vendredi 26 juin 2009
Pilote : The Philanthropist
Petit rappel des faits : Teddy Rist est milliardaire et à la tête d'un groupe d'entreprises florissant. Après un voyage d'affaire au Nigeria où il est pris dans un déluge (au sens propre), il prend conscience de la futilité de sa vie et décide de repartir lui-même en Afrique pour aider les habitants du village détruit par le déluge.
Autant le dire tout de suite, The Philanthropist a un sujet un peu délicat. Je dois dire que pendant tout le pilote, j'ai éprouvé une certaine gêne, la question « Mais dans le fond, tout cela n'est-il pas un peu colonialiste ? » revenant sans cesse dans mon esprit. J'imagine qu'en tant qu'Européenne, c'est une question qui me vient immédiatement à l'esprit alors que ce n'est pas forcément le cas pour un Américain. Cependant, là où la série a plutôt bien géré la chose, c'est que les Africains n'y sont pas dépeints comme un peuple qui n'attend que l'aide du riche Blanc américain. Même si on n'échappe pas aux clichés de la corruption et de la médicalisation (j'ai un peu de mal à croire que tous les habitants des villages voisins ont accouru à l'hôpital de fortune pour se faire vacciner... Déjà dans nos contrées, il existe certains courants contre la vaccination, je doute qu'en Afrique, surtout au fin fond de la brousse dans des villages qu'on nous dépeints comme en marge de la civilisation, les gens accourent pour se faire vacciner... Se faire soigner, oui, se faire vacciner, je suis plus sceptique... M'enfin c'est une fiction, me direz-vous), les autorités semblent ne pas vouloir particulièrement de l'aide de notre philanthrope et se méfier à juste titre de ses intentions.
Ensuite pour ce qui est de l'histoire en elle-même, j'avoue que j'étais un peu comme la fille du bar à qui Teddy raconte ses aventures pendant tout l'épisode (procédé scénaristique un peu facile d'ailleurs), j'avais un peu de mal à y croire. Le type qui comme ça sur un coup de tête décide d'aller sauver un enfant d'Afrique telle une Madonna au Malawi (dans la dernière scène en Afrique, Teddy retrouve le petit garçon qu'il avait sauvé pendant le déluge et comme son fils à lui est mort, évidemment vous voyez le parallèle facile, il lui aurait suffit de faire construire un orphelinat dans le village et hop ! on ramène le petit Omar aux États-Unis pour l'adopter...) en nous précisant bien que c'est pas son genre, ben il est quand même super fort, il arrive à se démerder tout seul dans la jungle, à échapper à des mecs qui lui tient dessus à la kalachnikov ou à une morsure de serpent... Moi la grande citadine qui manque de s'évanouir dès qu'elle voit une araignée et ne supporte pas la boue sur ses chaussures, je rigole doucement.
La réalisation quand à elle est plutôt bien soignée. La scène du déluge m'a quand même fortement fait penser à Titanic. Toute cette eau, Teddy qui sacrifie sa place dans le canot de sauvetage pour un enfant et le type un peu con qui veut sauver sa peau et qui saute sur le canot en hurlant « non je ne veux pas mourir! » (ou un truc du genre) et qui le fait chavirer, oui, finalement en y repensant il ne manquait que Céline Dion. A part ça, les ralentis utilisés pour intensifier la tension dramatique sont plutôt bien utilisés et les transitions entre l'histoire de Teddy (dans le passé) et les scènes dans le bar (dans le présent) sont bien gérées. Ces scènes sont d'ailleurs très drôles grâce à l'incrédulité de la barmaid qui a un peu de mal à avaler l'histoire de Teddy.
Une chose m'a aussi déçue : j'aurais aimé plus de Neve Campbell. Elle fait clairement de la figuration dans ce pilote et c'est dommage (comme Jesse L Martin d'ailleurs). A la fin de l'épisode, Teddy dit vouloir laisser les affaires philanthropiques à Olivia (le personnage de Neve, donc). On se doute bien qu'il ne va pas lui laisser bien longtemps mais j'aimerais qu'elle soit plus présente. Elle représente une sorte de contre-poids à l'idéalisme sans bornes de Teddy et je pense que le personnage peut se révéler indispensable sur la longueur pour éviter de tomber dans les bons sentiments dégoulinants à la 7th Heaven. Et puis on l'aura compris, elle représente le love interest de Teddy, ce qui est d'autant plus intéressant qu'elle est mariée et qu'ils ont déjà un passé commun. A développer, donc.
Verdict ? The Philanthropist n'est pas le genre de séries que j'affectionne particulièrement. Les séries d'aventure teintées d'humour, ce n'est pas trop mon truc. Surtout quand elles ont un petit côté bisounours genre « oh tiens si j'allais faire le bien autour de moi et à la fin tout le monde est content ? ». Cependant pour les amateurs du genre, elle se laisse très bien regarder. Il sera sûrement intéressant de voir où les aventures de Teddy l'amèneront par la suite. Mais pour cet été, ce sera sans moi.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Bon, toujours pas aidée... Je continue de trainer mes guêtres de review en review en espérant y voir plus clair...
Enregistrer un commentaire