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samedi 21 novembre 2009

Le Prisonnier (1967) VS Le Prisonnier (2009)

Ce post comparatif sera un peu différent parce que le Prisonnier (1967) et le Prisonnier (2009) se révèlent finalement assez différentes l'une de l'autre. Je pense d'ailleurs qu'il aurait mieux valu ne pas jouer la carte du remake pour ce Prisonnier new gen et se contenter d'assumer une parenté avec la série originale. Ça lui aurait sans doute attiré moins de foudres.

Bref, commençons donc par le postulat de départ qui est le même dans les deux séries : un homme démissionne de son travail (agent secret pour l'un, analyste dans une société de télésurveillance pour l'autre > à chaque époque sa paranoïa) et se retrouve dans un endroit isolé appelé le Village duquel il est visiblement impossible de s'enfuir et où tout le monde porte un numéro plutôt qu'un nom. Là où la scène d'ouverture qui se répétait à chaque épisode du Prisonnier (1967) était très explicite quant aux circonstances de l'arrivée du Numéro Six dans le Village, le Prisonnier new gen joue la carte du flou (carte qu'il va d'ailleurs jouer jusqu'à la fin) et on se retrouve directement aux frontières du Village avec Six sans plus d'explications. Un dialogue avec ce qui pourrait être considéré comme le Numéro Six de la série originale (même veste, essayant de s'enfuir) définit un peu la situation mais sans plus. Qui est-il ? D'où vient-il ? Pourquoi est-il ici ? Ce sont des questions qui seront posées plus tard et qui constituent donc la première différence d'enjeux avec la série originale. Il faut attendre quelques minutes pour voir le générique qui contient des images de la démission de Six.





Puisqu'on parle du Village et de ses habitants, là aussi les choses sont différentes. Je passerai rapidement sur la différence visuelle des deux Villages, le charme excentrique du petit village gallois faisant place à une banlieue typiquement américaine avec un petit côté très Sud Ouest des États-Unis (limite cubain/mexicain).



Mais alors que dans la version originale, le Village était un endroit restreint, renforçant l'impression d'enfermement du Numéro Six, le Village new gen est très étendu, il se divise en plusieurs quartiers, il y a un système de bus (pas uniquement les taxis que l'on trouve dans les deux versions), de nouveaux quartiers sont en construction, et le Village est entouré d'un désert, étendue sans fin par excellence (quand le Village original est coincé entre la mer et des montagnes > terrains difficilement franchissables, tels des murs). Il y a une certaine démesure bien propre aux États-Unis dans cette vision du Village et ce n'est pas dérangeant en soi si ce n'est que ce changement en implique un autre, c'est que s'il est possible que tout le monde se connaisse dans le Village original (restreint donc peu d'habitants), il est très peu probable que tout le monde se connaisse dans ce Village new gen, contraîrement à ce qu'affirme l'épicier à Six lors de son arrivée au Village. De même, il me semble me souvenir que le numéro le plus élevé dans la série originale est le 100, ici les numéros vont donc de 1 à au moins 1112. Certains pourront arguer que le Village existe depuis longtemps et que donc certains numéros ne sont plus attribués, dans ce cas, comment se fait-il que Six, arrivé en dernier, se retrouve affublé du numéro 6 et pas du numéro, mettons, 3498 ? Il est donc pour moi très clair que les numéros sont réutilisés. Dans la série originale il est même expliqué dans l'épisode « Le carillon de Big Ben » que la nouvelle voisine du Numéro Six est la « nouvelle Numéro Huit », ne laissant aucun doute sur la réatribution des numéros.
Et s'il est possible de ne pas connaître tout le monde, cela enlève une certaine dimension liée au manque d'intimité, à la surveillance, contenue dans la série originale. Dans ce Village new gen aux allures de grande banlieue, tout le monde ne peut pas être au courant de vos moindres faits et gestes, dans le petit Village, oui.
D'autre part, le fait que dans la série originale, les habitants portaient tous leur numéro bien visible sur leur veste leur donnait un petit côté bétail étiqueté qui est perdu encore une fois dans la mini-série.
L'utilisation des numéros aussi, n'a pour moi aucun sens dans ce Prisonnier new gen. L'utilisation de numéros dans la série originale en lieu et place de noms marquait l'absence d'individualité dans une masse sans nom et sans humanité. Or, dans cette nouvelle version, les personnages sont humanisés au maximum, sans doute dans un soucis de se conformer aux codes des dramas d'aujourd'hui, mais du coup, toute cette dimension est perdue. Le simple fait d'utiliser les numéros sans dire « numéro » (Six, Two, Elenven-Twelve, etc au lieu de Number Six, Number Two, Number Elenven Twelve) équivaut à utiliser le numéro comme un prénom, et non comme une négation de la personnalité. La série originale ne possédait pas de casting régulier à part le Numéro Six, le majordome et le chef de la surveillance, cela renforçait cette impression de pions remplaçables à tout moment par d'autres. On ne savait rien d'eux et ils étaient remplacés à chaque fois. Ici, ok, le concept est légèrement différent, il s'agit d'une mini-série et pas d'épisodes sur un format plus « stand alone » comme pouvaient l'être la majorité de ceux de la série originale. Mais donner une famille à Two le rend plus humain, lui donne des faiblesses, il a l'air moins froid et invincible que dans la série originale. Six est aussi affublé d'une famille dès le deuxième épisode, mais aussi d'amis (avec le chauffeur de taxi qui a lui aussi une famille sur laquelle on va pleurer pendant un épisode) et d'un love interest (totalement inutile, c'est vrai que moi aussi si j'étais coincée dans un endroit donc je cherchais à m'échapper, je perdrais mon temps à essayer de me trouver un love interest...). Encore une fois, tout cela est bien standard et ne fait qu'affaiblir le propos original.

