétienne de Betty. 

Sinon en bref cette semaine, j'ai vu le pilote de Damages dans l'avion qui me ramenait vers Paris, malgré un démarrage un peu lent, j'ai bien envie de voir la suite, le rendez-vous est donc pris le 25 janvier sur Paris Première. Par contre j'ai complètement oublié Jekyll sur Arte, il va falloir trouver ce pilote, vu que sur la chaîne franco-allemande, ils ne connaissent visiblement pas la signification du mot « rediffusion ».
ER continue son avalanche de guest avec Corday dans un épisode centré sur Neela avec une narration originale qui m'a bien plu, et pour le coup la morale était carrément inverse à celle de Betty la moche, quand Neela essaie d'être parfaite, ses deux patients meurent, quand elle prend du bon temps, les deux sont sauvés. Par contre passé l'effet de surprise, je me suis demandé ce qui était arrivé à Elizabeth Corday, d'une incroyable platitude pendant son court passage dans cet épisode.
Et je termine avec la traditionnelle news série que les créateurs de 24 nous ressortent tous les ans depuis la saison 3 à l'ouverture de chaque nouvelle saison : oyez, oyez, braves gens, Jack Bauer n'est pas un surhomme, peut-être va-t-il (enfin) mourir la saison prochaine...

Petits changements...

Après presque un mois d'absence, me voici de retour avec quelques changements pour ce blog. J'ai eu le temps d'y réfléchir et j'ai décidé de donner à mes posts une certaine régularité. La solution la plus simple pour moi se présente sous la forme d'un édito toutes les semaines, faisant le point sur ma semaine téléphagique, en tout cas sur ce qui m'a marqué. Je ne ferai pas la review de tous les épisodes que j'aurai vu la semaine passée (ça prendrait plusieurs pages...) mais je parlerai de mes coups de coeur, coups de griffes et des news qui ont pu me marquer dans la semaine.

En plus de ces éditos hebdomadaires, je continuerai à faire des reviews sur les pilotes et season's premiere et je ferai aussi un bilan de fin de saison (ou de fin de visionnage si je lâche avant, c'est selon). Je conserve aussi ma rubrique comparative que j'essaierai de remplir un peu plus et je vous prépare une nouvelle rubrique dont le premier post sera prêt d'ici peu, un peu de patience.

Dernière nouveauté, l'apparition des tags (ou libellés sur blogger) qui permettent de faciliter la recherche d'anciens posts.

J'espère que tout cela vous plaira, enjoy !