mardi 29 septembre 2009

Pilote : Trauma



Petit rappel des faits : À San Francisco, le quotidien de la brigade de secouristes spécialisée dans les cas exceptionnels (comprendre spectaculaire avec des trucs qui explosent partout).

Bon. Les urgentistes, c'est fait. Les chirurgiens, c'est fait. Les médecins privés pour riches, c'est fait. Les infirmière, c'est fait. Il ne nous manquait plus que les secouristes (Third Watch est déjà loin, on a oublié). C'est désormais chose faite avec Trauma, autre nouveauté médicale de NBC.
On va commencer par le point positif, comme ça c'est fait. La réalisation est très bien. Les deux scènes d'accident sont bien faites, rien à dire, ça explose, ça fait des carambolages, ça crie, ça fait boum, tout ça est très efficace.
Le problème, c'est que ça ne suffit pas à faire une bonne série. Et qu'à part les deux scènes d'accident, il n'y a rien à sauver dans Trauma (oui je sais c'était facile, mais bon faut pas m'en vouloir, je suis malade, je me suis levée exprès pour vous faire la critique de Trauma). Le scénario, enfin quel scénario en même temps, on voit juste des secouristes qui vont sauver des gens mais après... D'ailleurs c'est bien simple j'ai cru que c'était la fin de l'épisode quand les secouristes s'en vont du lieu du deuxième accident. Et c'est en vérifiant que je me suis rendue compte qu'en fait, il restait encore un (long) quart d'heure, pendant lequel on a eu droit à un semblant d'introspection des personnages. Franchement, on aurait pu s'en passer, les personnages n'étant que de grossiers stéréotypes : le mec insupportable qui se croit plus fort que tout le monde, la blonde que tout le monde veut se faire mais qui pleure toujours son ancien mec, le garçon manqué qui fait trop sa kaï-ra, et le mec qui trompe sa femme parce que « oui, tu comprends, je peux pas lui parler du boulot, c'est trop dur, avec un coup d'un soir c'est plus facile »... Oui ou sinon il y a le psy ou ses amis, hein ? Enfin bref, à la limite, ça aurait été plus intéressant si on se concentrait uniquement sur les scènes de sauvetage, en mettant le paquet sur l'action et la tension. Parce que du coup, même si on trouve que franchement, envoyer deux ambulances et un hélicoptère juste pour un mec qui s'est électrocuté, ça fait beaucoup (ou alors la ville de San Francisco a subitement trouver des fonds pour pouvoir envoyer l'armée quand votre chat se fait la malle), on oublie ces détails quand vient l'accident. Par contre, la fin de l'épisode soporifique sur les personnages stéréotypés... Oui ils ont vécu un « trauma » au début de l'épisode, mais le problème c'est qu'ils ne sont pas assez appréciables pour qu'on les plaigne et du coup, ça ne prend pas.

Verdict ? Puisqu'on est dans les mauvais jeux de mots, un critique de télé américain disait ce matin à propos de la série « spare the trauma » et je vous invite à faire de même, rien de neuf ni d'intéressant à voir chez les secouristes de San Francisco.

Par contre, si vous voulez, on peut jouer à un petit jeu pendant que vous ne regarderez pas Trauma. Quelle sera la prochaine branche du corps médical à faire l'objet d'une série ? Je propose les dentistes, tiens, ça n'a pas été fait à ce que je sache... Bon alors, les networks, qui en veut de ma série sur les dentistes ? :P

vendredi 25 septembre 2009

Pilote : Flash Forward



Petit rappel des faits : Pendant 2 minutes et 17 secondes, le monde entier semble avoir été victime d'un black-out total. Mais pendant cette période d'inconscience, chaque être humain aurait en fait vu son avenir dans 6 mois. Quelles conséquences et surtout quelles causes à ce flash-forward ?