Et puis franchement, elle, là, madame 313 avec sa bouche tordue, elle m'a bien énervée avec ses airs de sainte nitouche.



Bon à partir de là je commence à spoiler grave, vous êtes prévenus.

Le rôdeur a aussi perdu toute son essence. Là où dans la version originale il représentait les forces de l'ordre sans forme, sans visage, sans voix, au service du Numéro Deux, il ne fait que quelques brèves apparitions dans le Prisonnier new gen, en général à la fin des épisodes, comme pour marquer la fin du rêve, plutôt que comme une véritable menace. Par contre, il a quand même meilleur aspect dans la nouvelle version, le rôdeur de 1967 a quand même très mal vieilli...


Bon on ne voit pas bien sur la photo mais ça a mal vieilli je vous assure.


Puisqu'on les voit sur la photo du rôdeur, les tours jumelles, symbole du monde perdu de Six qu'il ne peut rejoindre et représentant sa liberté, est l'un des symboles forts de ce Prisonnier new gen (parce que bon, je sais que j'en dis beaucoup de mal mais tout n'est pas à jeter non plus, hein ? C'est juste que la comparaison avec l'original n'est pas flatteuse.). Vu que la mini-série évoque la paranoïa liée à la peur du terrorisme (là où la série originale, guerre froide oblige, traitait entre autre du communisme et des régimes totalitaires), le symbole est d'autant plus fort. Par contre il est très dommage que dans le changement, on ait perdu la critique politique que contenait la série originale. Il n'est pas question ici de critiquer. À peine Two peut-il être perçu comme un dictateur par ses actions, mais son humanité dont j'ai parlé plus haut atténue son statut et sa critique par la même occasion. Il est plutôt question ici d'un duel entre deux hommes, Six et Two, qu'entre un homme et une société/un régime politique comme dans la série originale.

