A en juger par son pilote, Being Erica est une petite comédie sympathique qui pioche dans des concepts vus récemment, mais qui se laisse regarder sans problème.
Petit rappel des faits : Erica a 32 ans et pense avoir tout raté à cause de mauvaises décisions. Le jour où elle se fait virer de son travail, se fait larguer par son mec, et finit aux urgences à cause d'une réaction allergique (y'à des jours comme ça...), elle rencontre le Dr Tom, qui lui propose de suivre sa thérapie. Peu intéressée, Erica finit quand même par aller le voir, et après lui avoir fait la liste des choses qu'elle regrettait le plus, il décide de l'aider à réparer ses « erreurs » en la renvoyant les corriger elle-même dans le passé.
Un peu de Bridget Jones par-ci, un peu de Journeyman/Code Quantum par là, on rajoute un soupçon d'exotisme (oui, ce n'est pas une série américaine mais une série canadienne se déroulant à Toronto, c'est donc exotique) et on obtient Being Erica. Est-ce original ? Non pas vraiment dans le concept, mais c'est drôle, en tout cas cette première incursion dans le passé d'Erica était comique, forcément, le lycée, le bal de promo, les années 1990, le père qui fume des cigarettes qui font rire et son futur beau-frère de 13 ans qui a les hormones en éveil, les ingrédients classiques sont réunis. Par contre, pour la suite, la liste d'Erica ne nous réserve pas que des blagues. Nous n'avons évidemment pas vu la liste en question dans son intégralité mais on y distingue clairement que l'un de ses regrets est la mort de son frère Leo que l'on aperçoit lors de son retour à l'époque du lycée. En attendant, le personnage d'Erica est sympathique et attachant, et la rapide présentation de son entourage nous laisse entrevoir leur potentiel comique.
Le seul point noir de la série est le même que celui d'une autre série à liste de cette saison 2008/2009, The Ex List pour ne pas la citer (d'ailleurs arrêtée très vite), à savoir que le concept a déjà une durée de vie limitée, la liste étant close. Donc forcément, à vu de nez, elle a dû écrire une vingtaine de trucs sur sa liste, ce qui correspond au même nombre d'épisodes, pas plus. N'étant pas familière des séries canadiennes et de la façon dont il font de la télé, je ne peux pas juger mais je préviens : faudra pas nous trouver des subterfuges minables pour continuer un concept au-delà de la date de péremption, hein ? Espérons que le syndrôme Prison Break ne se propage pas au-delà de la frontière...
Autre chose qui m'a interpelée dans ce pilote et qui n'a absolument rien à voir avec sa qualité, c'est le fait que les parents d'Erica (comme tous les parents dans toutes les séries d'outre-Atlantique) ont conservé religieusement en l'état la chambre d'adolescente de leur fille qui ne vit plus chez eux depuis probablement au moins dix ans. C'est un fantasme télévisuel, une tradition anglo-saxonne ou mes parents sont les seuls à avoir transformé ma chambre dans les deux semaines suivant mon déménagement ? (Et encore aujourd'hui, quand ça prend à ma mère de ranger, elle m'appelle pour me demander d'un air soulé si je veux garder mon vélo/des vieilles fringues/ma chaine stéréo etc. ou si elle peut jeter...).
Verdict ? Vous l'aurez compris, j'ai bien aimé ce pilote et vais donc de ce pas regarder la suite. Bon évidemment, si vous n'aimez pas les séries un peu girly, passez votre chemin. Sinon, allez-y, c'est bien parti.
Bonus : Nous sommes en 1992, Erica est retournée dans son ancien lycée, et un anachronisme se cache dans cette capture d'écran... Saurez-vous le retrouver ?