Flash Forward était sans aucun doute la nouveauté que j'attendais le plus en cette rentrée (comme beaucoup, j'imagine) et c'est donc un peu anxieuse que j'ai lancé le pilote, toujours peur d'être déçue dans ces cas-là.
En fait, pour tout vous dire je n'ai pas vu passer les 43 minutes du pilote. Il faut dire qu'on est tout de suite mis dans le bain, on commence au milieu du gigantesque accident qu'on a tous aperçu dans les trailers, au moment du réveil après le black-out. Pour ensuite reveir en arrière pour une présentation plus classique des personnages. La série emprunte énormément au cinéma et aux films catastrophe, et il faut bien reconnaître que la poursuite en voiture, puis le chaos au moment du réveil, sont plutôt impressionants. À remarquer : voir un engin volant se crasher dans une tour à la télévision américaine, ça n'est pas anodin et c'est plutôt osé sur un network (même si le petit hélicoptère en soi n'est pas très impressionnant et que la tour ne s'effondre pas, tout est dans le symbole).
Ensuite l'enquête se met en place, les agents du FBI (on est pour l'instant beaucoup centré sur eux, les personnages secondaires permettront sans doute par la suite d'amener d'autres intrigues parallèles) découvrent rapidement qu'il ne s'agissait pas d'une simple perte de conscience et que chacun a vu quelque chose. Il est ensuite vite établi que ce quelque chose est l'avenir et la question qui en découle et qui servira de cliffhanger à ce pilote est qui est derrière tout ça ? On se dirige là évidemment vers une théorie du complot, mais pour ceux qui comme moi adorent ce genre d'intrigues, c'est très prenant.
On peut reprocher à l'histoire de ne pas avoir une dimension plus internationale (je ne sais pas à quel point la série est fidèle au livre dont elle s'inspire, ne l'ayant pas lu je n'en parlerai pas), la population mondiale semble avoir été victime de ce flash-forward et l'enquête est menée par le FBI qui n'a aucune vocation internationale (ça, c'est plutôt le rôle de la CIA), et à part une apparition éclair d'Alex Kingston pour dire qu'en Angleterre aussi, ils avaient été victime de ce black-out (et une tour Eiffel sur la chaîne info que regardent les personnages), il n'est aucunement fait mention de ressources mondiales sur cet événement. Mais bon, passons, après tout c'est une série américaine, destinée à un public américain et ce n'est pas fait pour être réaliste non plus.
Au final, si certains personnages semblent plutôt contents de ce qu'ils ont vu dans leur avenir, la plupart de ceux qu'on a vus jusqu'à présent et le héros en particulier sont plutôt troublés et vont chercher à éviter ce qu'ils ont vus en esayant de changer l'avenir. C'est la troisième question qui ressort de ce pilote : les visions des personnages (en partant du fait qu'il s'agisse effectivement de leur avenir) sont-elles inévitables ou peuvent-ils changer leur destin ? Les éléments disséminés dans ce pilote tendent à dire que non, en tout cas pas pour l'instant.

Pour terminer, une petite chose qui m'a fait beaucoup rire, c'est le pragmatisme de ABC, qui, au cas où on aurait oublié que la saison 6 de Desperate Housewives commence dimanche soir sur la chaîne, ils ont glissé ça au détours d'une scène :

Comme si le logo en bas à droite ne suffisait pas...


Verdict ? Quand on crie « nooooooooooon, la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite » à la fin d'un pilote, je crois que c'est bon signe, non ? En toute objectivité, je pense que si vous êtes allergiques aux films catastrophe grand public, vous pouvez passer votre chemin. Maintenant, si vous aimez les divertissements popcorn avec un soupçon de mystère, jetez un œil à Flash Forward, le pilote m'a convaincue, je serai là la semaine prochaine.

jeudi 24 septembre 2009

Pilote : Mercy



Petit rappel des faits : Veronica revient d'Irak et reprend son ancien job d'infirmière à l'hôpital Mercy.

On l'a dit et répété, avec la fin d'Urgences la saison dernière, l'année 2009-2010 sera médicale. Et il semble aussi que les nouveaux héros de l'hôpital ne soient plus les médecins, mais bien les infirmières.
Et je tiens aussi à remarquer le cruel manque d'imagination des scénaristes cette année, car oui, Mercy est encore un mélange d'idées déjà vues ailleurs...
L'expérience a pourtant bien commencé. On voit Veronica qui prend son café dans sa cuisine, la radio qui parle de soldats blessés en Irak, elle s'approche tranquillement de la fenêtre et boum (c'est le cas de le dire), première surprise. On voit ensuite Veronica au café cette -fois-ci (comme toute personne travaillant dans un hôpital, elle se doit de consommer au minimum 4 litres et demi de café par jour, elle fait donc plusieurs pauses café sur le chemin du boulot...) et là deuxième surprise (vous avez remarquez comme je spoile pas trop, hein ?), suivie d'un peu d'action sur place puis aux urgences, jusque là tout va bien, on rentre tout de suite dans le vif du sujet : Veronica est une infirmière rebelle, elle se croit encore en Irak, elle prend trop d'initiatives, ce qui déplaît aux médecins. Et puis on arrive à la scène de présentation de ses collègue de la mafia des infirmières : la superbe Sonia qui affiche son assurance dans les couloirs de l'hôpital (et qui est la BFF de Veronica), un clone de Momo, l'infirmier gay de Nurse Jackie, et (autre transfuge de personnage de Nurse Jackie) la nouvelle infirmière Chloe, qui ressemble étrangement au personnage de Zoey dans Nurse Jackie (et en l'écrivant je me rend même compte que les noms sont carrément les mêmes ou presque). Donc après les moqueries d'usage sur Chloe et son innocence, on remarque quand même au passage la ressemblance avec le discours d'HawthoRNe : les infirmières dirigent secrètement l'hôpital, les médecins sont des cons incompétents et les super nurses sont un peu comme des super héros (d'ailleurs Veronica est allée faire la guerre en Irak et elle est revenue sans aucune égratignure ou ongle cassé, c'est pour dire). C'est à partir de là qu'entre en scène la touche d'humour, d'abord avec l'ex-mais-en-fait-non de Veronica, mais aussi la famille de cette dernière (les parents complètement alcooliques et le frère, dont la seule scène était plutôt efficace).
Jusque là tout va plutôt bien, j'envisage même de suivre la série à long terme, je me dis que c'est finalement assez efficace, même si ça rappelle d'autres choses, bon on peut corriger la trajectoire, d'ailleurs Chloe est déjà un peu moins comme Zoey, Veronica semble avoir des failles, elle n'est donc pas aussi invincible que super nurse Hawthorne.
Et là d'un seul coup, je ne sais pas ce qui s'est passé, le docteur Mamour/McDreamy a débarqué et c'est devenu Grey's Anatomy. Et le problème c'est que c'est resté une version NBC de Grey's Anatomy jusqu'à la fin. À partir du moment où James Tupper débarque (fringué comme un sac, gras du bide et mal rasé, vraiment top sexy en plus), c'est du Grey's Anatomy dans sa plus grande splendeur. Des intrigues amoureuses en veux-tu, en voilà, du pathos avec les patients pour faire pleurer dans les chaumières, le tout saupoudré d'une touche comique version gros sabots.
Et c'est comme ça tout du long. Et Veronica, prise au piège dans son triangle amoureux, devient aussi désespérante qu'une Meredith Grey en pleine crise existentielle. Évidemment que si on est nouveau dans le monde merveilleux de la télévision, ça se laisse regarder, mais bon, si je veux regarder Grey's Anatomy, je regarde Grey's Anatomy, pas une pâle copie qui ne s'assume pas. Et ça m'énerve d'autant plus qu'en lançant le pilote, je me disais que je n'allais pas aimer parce que bon, je suis encore en période de deuil d'Urgences et qu'il faudrait vraiment que ce soit exceptionnel pour que je m'y attache ne serais-ce qu'un peu, et puis pendant les quinze premières minutes j'y ai cru. Même si ça avait des ressemblances et des défauts, c'est un pilote, ce n'est pas parfait mais il y avait du potentiel. Et tout gâcher comme ça, par un changement de cap vers le monde merveilleux et sirupeux du Seattle Grace en détruisant tout espoir d'amélioration, c'est méchant. Shame on you, NBC !