La fin de chaque série est à l'opposé de l'autre. Tout d'abord, changement de Numéro 1. Dans la série originale, le Numéro 1 est le Numéro Six, à partir de là, plusieurs interprétations sont possibles quant au fonctionnement du Village et jusqu'à son existence même (ou plutôt ses limites géographiques > les dernières images de la série originale avec la porte de l'appartement du Numéro Six à Londres qui s'ouvre toute seule signifie-t-elle que le Village (et son organisation) n'est pas limité au Village même ? On est évidemment dans la métaphore). Dans le Prisonnier new gen, tout est expliqué (plus ou moins clairement) : le Numéro 1 est la femme de Two (cela n'est pas clairement dit mais il est dit qu'elle était la première dans le Village, Two étant son mari, il est logique qu'il soit arrivé le deuxième, il porte le numéro 2, faites le calcul) et le Village est le fruit de son imagination. Le Village n'existe que si quelqu'un le rêve (avec l'aide de petites pilules colorées hallucinogènes). Il sert d'exutoire à ceux qui sont malheureux dans leur vie réelle (c'est là qu'on fait le parallèle avec les habitants du Village et les relations de Six dans la vraie vie). Outre la métaphore sur les drogues, ce postulat des gens dont l'esprit vit dans un monde créé de toutes pièces alors que leur corps « dort » dans la vraie vie n'est pas sans me rappeler une certaine trilogie des frères Wachowski. Bref. Mais surtout, alors que dans la série originale, le Numéro Six finit par s'échapper et retrouver sa liberté (l'individu gagne par rapport au groupe), dans ce nouveau Prisonnier, alors qu'il a essayé de s'en aller pendant 5 épisodes et demi, Six accepte de prendre la place de Two et de sacrifier sa liberté (ou plutôt celle de 313 qui doit reprendre la place du numéro 1 et donc renoncer à vivre sa vie > lui qui se battait contre Two et ses manières de dictateur, prend une décision arbitraire avec la vie de 313, même si c'est elle qui se propose, il ne dit pas non et comme ça fait 3 ou 4 épisodes qu'il la manipule... Et les larmes de 313 à la toute fin prouvent bien qu'elle a des regrets, alors que lui a l'air tout content de sa nouvelle situation de dictateur) pour le bonheur du groupe, des autres habitants du Village, pour qu'ils puissent tout de même vivre dans leur exhutoire au lieu de faire face à la réalité de leur vie.



Le Prisonnier new gen n'est enfin pas ingrat car de nombreux clins d'oeil à des détails de la série d'origine sont présents (de la veste du vieillard qui s'échappe au début jusqu'à la fin où les habitants scandent « Six is the one »). Certains titres des épisodes de la série sont d'ailleurs aussi repris pour les épisodes de la minisérie (et je dois dire que j'ai eu très peur en voyant le titre « Harmony » pour le deuxième épisode, celui-ci faisant partie de mon top 3 des pires épisodes de la série originale, mais au final, pas de western, j'étais soulagée).

Verdict ? Les deux séries sont donc fondamentalement différentes, mon avis est que la série originale est plus pertinente et propose une réflexion plus poussée que la nouvelle version. Par contre le format mini-série de la nouvelle version aurait sûrement mieux convenu à la série originale qui (pour cause de diffusion sur le marché américain) a dû produire 17 épisodes au lieu des 7 prévus à l'origine et se perd dans du meublage sans intérêt pour certains épisodes (« L'impossible pardon », « Musique douce » et « La mort en marche » étant le comble du meublage, ne se passant pas au Village et pour l'un d'entre eux se passant carrément sans Patrick McGoohan, même si par une pirouette scénaristique le Numéro Six est quand même présent). D'autre part, même si visuellement, elle est absolument magnifique, la mini-série se perd dans des méandres de complications pour ne pas donner les clés tout de suite, ce qui est franchement déroutant (vous trouvez que Lost est compliqué à comprendre ? Essayez The Prisoner 09). Au final, sans être mauvaise, je pense que la mini-série souffre beaucoup de la comparaison, et que les différences avec la série d'origine sont assez importantes pour qu'elle eût pu s'affranchir du concept de remake (ou reboot ou whatever you want to call it) pour ne revendiquer qu'une lointaine parenté.

