Lorsque je regarde une série, c’est avant tout pour découvrir d’autres univers. Pour me plonger dans la vie d’autres personnages, avec qui évidemment je me trouve quelques points communs, une sensibilité commune qui me permet de les comprendre, de compatir et de rire avec eux (rire d’eux aussi parfois). Bref c’est un moment d’évasion (qui parfois m’amène vers la réflexion mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui). Or il arrive parfois qu’une scène se joue devant mes yeux et me donne une sensation de déjà-vu. Pas le déjà-vu du genre : « Ah ah, on ne me la fait pas à moi celle-là, dans la série XXXX, il y a déjà eu la même scène ou presque », non plutôt le genre qui fait appel à mes souvenirs réels. Parfois ce sont des souvenirs joyeux, parfois des souvenirs nostalgiques, parfois des souvenirs que je préfèrerais oublier et parfois des souvenirs de blessures que je pensais guéries et qui se remettent à gratter. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui avec le dernier épisode en date de Dirty Sexy Money. Cela fait pourtant partie des séries qui sont pour moi un pur divertissement et dans lesquelles je ne m’attends pas vraiment à me retrouver (bien que ça me plairait bien moi d’être une Darling… :)). Et pourtant… Sans m’y attendre, sans l’avoir vu venir, elle était là. La scène (ou plutôt les 2 scènes) qui m’a rappelé le passé. Un passé que je pensais avoir digéré, après l’avoir longtemps souffert. J’étais loin de me douter en lançant l’épisode que l’amertume allait ressurgir, la colère aussi, et inévitablement la souffrance. Et pourtant, ce genre de scène est un grand classique des relations soapesques entre personnages de ce genre de série mais là, ce n’était pas une vague ressemblance, un écho, non, je me suis revue, j’ai revu mes larmes, mon cœur se déchirer à l’annonce du départ maladroit, puis la trahison, le coup de grâce, comme si la situation n’était pas déjà assez difficile comme cela.
Parfois être téléphage, cela veut dire aussi affronter sa réalité au travers de la fiction. J’en ai une fois de plus fait l’expérience aujourd’hui.
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