Verdict ? Qu'on s'inspire d'une série pour en créer une autre passe encore, mais qu'on copie grossièrement non pas une mais quatre séries, c'est du foutage de gueule. Mercy cherche juste à surfer sur la vague des séries médicales qui cherchent à remplacer Urgences, en piochant les tendances là où ça marche. Je suis désolée, mais ce genre d'imposture, ça ne marche pas avec moi.

Pilote : Eastwick



Petit rappel des faits : Dans la petite ville d'Eastwick, trois femmes développent mystérieusement des pouvoirs après l'arrivée en ville d'un homme riche et non moins mystérieux.

Bon, ça y est, je crois que j'ai trouvé mon guilty pleasure de l'année (enfin si ça dure une année entière...). Il semble que cette année, ABC ait décider pour toutes ses nouvelles séries de faire du neuf avec du vieux. Donc aujourd'hui c'est Eastwick, à mi-chemin entre Charmed et Desperate Housewives.
Rien de bien original donc, dans une petite ville, trois femmes qui se détestent cordialement vont devenir les meilleures amies du monde parce qu'elles semblent développer des pouvoirs magiques : l'une semble pouvoir contrôler Dame Nature, la deuxième peut manipuler les pensées des gens autour d'elle (c'est la version féminine de Matt Parkmann d'Heroes, quoi) et la troisième fait des rêves prémonitoires (j'ai toujours détesté ce genre de pouvoir passif, c'est tellement frustrant...). Avec ça arrive un mystérieux et riche homme d'affaires (qui a décidé de faire du Mr Big, j'ai constamment pensé à Chris Noth pendant tout le pilote) qui vient bouleverser la vie de ces dames (ah on peut peut-être aussi rajouter un petit côté Charlie's Angels pour la suite ?).
Le tout emballé dans un beau paquet rose bonbon made in ABC, les mêmes musiques ou presque que Desperate Housewives (ou que les Sims 3, rien à voir mais comme c'est le même compositeur qui a fait la musique des deux, peut-être est-ce pour ça que j'ai constamment envie de créer un sim Bree Van De Kamp...), un petit côté soap girly et voilà !
Le cast est plaisant, Rebecca Romjin et Lindsay Price sont égales à elles-même, de ce côté là non plus, rien de bien original.
Et pourtant, allez savoir pourquoi, malgré tout ce manque de personnalité et d'originalité, j'ai bien aimé ce pilote. C'est léger, pas prise de tête, pas chiant, bref, parfait pour un guilty pleasure.

Verdict ? Je doute qu'Eastwick survive à la mi-saison, mais tant que ça dure, ça reste un divertissement sympa, sans être autre chose que ça, pas révolutionnaire, pas ennuyeux pour autant, juste ce qu'il faut pour passer un bon moment après une mauvaise journée. Inutile de dire que si vous êtes allergiques à tous les tags liés à cet article, passez votre chemin, vous risquez d'avoir envie de vomir.