mardi 17 novembre 2009

Mettre de l'eau dans son bon vin

Quand je fais le bilan de cette rentrée 2009, je me rends compte que finalement pas grand chose de bon n'en est sorti. Vous avez pu le lire sur ce blog, j'ai été critique sur les trois-quart des pilotes de cette rentrée et pour les séries avec lesquelles j'ai décidé de faire un petit bout de chemin, je m'interroge sur la pertinence de certaines dans leur format (je pense en particulier à V et Flash Forward). En effet, j'étais parmi les plus enthousiastes à la vue du pilote de Flash Forward, mais il faut bien dire qu'aujourd'hui, je n'ai plus le même avis. Le problème n'est pas vraiment l'histoire en elle-même mais l'étirement de celle-ci qui finit par devenir d'un ennui mortel parce que plus rien ne s'y passe. Et si finalement le problème était le format « saison(s) de 24 épisodes » ?
L'avantage d'une saison de 24 épisodes (en mode diffusion américaine), c'est qu'elle dure toute l'année (année de diffusion j'entends, allant de septembre/octobre à mai avec des pauses). Le problème c'est qu'il faut faire preuve d'une productivité et d'une créativité folle pour produire 24 épisodes sur une saison sans tomber dans l'ennui (sans compter la frilosité des chaîne lorsqu'il s'agit de faire preuve d'audace ou d'ambition). Pour certains types de série, ce format fonctionne très bien. Toutes les séries fonctionnant sur un format d'épisodes « stand alone » s'accommodent très bien de 24 épisodes par saison, je pense en particulier aux séries de CBS policières. Les séries à vocation soapesques comme Desperate Housewives ou Grey's Anatomy aussi. Après tout, elles ne sont que des ersatz améliorés des soaps quotidiens : des histoires souvent abracadabrantes entre un petit groupe de personnages dans un lieu restreint.
Mais lorsqu'il s'agit d'une histoire particulière qui tente de raconter quelque chose et qui n'a à priori pas de vocation soapesque, le format « saison(s) de 24 épisodes » n'est selon moi pas adapté du tout.
Le concept est souvent prometteur, intéressant, mais la série s'enlise dans des histoires secondaires (j'ai presque envie d'ajouter soapesques) inutiles au propos et qui ne sont là que pour étirer la série parce que la chaîne a commandé plus d'épisodes. Lost en est un exemple flagrant, si la série avait été une mini-série de 13 épisodes au lieu d'une série de 6 saisons de 24 épisodes (et un peu moins pour les dernières), elle aurait sûrement un plus bel aura qu'aujourd'hui et elle aurait été bien meilleure. J'y reviendrai cette semaine mais après le visionnage du pilote du Prisonnier version 2009 hier, je n'aurais probablement pas été plus loin s'il avait été question d'une série de 24 épisodes à prolonger sur plusieurs saisons. La série étant une mini-série de 6 épisodes, je vais aller jusqu'au bout en me disant que la suite est peut-être plus poussée, qu'ils ont peut-être des choses à dire (même si ce n'est pas parti pour être le cas > à ce sujet, j'en reparlerai cette semaine concernant le Prisonier mais je vous renvoie à l'article de lady sur V). Par contre, V se met en pause la semaine prochaine et quand ABC va m'asséner de promos en mars 2010 pour me dire « hey, freescully, ça y est l'hiver est fini, les JO sont passés, on a plus peur de faire un bide d'audience avec nos séries inédites, regarde, on a remis V à l'antenne ! », ben c'est pas sûr que j'y revienne. En tout cas, depuis l'épisode 2, ils font tout pour que je ne revienne pas. Et concernant Flash Forward, j'ai de plus en plus envie de lire le livre dont la série est tirée pour savoir le pourquoi du comment du Flash Forward plutôt que de continuer à m'infliger les apitoiements des personnages de la série sur leur sort.
Et le problème des séries dont le concept n'est pas fait pour durer mais qui, à la demande des networks, doivent s'étirer en longueur n'est pas nouveau, j'ai pu le constater la semaine dernière avec le visionnage de l'intégrale du Prisonnier (version originale de 1967 dont je reparlerai aussi cette semaine), série initialement conçue pour 7 épisodes mais qui a dû meubler 10 épisodes de plus à la demande de CBS pour une diffusion aux États-Unis. Et franchement dans le lot des 10 épisodes pour meubler, on sent vraiment le meublage massif pour certains...
Sans compter qu'il suffit d'un rapide tour d'horizon de la télévision américaine pour se rendre compte que les meilleures séries sont diffusées sur le câble sont dans des formats de 13 épisodes par saison.
Alors au final quel intérêt? Ne vaut-il pas mieux miser sur des mini-séries ambitieuses, qui non seulement rehausserait l'image de la chaîne qui les commande, mais en plus permettrait de doper ponctuellement les audiences dans une programmation événementielle ? (ça c'est pour faire l'avocat du diable) Et puis au niveau de la qualité, ne vaut-il mieux pas se concentrer sur l'essentiel, le développer dans une bonne mesure et dans des limites précises (si on sait combien de temps exactement on a pour développer quelque chose, on ne se perd pas dans des détails inutiles) quitte à (oh, est-ce que j'ose ?) stimuler l'imagination du spectateur en laissant des zones d'ombres que chacun est libre d'interpréter comme il souhaite ?
Non, allez freescully, arrête de rêver, la télé, c'est bon qu'à vendre du temps de cerveau disponible pour les pubs. Mais bon, parfois, je me dis que diluer un bon cru avec de l'eau, c'est quand même dommage, surtout quand c'est pour vendre du coca.

