jeudi 24 septembre 2009

Pilote : Mercy



Petit rappel des faits : Veronica revient d'Irak et reprend son ancien job d'infirmière à l'hôpital Mercy.

On l'a dit et répété, avec la fin d'Urgences la saison dernière, l'année 2009-2010 sera médicale. Et il semble aussi que les nouveaux héros de l'hôpital ne soient plus les médecins, mais bien les infirmières.
Et je tiens aussi à remarquer le cruel manque d'imagination des scénaristes cette année, car oui, Mercy est encore un mélange d'idées déjà vues ailleurs...
L'expérience a pourtant bien commencé. On voit Veronica qui prend son café dans sa cuisine, la radio qui parle de soldats blessés en Irak, elle s'approche tranquillement de la fenêtre et boum (c'est le cas de le dire), première surprise. On voit ensuite Veronica au café cette -fois-ci (comme toute personne travaillant dans un hôpital, elle se doit de consommer au minimum 4 litres et demi de café par jour, elle fait donc plusieurs pauses café sur le chemin du boulot...) et là deuxième surprise (vous avez remarquez comme je spoile pas trop, hein ?), suivie d'un peu d'action sur place puis aux urgences, jusque là tout va bien, on rentre tout de suite dans le vif du sujet : Veronica est une infirmière rebelle, elle se croit encore en Irak, elle prend trop d'initiatives, ce qui déplaît aux médecins. Et puis on arrive à la scène de présentation de ses collègue de la mafia des infirmières : la superbe Sonia qui affiche son assurance dans les couloirs de l'hôpital (et qui est la BFF de Veronica), un clone de Momo, l'infirmier gay de Nurse Jackie, et (autre transfuge de personnage de Nurse Jackie) la nouvelle infirmière Chloe, qui ressemble étrangement au personnage de Zoey dans Nurse Jackie (et en l'écrivant je me rend même compte que les noms sont carrément les mêmes ou presque). Donc après les moqueries d'usage sur Chloe et son innocence, on remarque quand même au passage la ressemblance avec le discours d'HawthoRNe : les infirmières dirigent secrètement l'hôpital, les médecins sont des cons incompétents et les super nurses sont un peu comme des super héros (d'ailleurs Veronica est allée faire la guerre en Irak et elle est revenue sans aucune égratignure ou ongle cassé, c'est pour dire). C'est à partir de là qu'entre en scène la touche d'humour, d'abord avec l'ex-mais-en-fait-non de Veronica, mais aussi la famille de cette dernière (les parents complètement alcooliques et le frère, dont la seule scène était plutôt efficace).
Jusque là tout va plutôt bien, j'envisage même de suivre la série à long terme, je me dis que c'est finalement assez efficace, même si ça rappelle d'autres choses, bon on peut corriger la trajectoire, d'ailleurs Chloe est déjà un peu moins comme Zoey, Veronica semble avoir des failles, elle n'est donc pas aussi invincible que super nurse Hawthorne.
Et là d'un seul coup, je ne sais pas ce qui s'est passé, le docteur Mamour/McDreamy a débarqué et c'est devenu Grey's Anatomy. Et le problème c'est que c'est resté une version NBC de Grey's Anatomy jusqu'à la fin. À partir du moment où James Tupper débarque (fringué comme un sac, gras du bide et mal rasé, vraiment top sexy en plus), c'est du Grey's Anatomy dans sa plus grande splendeur. Des intrigues amoureuses en veux-tu, en voilà, du pathos avec les patients pour faire pleurer dans les chaumières, le tout saupoudré d'une touche comique version gros sabots.
Et c'est comme ça tout du long. Et Veronica, prise au piège dans son triangle amoureux, devient aussi désespérante qu'une Meredith Grey en pleine crise existentielle. Évidemment que si on est nouveau dans le monde merveilleux de la télévision, ça se laisse regarder, mais bon, si je veux regarder Grey's Anatomy, je regarde Grey's Anatomy, pas une pâle copie qui ne s'assume pas. Et ça m'énerve d'autant plus qu'en lançant le pilote, je me disais que je n'allais pas aimer parce que bon, je suis encore en période de deuil d'Urgences et qu'il faudrait vraiment que ce soit exceptionnel pour que je m'y attache ne serais-ce qu'un peu, et puis pendant les quinze premières minutes j'y ai cru. Même si ça avait des ressemblances et des défauts, c'est un pilote, ce n'est pas parfait mais il y avait du potentiel. Et tout gâcher comme ça, par un changement de cap vers le monde merveilleux et sirupeux du Seattle Grace en détruisant tout espoir d'amélioration, c'est méchant. Shame on you, NBC !

Verdict ? Qu'on s'inspire d'une série pour en créer une autre passe encore, mais qu'on copie grossièrement non pas une mais quatre séries, c'est du foutage de gueule. Mercy cherche juste à surfer sur la vague des séries médicales qui cherchent à remplacer Urgences, en piochant les tendances là où ça marche. Je suis désolée, mais ce genre d'imposture, ça ne marche pas avec moi.

1 commentaire:

ladyteruki a dit…

Nobody knows where they might end up... la vraie question serait plutôt when, et personnellement j'ai hâte.
Moins de triangles amoureux, plus de familles d'alcoolique, et on pourra éventuellement en reparler.