jeudi 11 juin 2009

Movie : Dead Like Me, Life After Death



Petit rappel des faits : George et les autres reapers ont un nouveau patron, Cameron. Il préfère profiter de la vie que de s'occuper de son travail de faucheur, ce qui a des répercussions sur toute l'équipe.

Autant le dire tout de suite, je n'attendais pas grand chose de ce film. Voilà maintenant 4 ans que la série s'est achevée et je trouve que reprendre les choses si longtemps après n'est pas forcément une bonne idée, même si j'aurais aimé voir une saison 3 à l'époque. Et je crois que j'aurais mieux fait de m'abstenir quand au visionnage de ce direct-to-dvd.
Bon, on va commencer par les points positifs. Ou plutôt le point positif. George brise une des règles fondamentales de Rube, qui consiste à ne pas revoir sa famille, et elle entre en contact avec sa soeur. Cette histoire est celle qui prédomine l'ensemble du film et ça n'est pas un mal, c'est aussi la plus intéressante. Reggie avait toujours refusé la mort de George dans la série, et alors qu'elle semble l'avoir enfin acceptée, George refait surface. Les moments entre les deux soeurs qui ne se parlaient pas du vivant de George montrent une belle évolution des deux personnages. Et même si elles savent toutes les deux qu'elles devront se séparer, elles retrouvent une complicité perdue qui les aident l'une et l'autre à terminer leur deuil.

Pour le reste, j'ai été totalement déçue. La réalisation est différente de celle de la série, et entrecoupée par des transitions (et une longue introduction au début du film) sous forme de pages d'un comic book. Qu'est-ce que ça vient faire là ? Je ne comprends pas l'intérêt de faire un direct-to-dvd pour « clore » la série si c'est pour s'en détacher autant au niveau réalisation. Pas qu'elle soit mauvaise, mais c'est un film qui fait suite à une série, ce serait bien de s'en inspirer un minimum.
D'autre part, même si c'était agréable de retrouver presque toute la troupe (j'y reviens tout de suite, je garde le pire pour la fin...), leur temps à l'écran est trop court et j'ai eu l'impression que ça n'était là que pour meubler dans l'histoire de George. Ils n'ont le droit qu'à une succession de scènes bouche-trou comiques, sans aucun enjeu dramatique. C'est vraiment dommage, mais cela est sûrement dû à une volonté de toucher un public plus large que la base de fans de la série, ce qui est encore une fois une erreur. D'un point de vue tout à fait personnel, je regrette beaucoup les 7 secondes top chrono d'apparition de Crystal (qui avait pourtant eu droit à un petit développement dans la saison 2) et je l'ai attendu tout le film mais non : Dolores n'a pas prononcé sa blague « Herbig brown eyes » et franchement, même si son chat Murrey a eu sa place dans le film, Dolores n'est pas vraiment Dolores sans cette réplique...
J'ai aussi regretté le cruel manque de cynisme qui caractérisait tant George. Cela marque certes l'évolution du personnage qui s'est assagie, mais du coup, elle n'est plus aussi piquante qu'avant. Et puis Milly (le pendant de George pour les vivants) a changé de tête... Et elle est jolie. Une Milly moche était plus drôle en contraste avec le fait que l'actrice interprétant George a commencé sa carrière par du mannequinat.

Et j'en viens aux deux énormes points noirs du film : l'absence de Rube et le changement d'actrice pour Daisy Adair.
Si on pouvait penser que la série était principalement basée sur George, on se rend compte dans ce film qu'un autre personnage est indispensable à la série, et c'est Rube, le chef, le mentor. Sans lui, ce film est très loin de la série. Il était de ces personnages mystérieux qui donnent une âme aux histoires. Il faisait toujours preuve d'une grande humanité et tranchait par là-même avec les membres de l'équipe. Le nouveau patron en comparaison est aussi barré que Mason, sans avoir le même humour. Et puis bon, Henry Ian Cusick dans Lost, il est très bien, mais il faut bien admettre qu'il est loin d'avoir le charisme de Mandy Pattinkin. Et ça aussi, ça fait un vide.
Mais alors le pire du pire (et je m'attendais à du mauvais mais ça a été encore pire que ce que j'avais osé imaginé), c'est le remplacement de Laura Harris par Sarah Wynter dans le rôle de Daisy Adair. Non, non, non et non ! Pourquoi ne pas simplement changer le personnage, après tout, Rube n'est pas là, il n'aurait pas été inconcevable que Daisy ne soit plus là non plus. Dans la série, j'avais pourtant eu du mal à voir arriver Daisy Adair après le départ de Betty jouée par Rebecca Gayheart. Mais finalement, j'avais appris à aimer ce personnage, qui cachait ses faiblesses derrière sa superficialité. Et Laura Harris, on s'en rend encore plus compte après visionnage du film, n'incarnait pas le personnage, elle l'habitait. Alors déjà, une Daisy Adair qui n'aurait pas les traits de Laura Harris était un non-sens, mais alors donner ce rôle à Sarah Wynter, c'est une hérésie. Elle m'avait déjà gonflé pendant toute une saison de 24 (elle y jouait d'ailleurs la soeur de Laura Harris) où elle avait quand même réussi l'exploit de jouer dans 24 épisodes avec une seule et unique expression faciale : le lapin pris dans les phares d'une voiture. Mais alors là, c'est confirmé, elle est très très mauvaise actrice. Elle a passé tout le film à essayer de faire une pâle copie du jeu de Laura Harris, mais tout ce qu'on voit, c'est un jeu pathétique qui sonne faux, digne d'un élève de première année du cours Florent (et je sais de quoi je parle).

Verdict ? A peine le générique de fin terminé, j'ai filé sur Amazon acheter les coffrets des deux saisons de la série. Il me faudra bien ça pour oublier cet incident de parcours...

lundi 25 mai 2009

Bilan : The Mentalist (saison 1)

La première saison de The Mentalist vient de s'achever sur CBS et ça me donne l'occasion de faire le point. Comme je l'ai déjà dit ici, The Mentalist a été mon guilty pleasure de l'année, même si sur la fin de saison, c'était plus guilty que pleasure
Le problème de la série, c'est que seuls les épisodes nous permettant de briser un peu la carapace de Patrick Jane sont intéressants. C'est-à-dire, sur une saison de 23 épisodes, 3 épisodes avec Red John et peut-être 2 ou 3 dans lesquels il est confronté à une enquête qui le remet en question, en gros 5 ou 6 épisodes à tout casser. Pour le reste, les enquêtes sont toujours sans aucun intérêt, les enquêteurs du CBI sont transparents et inintéressants (même la pseudo amourette entre Rygsby et Van Pell ne parvient pas à distraire), si bien que sur la fin, je finissais toujours l'épisode en faisant autre chose.
On peut donc regretter que les scénaristes ne se concentrent pas plus sur le seul véritable atout de la série : les démons de Patrick Jane. Les épisodes consacrés à Red John, le tueur en série qui a tué sa femme et sa fille et que Jane cherche à arrêter, sont au nombre de 3, ce qui est vraiment peu. A titre de comparaison, Profiler faisait la part belle à la relation entre Sam Waters et Jack, le tueur en série qu'elle pourchassait. Ici, sûrement pour éviter un effet feuilletonnant pour la série, la relation n'est qu'effleurée. Je trouve cela dommage car oui, c'est vrai qu'on peut commencer The Mentalist en cours de route, ce qui permet à la chaîne de pouvoir gagner des téléspectateurs (et éviter un effet Lost, que déjà ceux qui suivent ont du mal à comprendre alors si en plus on ne suit pas...), mais ce qui permet aussi d'en perdre et je serai de ceux-là. Il y a pourtant tout un univers à développer dans cette relation entre un homme aveuglé par son désir de vengeance (comme le dernier épisode de la saison le montre bien) et un psychopathe qui prend un malin plaisir à le manipuler. Jane a beau cabotiner à longueur d'épisode, on sent qu'il y a autre chose, une blessure encore à vif, une culpabilité à peine voilée. Ces deux éléments ont parfois été évoqués dans d'autres épisodes, notamment dans l'épisode où Jane est confronté à une médium. Il est le seul de l'équipe a avoir une réaction épidermique à son contact parce qu'elle lui rappelle tout ce qu'il était avant la mort de sa famille. Il est persuadé qu'elle est une manipulatrice comme lui, et cela brouille sa capacité de jugement. Un autre épisode le confronte à un hypnotiseur, mais cela ne provoque pas chez lui ce rejet, cela ne rappelle pas autant son passé et ses blessures. Si on a pu voir un peu au-delà du masque de Patrick Jane cette saison, c'est très insuffisant pour envisager une évolution du personnage. Peut-être que la fin de la saison lui donnera cette opportunité dans la saison 2, peut-être qu'avoir pu approcher Red John de si près par le biais de son complice qu'il finit par tuer, cela lui donnera les bases d'une évolution de sa vengeance.
Cette fin de saison s'ouvre donc vers une voie intéressante, comme les trois épisodes avec Red John, le problème est que généralement, ces épisodes représentent de simples parenthèses entre deux épisodes « classiques » de The Mentalist. C'est donc avec un avis très mitigé que je termine cette saison et je pense que pour la saison prochaine, je serais plus sélective et me contenterai des épisodes consacrés à Red John.

mardi 3 mars 2009

Edito du 03/03/2009 : Perdue sur une île avec John Locke

Je tiens à m'excuser par avance, cette semaine mon édito sera court (et en retard de surcroit).

Lost nous a livré un superbe épisode centré sur John Locke, LE personnage clé de la série, celui que tous les autres personnages détestent mais que personnellement je trouve très charismatique et qui est LA raison numéro un pour regarder Lost. Quand on le compare avec la bande de boulets qui a réussi à se tirer de l'île, y'a pas photo, Locke est un héro (et non pas un Heroes, qui nous a livré cette semaine le pire épisode de tous les temps, chiantissime à souhait, il ne s'est rien passé, rien, pas même un micro truc, juste des flashback en noir et blanc qui ne servent à rien toutes les deux secondes et la confirmation que quand les scénaristes de Heroes nous disent qu'ils vont tuer des personnages secondaires pour se recentrer sur l'histoire principale, il ne faut pas les croire... J'exige un retour de Sylar dès aujourd'hui, c'est le seul qui vaut encore la peine.). Par contre, pour ceux qui sont familiers de l'excellente Time Loop Theory, je note une petite incohérence (ou alors c'est moi qui ait mal compris) : comment se fait-il que Locke puisse marcher lorsqu'il quitte l'île ? 

Et puis dans la série des personnages grognons, j'ai trouvé très intéressante la question posée par House cette semaine à savoir House peut-il être un bon médecin sans souffrir ? Au-delà de ne plus être cynique et de commencer à se soucier des autres (ce qui, nous sommes bien d'accord est inadmissible pour un personnage de la trempe de House), ne plus souffrir de sa jambe empêcherait-il House de soigner correctement ses patients ? Et donc, la douleur le rend-elle meilleur (à tous les points de vue) : je dis un grand oui, rendez-lui son Vicodin et que ça saute ! 

Rapidement pour finir, la bonne blague de la semaine, ce sera tout de même le grand retour pathétique de Fred Dalton Thomson à la télévision après sa flamboyante (hum, hum) campagne aux présidentielles américaine. Donc après avoir joué le procureur dans L&O, il joue le chef de la police dans Life on Mars... Personnellement, je n'ai pas vu la différence... Life on Mars qui va d'ailleurs s'arrêter, ce qui est peu étonnant au vu des audiences, espérons qu'ils nous réservent au moins un bon final. J'aurais de toute façon l'occasion d'en reparler.

mardi 27 janvier 2009

Season Premiere : Lost (Saison 5)

Previously... Après 4 saisons passées sur l'île, certains passagers du vol Oceanic 815 ont finalement réussi à quitter l'île.

Si la saison 4 était placée sous le signe du sauvetage des survivants, la saison 5 va apparemment être centrée sur leur retour sur l'île. Le cadre temporel a changé, le présent est désormais ce qui était les flash-forwards de la saison précédente. L'enjeu temporel de cette saison se déroule donc dans des flash-back pour savoir ce qu'il s'est passé sur l'île après le départ des Oceanic 6. Oui sauf que l'île a l'air d'être prise dans un enchaînement de voyages temporels qui font que les rescapés voyagent eux-même dans le temps (vous suivez toujours ?). Ce qui nous permet de connecter chaque voyage dans le temps à un événement montré ou évoqué lors des précédentes saisons. On risque donc de revoir la Dharma Initiative un peu plus souvent, cette saison. Depuis que les scénaristes ont un objectif précis et une date de fin, Lost a repris tout son intérêt et rare sont les épisodes bouche-trous, pourtant courants dans les saisons 2 et 3. Par contre il faut suivre sinon on se retrouve vite perdu.
Cette saison s'ouvre aussi sur la formation de « clans » : celui de Jack et Ben, ennemis d'autrefois qui veulent retourner sur l'île, celui de Sayid et Hurley qui veulent rester « dans la civilisation », et celui de Sun, qui veut venger la mort de son mari. On y voit aussi brièvement Desmond, qui, bien qu'ayant quitté l'île, n'est pas retourné « à la civilisation » avec les autres mais est resté (où??) avec Penny sur son bateau. Reste à savoir où se situe Kate mais quelque chose me dit qu'elle va vouloir repartir sur l'île...
Bref un season premiere qui installe le climat de cette cinquième saison, pas de grosses révélations sur les énigmes de l'île (qui a déjà dévoilé de nombreux secrets la saison dernière), mais les producteurs nous ont promis plein de réponses cette saison (quoi, ils disent ça tous les ans ?).

Bonus : il ne s'agissait que d'une vision, mais j'ai été un peu interloquée quand j'ai vu ça...

mercredi 3 décembre 2008

Private joke


Dans l'épisode 1x09 de Fringe, Olivia Dunham se rend chez un type qui s'est apparemment suicidé mais elle découvre qu'il avait acheté un billet d'avion 3 jours avant son  "suicide". Regardez avec quelle compagnie aérienne ce cadre de Massive Dynamics devait voyager. Le monde de J.J. Abrams est petit... ;)